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[Original en allemand]

Le seul Nous

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1972


Le monde offre à l'heure actuelle un tableau criblé de toutes sortes de questions difficiles auxquelles l'humanité paraît souvent incapable de répondre. Et pourtant ces réponses existent, et la Science Chrétienne peut nous aider à les trouver.

Tout d'abord, il faut que nous percions à jour la croyance générale selon laquelle il existe une création matérielle. Voici les faits tels que les rapporte le premier chapitre de la Genèse: « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre »; « Dieu créa l'homme à son image »; « Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. » Gen. 1:1, 27, 31;

La déclaration selon laquelle toute la création ne connaît qu'un seul créateur, mène nécessairement à la conclusion que l'homme représente Dieu, le seul Moi ou Nous, et que par conséquent il ne peut exprimer que la volonté de ce seul créateur. L'homme ne vit pas dans la matière; il ne dépend ni de lois, ni de théories, ni de coutumes ni de dogmes matériels.

De plus, la Bible dit clairement que Dieu est absolument bon. On voit donc que la véritable création, y compris l'homme en tant qu'expression de Dieu, doit être également tout à fait bonne; faute de quoi, la création représenterait erronément son créateur.

Ici, on pourrait poser la question suivante: Mais toutes ces conditions qui nous déplaisent tant dans le monde et que nous aimerions tant changer — d'où proviennent-elles ? Sont-elles dues au comportement de nos semblables, à ce que les générations précédentes ont omis de faire, à un manque de compréhension mutuelle, à l'intolérance, au pharisaïsme, à l'égoïsme ? S'il en était ainsi, cela voudrait dire que l'homme et la création sont affigés d'erreurs, de bonnes aussi bien que de mauvaises habitudes.

Cette manière de penser ne semble être valable que pour autant que l'on croie à deux créateurs, à une bonne et à une mauvaise création. Mrs. Eddy écrit de cet homme à l'entendement mortel: « Il croit qu'il y a un autre pouvoir ou une autre intelligence régnant sur un royaume qui lui est propre, à la fois bon et mauvais, un royaume qui est divisé contre lui-même et par conséquent ne peut subsister. Cette croyance transgresse le Premier Commandement de Dieu. » Miscellaneous Writings, p. 197;

Le Premier Commandement, à savoir le fait de n'avoir pas d'autres dieux, implique un renoncement incontestable. Nous renonçons à la croyance qu'il pourrait y avoir une force à l'œuvre en nous ou notre prochain dont la source se trouverait n'importe où sauf en Dieu, le bien. L'homme que Dieu gouverne ne connaît nul pouvoir opposé à son créateur. Il voit plutôt Dieu comme la cause de tout ce qui est bon, de tout ce qui est permanent, de tout ce qui est conforme à la loi. Dûment armés de ce savoir, nous sommes en mesure de garder le contrôle de notre penser.

Sachant que l'homme est l'expression de Dieu, nous nous trouvons prémunis contre les tentations et les exigences de notre époque. Devant l'accumulation des tâches à entreprendre nous ne sommes plus des spectateurs impuissants et atterrés. Nous savons que l'homme exprime à jamais l'intelligence — que l'intelligence est spirituelle, et qu'elle appartient à Dieu, l'Entendement divin, le seul véritable pouvoir. C'est en exprimant cette intelligence pure que se résout, dans notre conscience, la question de savoir si ce qui est dissemblable à Dieu a une réalité quelconque.

Pour que nous la manifestions, l'intelligence est toujours accessible. Elle nous met en garde contre tout désir de critique destructive et nous permet d'être compréhensif, aimant et plein de considération. L'intelligence que Dieu dispense est secourable, patiente, elle rend le bien pour le mal. Elle réfrène la critique nuisible. Ce qu'elle suggère est toujours constructif, jamais agressif, et elle ne recherche pas les avantages personnels. Elle comprend une autocritique salutaire dont l'idée principale trouve son expression dans ces paroles de Christ Jésus: « Que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » Luc 22:42;

Tout cela ne signifie aucunement l'abandon du moi individuel. Au contraire, c'est grâce à cela que nous revendiquons notre identité et que nous nous servons, pour le bien de tous, des aptitudes dont nous sommes doués. Jamais nous ne pouvons perdre notre vraie identité; elle demeure toujours invariable. Elle ne dépend pas non plus des conditions ou circonstances extérieures. Chaque jour, chaque heure, nous exprimons cette identité: elle consiste à refléter le Père.

Jésus dit ceci: « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » Jean 5:19; Être ainsi conscient de notre identité, de notre individualité, et les reconnaître ainsi, nous apporte une tranquille assurance sur base de laquelle nous envisageons, jugeons et accomplissons chaque nouvelle étape de notre existence. Le sens de notre unité avec la direction divine deviendra l'influence qui guidera notre vie.

Et comment cela opère-t-il ? Eh bien, en nous libérant de la ligne de conduite que nous dictent les préjugés d'autrui ou de simples opinions humaines qui n'ont pas été soigneusement examinées. Dans une large mesure, ce sens d'unité renforce nos moyens de faire face aux problèmes de l'heure grâce à des concepts clairs, scientifiquement basés — problèmes que constitue n'importe quelle influence stupéfiante et suggestive exercée sur l'humanité, telle que mentalité engourdie, théories énigmatiques, autosatisfaction s'égarant dans le matérialisme. Alors nous entamons le renouveau de la société comme il se doit, c'est-à-dire par le renouveau de l'individu. Ce n'est que de cette façon que le renouveau peut s'effectuer depuis sa base.

En Science Chrétienne, le chemin consiste à rechercher en toute honnêteté la vérité, la véritable substance de toutes choses, la plénitude et l'unité spirituelle. La liberté consiste à reconnaître notre propre identité — notre unité avec le Père. Nous y parvenons en nous plaçant sous la direction de Dieu, le Principe de toute vérité, dont Jésus disait: « La vérité vous affranchira. » 8:32;

Dans ses rapports avec ses semblables le Scientiste Chrétien s'appuie sur les claires directives que lui apportent les Articles de Foi de L'Église Mère. Au sixième de ces Articles, Mrs. Eddy exige entre autres de nous la promesse « de faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent; et d'être miséricordieux, justes et purs ». Science et Santé, p. 497; Pareil contact avec autrui est désintéressé. On voit en son prochain la même idée divinement gouvernée, ou identité spirituelle, que l'on revendique pour soi-même et qui exprime l'esprit-Christ libérateur. Cette idée admet le bien seul pour réel.

Et nous voyons ainsi en notre prochain, non pas un dissident, un adversaire, mais l'idée parfaite que Dieu a faite à Son image et à Sa ressemblance. Et Mrs. Eddy définit en partie l'Entendement, ou Dieu, comme « Le seul Moi, ou Nous. » p. 591.

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