« La partie vitale, le cœur et l'âme de la Science Chrétienne, c'est l'Amour. Sans l'Amour, la lettre n'est que le corps mort de la Science, — inerte, froid, inanimé », Science et Santé, p. 113; nous dit Mrs. Eddy. Ce passage est tellement important, il a une si riche signification, que l'auteur désire exprimer quelques-unes des pensées qui lui viennent à ce sujet.
Tout de suite, le rapprochement se fait avec ces paroles de la Première Épître de Jean: « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » I Jean 4:7, 8;
Si nous écoutons la radio, regardons la télévision, lisons les journaux, nous constatons aussitôt que ce dont l'humanité a le plus grand besoin, c'est d'amour.
Si nous regardons ensuite les problèmes qui frappent les nations intérieurement, nous nous apercevons que là aussi, c'est l'amour qui fait défaut. Souvent, dans nos villes et nos entreprises, les relations sont tendues par manque de compréhension mutuelle. Quant aux problèmes qui s'offrent à nous dans nos églises et dans nos propres familles, nous ne pouvons faire autrement que d'admettre que seul l'amour compréhensif des besoins d'autrui ou de ses désirs légitimes peut amener le calme et la sérénité.
Si nous nous reportons au magnifique chapitre sur l'amour qui fait partie de la Première Épître de Paul aux Corinthiens, nous lisons ces paroles: « Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité. » Ou, comme le dit une autre version de la Bible: « Maintenant donc, ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance et l'amour; mais la plus grande des trois est l'amour. » I Cor. 13:13 (versions Segond et synodale); Toutefois avant d'arriver à cette conclusion, dans les douze premiers versets de ce chapitre, Paul nous explique ce qu'est cette charité, cet amour. Et là, nous trouvons la réponse à tous les problèmes de relations humaines: internationales, raciales, sociales; rapports commerciaux, familiaux et d'église.
Apprendre à connaître les besoins du prochain, ses idées, ses désirs, voilà très souvent le premier pas à faire vers une compréhension réciproque des problèmes et vers une entente cordiale en vue de mener à bien un travail en commun.
Maris et femmes, pensez-vous encore aux serments faits le jour de votre mariage ? Pensez-vous souvent à ce que nous dit Mrs. Eddy au début de Science et Santé, dans le chapitre sur le Mariage ? « Des concessions mutuelles, écrit-elle, maintiendront souvent un pacte qui autrement pourrait devenir insupportable. » Et plus bas elle ajoute: « Pour ce qui concerne le bien-être et le bonheur de votre femme, de tendres paroles et des soins désintéressés contribueront plus à prolonger sa santé et ses sourires que l'indifférence impassible ou la jalousie. Époux, écoutez ceci, et rappelez-vous combien la moindre parole, la moindre action pourra renouveler les beaux jours d'antan. » Science et Santé, p. 59;
Chaque Scientiste Chrétien a certainement le désir d'apporter le maximum de bien possible à son église filiale; il devrait alors y apporter beaucoup d'amour dégagé de soi-même. Nous ne devrions pas oublier dans nos relations avec les autres membres que chacun de nous est un enfant de Dieu et qu'il reflète l'unique Entendement. Ne donnons pas dans le piège consistant à croire que nous avons personnellement l'exclusivité pour percevoir les intuitions et les directives divines.
Beaucoup d'humilité est nécessaire pour agir bien au service de notre église. Nous avons l'exemple de notre Maître, Christ Jésus, qui, bien que connaissant et pratiquant la vérité mieux que quiconque, n'hésita pas à montrer ce qu'il fallait faire, en lavant les pieds de ses disciples. Adoptons-nous toujours semblable attitude ? Sommes-nous toujours prêts à remplir les postes, même les plus humbles, qui nous sont offerts dans l'organisation humaine de notre église ?
Pensons-nous à faire notre travail mental journalier pour notre église ? Sommes-nous assidus au poste qui nous est désigné ? Donnons-nous généreusement de nos biens matériels ? Accueillons-nous avec assez de chaleur les nouveaux venus parmi nous ?
Le Scientiste Chrétien qui présente la Science pour la première fois à un malade, doit faire très attention de lui parler de la Vérité avec un amour intelligent et non pas brutalement. Dire à un malade de but en blanc que sa maladie n'existe pas parce que la matière n'existe pas, est une maladresse à ne pas commettre. Le malade, ne comprenant pas encore le sens de ces paroles, peut en être choqué et se fermer à la Vérité.
Le praticien de la Science Chrétienne se remémore bien souvent ce passage de Science et Santé: « Si nous voulons ouvrir aux malades les portes de leur prison, il nous faudra apprendre d'abord à panser les cœurs brisés. Si nous voulons guérir par l'Esprit, nous ne devons pas cacher le talent de la guérison spirituelle sous l'enveloppe du formalisme, ni ensevelir la morale de la Science Chrétienne dans le linceul de la lettre. Un mot de tendresse et d'encouragement chrétien adressé à un malade, une patience compatissante à l'égard de ses craintes et l'effacement de celles-ci, valent mieux que des hécatombes d'abondantes théories, que des discours empruntés et stéréotypés, et la distribution d'arguments qui ne sont qu'autant de parodies de la vraie Science Chrétienne, embrasée d'Amour divin. » p. 366;
L'auteur fut longtemps sans vraiment bien comprendre le sens de cette phrase: « L'amour parfait bannit la crainte. » I Jean 4:18. Et puis, un jour, elle comprit qu'en fait, il n'y a pas de plus grand amour que de voir en son prochain l'enfant de Dieu. C'est cela l'amour parfait qui bannit la crainte, l'amour qui guérit.
Cette façon de voir son prochain en tant qu'enfant de Dieu, c'est-à-dire spirituel, harmonieux et parfait, peut également s'appliquer au monde entier. Alors, au lieu de voir dans l'humanité une accumulation de mortels pécheurs, malheureux et souffrants, on voit les enfants de Dieu guidés par l'unique Père-Mère, l'Amour divin. Ainsi, nous remplissons notre devoir envers le monde entier.
 
    
