Dieu est la source de tout bien. Lui seul possède et exerce le pouvoir sur l'homme, car l'homme est Son reflet. Il L'exprime spontanément et sans effort. Il est donc impossible pour nous, en notre être véritable, d'exprimer autre chose que le bien. Notre seul travail consiste à savoir cela et à laisser Dieu seul S'exprimer en nous.
Dieu étant Esprit et notre être réel étant spirituel, nous apprenons en Science Chrétienne à nier l'évidence des sens matériels. Dans la mesure où notre croissance en spiritualité déroule cette nécessité, nous nous rendons compte que cette dénégation est chose indispensable. Souvent les enfants se débarrassent vite de leurs ennuis parce qu'ils ont extrêmement peu de crainte: et nous devrions pouvoir en faire autant.
Un exemple a ouvert les yeux de l'auteur il y a de nombreuses années. Son petit garçon avait alors cinq ans; il était avec elle en vacances, à la montagne, à l'hôtel.
Un soir, retournant à la chambre après le repas, l'enfant s'arrêta, disant qu'il ne pouvait plus marcher. Comme il semblait incapable de bouger, elle le prit dans ses bras, le porta jusqu'à la chambre et le déposa sur son lit.
Elle prit la Bible et Science et Santé de Mrs. Eddy, et tomba sur ce passage à la page 397 du livre d'étude: « Lorsque arrive un accident, vous pensez ou vous vous écriez: “Je me suis fait mal !” » Et plus loin encore: « Faites donc l'inverse. Déclarez que vous ne vous êtes pas fait mal et comprenez pourquoi, et vous verrez que les bons effets qui s'ensuivront seront exactement en proportion de votre incrédulité à l'égard de la physique, et de votre fidélité à la métaphysique divine, de votre confiance en Dieu comme étant Tout, ainsi que Le proclament les Écritures. »
Bien que ce passage se rapportât aux accidents, il lui sembla que c'était exactement ce qu'il lui fallait. Elle s'arrêta aux mots « comprenez pourquoi ». Elle avait lu tout haut pour l'enfant, mais elle-même — comprenait-elle ?
Il n'y avait aucun praticien de la Science Chrétienne dans les environs, elle devait donc aider son enfant. Que le problème fût mental ou physique, il fallait le guérir. Le soir tombait et elle avait allumé la lampe pour lire. Cette pensée — un ange — lui vint: Les rayons de la lampe émanent de celle-ci et en sont inséparables; rien ne les affecte que la lampe. « Nous sommes des idées spirituelles de Dieu, pensa-t-elle, émanant de l'Esprit, et rien d'autre ne peut nous affecter. »
Tout haut elle dit à l'enfant: « Tu vois ce rayon de lumière ? Je vais essayer de le couper. » Elle prit une paire de ciseaux, et l'enfant, intéressé, se pencha pour voir. « Mais je ne peux pas, poursuivit-elle. Regarde ! Le rayon est à présent sur les ciseaux. »
Il se mit à rire. Sa mère continua: « Je vais essayer de l'écraser. » Elle mit son pied dessus. L'enfant commençait à s'exciter. « Tu vois, je ne peux pas non plus. Le rayon est sur mon pied. » Elle prit alors une boîte. « Je vais le mettre là-dedans. » Cela semblait plus facile. En effet, la lumière remplit la boîte, mais sitôt la boîte fermée, la lumière réapparaissait sur le couvercle. « Vois-tu, dit-elle, rien ne peut séparer le rayon lumineux de sa source. »
« C'est exactement comme mon ombre », dit la mère en la lui montrant. Pendant que la maman se déplaçait dans la chambre, son ombre en faisait autant, montant sur les chaises et la table. Cela passionnait tant le petit qu'il se trouva debout à ses côtés, s'amusant lui aussi à faire monter son ombre sur les meubles.
Cela sembla merveilleux à la mère. Devait-elle lui faire remarquer qu'il marchait ? Elle hésita. Il lui sembla pourtant que la guérison ne serait scientifique et permanente que s'il en était conscient. Elle l'embrassa et lui dit: « Eh bien, tu vois, tu marches ! »
Il avait oublié la chose, et saisi d'angoisse, il dit: « Mais je ne peux pas avancer ma jambe. » Il semblait pétrifié.
Sa mère, forte maintenant de cette expérience qui lui avait apporté autant qu'à lui, répondit: « Tu as pu marcher lorsque tu regardais ton ombre, et tu le peux toujours. Tu l'as fait sans y penser et Dieu S'est manifesté naturellement. Maintenant tu vas marcher parce que tu sais que de même qu'un rayon de soleil ne dépend que du soleil et ne peut être touché par rien d'autre, de même tu es un rayon de Dieu, le bien, l'Amour, et tu ne peux être touché par rien d'autre.
« Tu as vu que je n'ai pu ni écraser ni couper ni enfermer un rayon dans la boîte, poursuivit-elle, ni bien sûr l'empêcher de bouger ! Tu as vu comme il a sauté sur le couvercle de la boîte aussitôt qu'elle a été fermée. Rien ne peut affecter ce rayon parce que rien ne peut le séparer de sa source. Rien non plus ne peut séparer l'homme de Dieu. Rien ne peut même prétendre toucher l'idée spirituelle que tu es, ni la séparer de sa seule source, Dieu, qui donne constamment l'harmonie, la juste activité et la joie.
« Donc, dit la maman pour conclure, rien ne t'a empêché de bouger comme il fallait tout à l'heure, et rien ne peut t'en empêcher ni maintenant ni jamais. Maintenant tu peux aller jusqu'à ton lit et bien dormir. »
A partir du moment où il avait remarqué qu'il marchait, il était resté planté au milieu de la pièce. A présent, il semblait se recueillir et admettre les faits. Avec un rire de triomphe il marcha jusqu'à son lit, et ce fut la fin du problème.
Mrs. Eddy a écrit: « Aucune évidence perçue par les sens matériels ne peut m'empêcher de reconnaître la preuve scientifique que Dieu, le bien, est suprême. » Miscellaneous Writings, p. 277;
Et que dit l'apôtre Paul ? « Car j'ai l'assurance qui ni la mort ni la vie... ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » Rom. 8:38, 39.
Rien ne peut nous séparer de Dieu. Nous sommes un avec Lui.
