La plupart des enfants ont des parents qui les aiment tendrement et qui prennent soin d'eux jusqu'à ce qu'ils soient suffisamment grands pour se débrouiller tout seuls: c'est là une de nos grandes bénédictions sur terre. Ceux qui font triste exception à cette règle méritent tout l'intérêt compatissant de gens plus heureux en ce domaine, car dans la vie de l'enfant, l'amour des parents peut constituer la plus grande influence en faveur du bien. Non seulement il nourrit et protège, mais dans sa forme humaine la plus élevée, il donne les directives morales et crée le climat spirituel au sein duquel les qualités de l'homme ou de la femme véritable peuvent le mieux se développer dans l'enfant.
Voici ce qu'écrivait Paul aux familles chrétiennes d'Éphèse: « Vous, pères, n'irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. » Éph. 6:4; Les parents se trouvent aujourd'hui devant des obligations tout aussi impérieuses. Mrs. Eddy souligne ce fait, quand elle écrit dans Science et Santé: « La propagation de l'espèce humaine ne comporte-t-elle pas une plus grande responsabilité, un devoir plus grave, que la culture de votre jardin ou l'élevage du bétail en vue d'augmenter vos troupeaux ? » Science et Santé, p. 61;
Nombreux cependant sont ceux qui disent qu'il est difficile de savoir ce que l'on doit enseigner aux enfants de nos jours ! Dans un monde moderne où les valeurs et la morale sont vaguement définies, ils ne savent souvent plus distinguer ce qui est juste de ce qui est faux, à tel point qu'ils se sentent incapables de montrer à leurs enfants comment penser et vivre comme il se doit. Mais personne ne devrait cependant désespérer d'être à la hauteur de sa tâche en tant que père ou mère. Les qualités du père idéal et de la mère idéale — l'intelligence, l'intégrité et l'intuition, ainsi que l'amour et l'affection — ne sont pas limitées. Elles viennent de Dieu et chaque rejeton de Dieu, étant Son reflet, les possède. Comprenant cela, tous peuvent prouver qu'ils sont capables d'être de bons parents.
La Science Chrétienne montre combien l'influence des parents est profonde et vitale. L'entendement mortel d'un nouveau-né est formé à partir de la pensée de la mère et le concept de l'identité que cette dernière nourrit, détermine en grande partie le caractère humain naissant. Ainsi, sa responsabilité commence avant la naissance et ne cesse pas ensuite. Avec l'appui de son mari, la future maman, faisant preuve de sagesse, maintiendra toujours ses pensées à l'unisson avec Dieu, comme aussi avec la véritable compréhension de l'homme en tant que Sa parfaite manifestation. Elle exprimera les qualités de l'Esprit divin et laissera la beauté de l'Ame emplir sa pensée, de manière à s'assurer que le petit enfant qui va naître est toujours spirituellement proche de Dieu.
Christ Jésus eut une tendre mère humaine qui prit soin de lui tant physiquement que spirituellement. Avant sa naissance, elle avait médité dans son cœur ce que l'ange de l'annonciation lui avait dit concernant l'origine de l'enfant, et, plus tard, ce dernier ne perdit jamais de vue le fait qu'en vérité Dieu seul était son Père. Il exhorta ainsi ses disciples: « N'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. » Matth. 23:9;
Dieu est la Vie, la source de toute existence réelle. Son univers est spirituel et impeccable et l'identité de chaque homme qui l'habite est à jamais complète, Son image et Sa ressemblance parfaite, en pleine maturité. L'homme spirituel, le rejeton de Dieu, n'est jamais marqué d'infantilisme; il n'est pas non plus un créateur. Il reflète toutes les qualités de la Divinité, mais ce n'est pas de lui que proviennent les autres identités incluses dans la famille spirituelle de l'homme.
Le concept humain erroné d'une création conçue par l'entendement charnel ou mortel présente un tableau tout différent. Selon la croyance matérielle, hommes et femmes produisent des rejetons de leur propre espèce humaine, qui sont tout d'abord faibles et puérils, mais qui finalement grandissent et se reproduisent, se multiplient en une chaîne infinie. Ce concept n'existe que dans la croyance mortelle erronée, et dans la mesure où la compréhension spirituelle prendra possession de la pensée humaine, l'être divin et en pleine maturité, qui a en réalité toujours existé, remplacera ce concept.
Parlant de la manière dont les mortels doivent émerger de cette existence-rêve, Mrs. Eddy écrit ceci: « L'expérience humaine de la vie mortelle qui a son origine dans un œuf, correspond à celle de Job lorsqu'il dit: "L'homme né de la femme a la vie courte et il est abreuvé d'angoisses." Les mortels doivent émerger de cette idée de la vie matérielle comme étant tout en tout. Ils doivent briser leurs coquilles à l'aide de la Science Chrétienne, et avoir des vues plus étendues et plus élevées. » Science et Santé, p. 552;
Il n'est jamais trop tôt pour ce processus d'émergence mentale dans lequel la croyance erronée cède à la compréhension spirituelle. Il est le résultat non seulement de l'éducation intellectuelle et de l'enseignement de la lettre de la Science de l'être véritable — pour important qu'ils soient — mais également de la spiritualisation de la pensée. Les parents humains consciencieux feront tout pour que leurs enfants s'appuient plus sur le Principe divin que sur la personne, plus sur l'Entendement que sur la matière, plus sur la Vérité que sur l'erreur mortelle, et ils s'efforceront de développer l'identité véritable de ceux-ci comme rejetons de Dieu, en les encourageant à exprimer les qualités spirituelles. Par l'exemple de même que par de doux précepts ils leur montreront que l'égoïsme, la force de volonté, l'assouvissement des sens ou l'immoralité ne sont d'aucun profit, et que la joie, la paix et le bonheur sont spirituels. Ils proviennent de soi-même plutôt que d'objets matériels, de jouets ou du tabac, de friandises ou de tranquillisants.
Les parents qui enseignent ces faits de l'être véritable à leurs enfants et développent en eux les qualités spirituelles de leur véritable identité en tant que rejetons de Dieu, leur font le plus précieux des cadeaux. Ils les aident à « briser la coquille » de la croyance matérielle qui les emprisonne. Ils hâtent le moment mémorable où ils s'élèveront audelà du concept erroné selon lequel ils sont des mortels limités qui dépendent soit de la matière, soit d'autres mortels, jusqu'à la démonstration de l'immortalité bienheureuse.
Soulignant l'importance de la responsabilité des parents, Mrs. Eddy écrit ce qui suit: « On ne saurait trop faire pour protéger et guider correctement la pensée naissante et docile des enfants. Mouler proprement les premières impressions de l'innocence, c'est aider à maintenir la pureté et à faire apparaître le modèle immortel, l'homme à Son image et à Sa ressemblance. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 261.
