Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Mon jour, c’est aujourd’hui !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1973


Je me suis posé une fois les questions suivantes: quand l’homme sera-t-il le fils de Dieu ? Le sera-t-il demain ? L’était-il hier ? C’est alors que j’ai pensé aux paroles dynamiques de Jean: « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu. » I Jean 3:2; Aujourd’hui donc c’est le jour. Nous nous référons naturellement à l’homme réel, l’image et la ressemblance de Dieu, le véritable ego de chacun. La Bible nous rapporte que Dieu S’est désigné Lui-même à Moïse en tant que Je suis. Notez que c’est la première personne du présent qui est employée ici. Par conséquent, le reflet de Dieu, l’homme individuel, est maintenant — en ce moment même — une idée ou expression du Dieu Tout-puissant.

Par contre, l’homme mortel est le rejeton de la chair; il s’épanouit, décline et meurt pour, selon la croyance, n’atteindre son état spirituel que dans l’au-delà. Croyant que nous ne sommes pas encore les fils de Dieu, cela nous amène à la conclusion que nous ne sommes pas encore les héritiers de Dieu, en dépit de l’assurance de Jésus que le royaume de Dieu est en nous, maintenant. A quel point l’entendement charnel ne s’efforce-t-il pas de substituer demain à l’aujourd’hui de notre droit divin !

La pensée qui s’accroche à « demain » et au fait que l’homme sera plus à l’aise à l’avenir, peut inciter d’aucuns à quitter le lycée pour l’université, l’université pour se marier, rêver ensuite de sécurité ou du moment où les enfants seront grands. Et après ? Peut-être penser à ces choses pour lesquelles jusqu’ici on n’avait pas trouvé le temps. Pour certains étudiants de la Science Chrétienne, cela pourrait vouloir dire faire partie d’une église filiale.

Cette notion de « demain » voudrait également nous faire considérer l’avenir pour ce qui est de notre salut, notre croissance spirituelle ou une guérison, comme si nous voulions dire: « Je sais que la Vérité m’affranchira, mais pas aujourd’hui. » Cependant, l’étudiant vigilant se rend compte que le fait de s’attendre au bien aujourd’hui représente une partie importante du traitement en Science Chrétienne quel qu’il soit. Il sait, tout comme saint Paul, que « voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. » II Cor. 6:2;

Cette espérance n’est pas optimisme aveugle ou simple forme positive de pensée humaine. Elle est basée sur l’explication que donne la Science Chrétienne de Dieu comme le bien infini, maintenant. Le véritable adepte de la Science Chrétienne ne doute jamais de l’avenir, ni ne le craint, fort de sa conviction du déroulement certain du bien qui est réellement le jour de Dieu et ainsi le nôtre par réflexion. Il prévoit l’avenir raisonnablement mais ne le dessine pas, reconnaissant que demain se déroulera conformément au dessein de Dieu. Il se rallie au Prédicateur, lorsque celui-ci proclame: « Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé. » Eccl. 3:15;

Il y a lieu d’écouter attentivement ce que nos sens spirituels nous disent pour sentir ce bien qui « a déjà été ». C’est un peu comme quand on regarde son programme favori à la télévision, on ne s’attend pas à ce plaisir sans choisir au préalable la chaîne appropriée, aux jour et heure indiqués et, bien entendu, sans régler minutieusement l’appareil pour obtenir la meilleure réception possible. Dans le même ordre d’idées, l’étudiant en Science Chrétienne ne s’attendra pas à démontrer la loi de Dieu, du bien toujours disponible et illimité, sans essayer de discipliner sa conscience humaine en l’accordant avec la divine.

S’accrocher à « ce qui est passé » sert l’entendement charnel dans sa tentative de substituer hier à l’aujourd’hui qui constitue notre divin héritage. Cette notion de « hier » apparaît souvent plus difficile à chasser que celle de « demain ». Pour d’aucuns, il est plus facile d’attribuer l’avenir à Dieu que de se dissocier du passé. Le fait spirituel que notre être réel ne meurt jamais paraît plus facile à comprendre que le fait que l’on n’est jamais né. En réalité, l’humanité fait face à un rappel constant qu’il y a un commencement, une enfance, une maturité, et cela par des albums de famille, des anniversaires et des réunions. Le sens personnel prétend que c’est amusant de raconter ses souvenirs, de projeter pour ainsi dire des films imaginaires privés. L’entendement mortel favorise la notion « hier », car le récit d’une erreur quelle qu’elle soit, tout spécialement d’ordre physique, tend à la rendre réelle. C’est un peu comme en faire un petit événement historique. L’entendement mortel favorise même la croyance qu’un mensonge devient plus réel, par conséquent plus difficile à éliminer, « parce que cela a toujours été ainsi depuis mon enfance ». Mais les années qui passent en un rêve n’ont jamais rendu le rêve réel !

