Pour moi, comme pour beaucoup d’autres, le cours de gymnastique au lycée et le moniteur en particulier étaient choses redoutables; avec lui, pas question de s’amuser.
Je détestais notamment les séances de lutte et un jour, pour cette raison, j’eus beaucoup d’appréhension quand il s’agit de lutter avec un de mes camarades. En un clin d’œil, il me jeta à terre, je tombai violemment sur le coude. Il y eut un craquement, comme si je m’étais cassé le bras. On téléphona à mes parents et, en attendant, je réalisai qu’il n’y avait pas de blessure à guérir, mais une illusion de crainte consciente à chasser. Cette vue correcte de la situation me tranquillisa. Je pus, dès leur arrivée, les recevoir avec un sourire, tout en étant toujours plus conscient de la présence de Dieu.
On appela un praticien de la Science Chrétienne et je passai le jour suivant à étudier la Leçon-Sermon selon le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Pendant ce temps je gagnai un sens de joie et réalisai plus profondément que l’homme, en tant qu’idée spirituelle de Dieu, ne pouvait jamais être séparé de son Père-Mère, Amour infini. Comme Dieu est Tout et qu’Il englobe toute activité et substance — cette dernière étant spirituelle — il est impossible que la matière existe ou que l’homme soit mortel. C’est pourquoi il ne pouvait y avoir ni accident ni bras cassé. J’étais et serai toujours l’image et la ressemblance de Dieu; de plus aucune illusion de matière ou d’entendement dans la matière ne saurait manifester un seul instant ni présence, ni pouvoir.
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