Sur le campus: un réveil spirituel
C'était un mauvais jour pour l'Université de New York. Les étudiants s'étaient mis en grève; il y avait eu des démonstrations à la suite de l'invasion du Cambodge et des émeutes à l'Université de Kent State qui avaient fait plusieurs morts.
Les étudiants s'étant saisi du bâtiment où l'organisation de la Science Chrétienne tenait ses réunions régulièrement, les membres s'étaient réunis dans un autre bâtiment tout proche, à la porte duquel on avait installé un poste de secours d'urgence. On sentait qu'il y avait un urgent besoin de paix.
Pour la réunion hebdomadaire on avait pris comme sujet « l'attraction ». Ces sélections faisaient ressortir la nécessité d'aimer tous les hommes effectivement en raison de leurs qualités spirituelles innées, encourageant ainsi l'expression extérieure de ces qualités. Tous les témoignages faisaient ressortir une sincère sollicitude pour les besoins humains et une confiance dans l'omniprésence de l'Amour. Au cours de la réunion, un sentiment de paix et d'unité devenait de plus en plus évident se traduisant enfin en une grande expression de gratitude.
Tout à coup, quelqu'un regarda dehors. Au lieu d'une foule surexcitée, il n'y avait plus que quelques piétons calmes. Un des membres se rendit à un bureau non loin de là où un camarade lui dit que peu de temps auparavant quelque quatre-vingt dix policiers avaient entouré le bâtiment occupé par les étudiants. La situation avait été tendue à l'extrême parce que des masses d'étudiants protestaient contre cette occupation. Et tout à coup la tension s'était dissipée et la foule s'était dispersée.
« Je l'ai vu de mes propres yeux », dit-il.
« Quelle heure était-il donc ? » demanda la Scientiste.
« Environ 6 heures », répondit-il. (Cet incident fut aussi rapporté dans la presse estudiantine.)
C'était précisément à cette heure-là que la réunion de l'organisation avait eu lieu et la Scientiste Chrétienne fut profondément touchée de cette manifestation du pouvoir de la pensée juste. Elle en retira un sens plus lumineux des objectifs que poursuit l'organisation de la Science Chrétienne et un plus vif désir de la soutenir.
Voilà qui décrit bien, selon Brent H. Nettle, Chef de la Section des Organisations universitaires de L'Église Mère, l'agitation des années '70 qui confrontent nos organisations universitaires.
« Les Scientistes Chrétiens sur le campus sont plus préoccupés des autres et moins d'eux-mêmes; voilà la tendance, dit M. Nettle. Ils demandent: Que pouvons-nous faire pour le campus ? Comment pouvons-nous aider à pourvoir aux besoins humains qui se manifestent ?
« Bien entendu, leur action n'est pas toujours aussi spectaculaire, déclare M. Nettle. La plupart du temps, il s'agit d'apprendre à guérir et d'atteindre un autre camarade qui se trouve devant un problème. Ou encore de prendre part à une réunion interreligieuse — non pas dans le but de mettre notre dénomination en avant, mais simplement en s'efforçant de donner aux étudiants confiance dans le pouvoir de la Vérité. »
Il mentionna les dix Scientistes Chrétiens de l'organisation de l'Université de Californie à Riverside qui, grâce à un bon travail d'inspiration, à leur amour pour le campus et à des préparatifs efficaces, réussirent à avoir plus de 150 étudiants — la plupart ne sachant rien de la Science Chrétienne — à leur dernière conférence.
Et une organisation dans l'État de New York, qui ne compte que trois membres, voit bon nombre de visiteurs assister régulièrement aux réunions de témoignages. Dernièrement, les membres amenèrent trois autres étudiants à la Science Chrétienne. L'un d'eux était un Juif orthodoxe qui avait étudié la Bible en hébreu. Il vint tout naturellement à la Science Chrétienne grâce à l'organisation qui se trouvait là. « Je n'ai jamais vu des jeunes aussi heureux, dit-il, en particulier sur ce campus où toute l'ambiance est si déprimante et où tant d'étudiants dépendent de la drogue. »
Le président d'une organisation dans le Colorado offrit au recteur de son université un exemplaire du Christian Science Sentinel où l'on avait publié une interview avec un Scientiste Chrétien également recteur d'une université. Mais il l'informa qu'on lui avait déjà offert ce périodique et qu'il l'étudiait à la maison pour apprendre à avoir des contacts plus efficaces avec les étudiants.
L'organisation de la Science Chrétienne accomplit pour la communauté universitaire ce que l'église filiale accomplit pour le grand public. « Qu'elles se trouvent ou non dans une situation difficile, les communautés universitaires ont besoin d'être réveillées spirituellement, et c'est aux membres de l'organisation qu'il incombe de le faire ! » déclare M. Nettle.
Vous êtes
la lumière du monde.
Une ville située
sur une montagne
ne peut être cachée ;
et on n'allume pas une lampe
pour la mettre
sous le boisseau,
mais on la met sur le chandelier,
et elle éclaire tous ceux
qui sont dans la maison.
Matthieu 5:14, 15