Ressasser inutilement le passé le perpétue non seulement dans la pensée, mais peut souvent même nous inciter à le préférer aux occasions réelles qu’offre le présent. Vous avez sans doute entendu parler du « bon vieux temps » ou « de ces choses qui ne sont plus comme autrefois », ce qui équivaut à prétendre que le bien émane d’une source matérielle et qu’il peut par conséquent changer. On peut chérir quelques bonnes choses du passé; mais le bien lui-même est sans commencement ni fin. Ainsi la bonté que Dieu a déployée il y a quarante ans est toujours disponible aujourd’hui; « ce qui a été est maintenant ». C’est Sa nature de dispenser le bien de façon invariable et impartiale, car Dieu est Amour. Par conséquent, en tant que Ses expressions spirituelles, en Science nous possédons éternellement tout le bien de l’Amour et nous jouissons constamment de la sollicitude infaillible de l’Amour. Christ Jésus a prouvé ceci et la Science Chrétienne nous permet de le prouver.

A présent, quand on dit la phrase: « Eh bien, de mon temps ! » n’est-ce pas là une façon de dire: « J’ai dépassé le sommet, je redescends la pente » ? Mais l’homme peut-il atteindre le pinacle et exprimer le royaume de Dieu en lui, pour ensuite décliner et cela en tant que témoin de la vitalité invariable et inépuisable, de l’intelligence et des capacités que Dieu lui concède ? Oh! puissions-nous donc nous voir comme l’image éternelle de Dieu ! Et cette vision, ne fût-ce qu’à un certain degré, nous permettra de détruire avec plus de facilité l’idée que l’homme peut être dépassé, démodé.

Lorsque nous apprenons que l’action de l’Entendement, lequel ne saurait vieillir, est toujours vigoureuse et renouvelée et que nous sommes le reflet de cet Entendement, nous pouvons prouver que notre capacité d’utiliser les facultés de l’Entendement n’est pas diminuée par les années ou limitée à certains domaines de l’effort humain. Combien grande est notre gratitude à la pensée que nous ne sommes pas limités par le temps dans l’exercice des talents absolus dont Il nous a dotés ! La promesse biblique suivante n’est jamais périmée: « Je l’ai rempli de l’Esprit de Dieu, de sagesse, d’intelligence, et de savoir pour toutes sortes d’ouvrages. » Ex. 31:3; Cela ne décrit-il pas notre véritable héritage, disponible à chaque phase de notre expérience ?

Si nous regardons en arrière, comme le fit la femme de Lot, nous ne serons sans doute pas changés en statue de sel. Nous ne voulons cependant ouvrir les portes de notre entendement à aucune croyance humaine relative à la décrépitude ou à la diminution mentale ou physique. Selon la Bible, Moïse n’a certainement pas fait cela, car à cent vingt ans, « sa vue n’était point affaiblie, et sa vigueur n’était point passée. » Deut. 34:7; Une telle démonstration de ses capacités, maintenues par Dieu, dut trouver sa source dans l’obéissance aux commandements divins qui l’enrichissaient et le fortifiaient. Moïse devait Lui avoir rendu le passé, puisque, comme nous le savons, il Lui donna l’avenir.

Penser « aujourd’hui » est ce qui importe ! Mrs. Eddy écrit dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany: « Nous ne possédons ni le passé, ni l’avenir, nous ne possédons que le présent. » Aussi, nous incombe-t-il de protéger l’heure présente de notre être. Nous ne pouvons évidemment ni soupirer après l’inestimable présent qui est le nôtre, ni avoir besoin de le retrouver si nous ne l’avons jamais perdu. Poursuivant, Mrs. Eddy déclare: « Si le présent sur lequel nous pouvons compter, est gaspillé en paroles ou en actes, il ne nous reviendra pas. » Miscellany, p. 12; Un Scientiste Chrétien se remémora ces mots un jour qu’il rencontra un ami devant un magasin de vêtements pour étudiants; montrant quelque chose à l’étalage, celui-ci dit: « De ton temps, on ne portait pas des couleurs aussi vives, n’est-ce pas ? » Sans hésiter, l’autre rétorqua: « Que veux-tu dire, mon vieux ? Aujourd’hui, c’est mon temps. Mon temps, c’est aujourd’hui ! »

Nous savons qu’un tel raisonnement est scientifique, car en réalité le seul jour qui existe, est le jour de Dieu, se déroulant à jamais, comme le déclare Mrs. Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Les objets du temps et des sens disparaissent dans l’illumination de la compréhension spirituelle, et l’Entendement mesure le temps d’après le bien qui se déroule. Ce déroulement est le jour de Dieu, “et il n’y aura plus là de nuit.” » Science et Santé, p. 584.

Donc, le bien est la substance invariable et éternelle constituant le jour de chacun. Ainsi, proclamer joyeusement et en connaissance de cause: « Aujourd’hui, c’est mon jour », c’est vraiment reconnaître que l’intelligence, la sagesse et les possibilités de Dieu nous appartiennent pour les mettre maintenant même à profit — c’est reconnaître que l’activité incessante, l’action libre et les facultés impeccables de l’Entendement nous appartiennent également par réflexion et que nous devons les exprimer maintenant — nous devons refléter maintenant la vitalité infinie de l’Être éternel de Dieu, Sa perfection immuable. Nous sommes Ses témoins aujourd’hui.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / novembre 1973

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.