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Claquez la porte au mensonge !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1972


Ce que nous acceptons sur notre propre compte détermine le cours de notre existence.

L'étudiant universitaire se trouve devant tout un éventail de mensonges, parlant tous à la première personne et réclamant pouvoir et espace vital à cor et à cri:

« Pour savoir en quoi consiste la vie, il faut que je quitte l'université. »

« Je traverse une de ces phases. »

« Il m'est impossible de faire tout ce travail. »

« Il faut que je dorme davantage. »

« Il me faudrait des vacances. »

« Il me faudrait un coca, un café, une cigarette, un sandwich, une pilule pour rester éveillé. »

« Il faut que je fasse quelque chose d'excitant, que je sorte quelqu'un de passionnant, pour être heureux. »

Les variations sur ce thème sont à l'infini, mais l'allégation fondamentale et mensongère quant à l'homme est que celui-ci est en quelque sorte incomplet et imparfait, et que la matière est en mesure de vous dispenser du bien ou au contraire, de vous en priver.

La matière saurait-elle tenir ce qu'elle promet ? Le diable, ou croyances mortelles de la matière, avait tenté Christ Jésus dans le désert, prétendant être à même de le nourrir, de le soutenir, de le contraindre au péché, de le glorifier et de lui apporter tout ce que l'on nomme les biens de la terre. Mais Jésus ne fut pas dupe. Il rétorqua immédiatement: « Retire-toi, Satan ! » Matth. 4:10;

Sur quoi Jésus s'appuya-t-il pour rejeter ces prétentions de l'erreur ? Dans Science et Santé Mrs. Eddy fournit cette simple réponse: « Il n'y a pas de pouvoir en dehors de Dieu. » Science et Santé, p. 228;

Jésus fouilla plus avant les prétentions du mal: « Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44;

Derrière les belles paroles, les somptueuses illusions et les promesses radicales, on trouve le mensonge. La matière est tout à fait incapable de donner ou de retenir, parce que Dieu, le bien, possède tout pouvoir et qu'Il nous dispense constamment et en abondance tout ce dont nous avons besoin.

Devrions-nous croire le menteur sur parole, ou simplement parce que ceux qui sont autour de nous le croient ? Notre vie à l'université, ou en dehors, doit-elle s'écouler passivement d'une phase à l'autre, d'une croyance mortelle à une autre, acceptant les soucis, les frustrations, les découragements, les joies éphémères et les craintes qui l'accompagnent ? Assurément non ! Notre liberté est chose déjà établie — Dieu la dispense, la maintient et il faut la démontrer pour en disposer sans cesse. Mrs. Eddy écrit: « L'Amour divin bénit ses propres idées, et fait qu'elles se multiplient, — qu'elles manifestent Son pouvoir. L'homme n'est pas fait pour labourer la terre. Son droit d'aînesse est la domination, non l'assujettissement. Il est maître de la croyance à la terre et au ciel, — lui-même est subordonné uniquement à Celui qui le fit. Telle est la Science de l'être. » Science et Santé, p. 517;

Il n'y a qu'un seul moyen de vivre cette maîtrise et c'est de la revendiquer — de la revendiquer courageusement, vigoureusement, de la revendiquer carrément et avec grande insistance si nécessaire; mais de la revendiquer avec l'humble certitude dont Jésus faisait preuve, la certitude que Dieu, le bien, est le seul pouvoir et que le bien tout-puissant constitue le droit d'aînesse de l'homme. La domination qu'exerce Dieu n'est pas celle que le monde exerce. Elle ne se revendique pas au moyen de déclarations flambantes sur soimême, mais en écoutant tranquillement les indications que l'Amour nous donne.

Une fois, vers la fin du premier trimestre universitaire, il me fallait abandonner mes études pendant une quinzaine de jours. Pour celles-ci, ça tombait fort mal, parce qu'il ne restait que très peu de temps avant les épreuves finales; les arguments à l'encontre de cette absence semblaient écrasants et tout à fait convaincants. Un des directeurs de l'université estima que suspendre les études et rater des cours en un moment aussi crucial équivalait à une sorte de « suicide scolastique ». Pourtant, il me parut que c'était la chose juste à faire; je partis toute tranquille, certaine que le progrès n'entraînait aucune sanction en son sillage.

A mon retour au campus, je me vis confrontée par ce qui semblait être un insurmontable amoncellement de travail, entre autres: énormément de matières à lire, deux grandes études analytiques, et l'analyse d'un roman particulièrement long et ardu qu'il me restait encore à lire. Toutes sortes de craintes vinrent m'assaillir:

« Je n'y arriverai pas. »

« Je n'ai pas le temps. »

« Je ne sais pas par où commencer. »

« Je ne sais pas où j'en suis. »

Puis, me souvenant comment Christ Jésus avait réprimandé les suggestions du mal, je rejetai ces pensées limitatives et demandai à Dieu de me guider. Je me mis à repenser tout ce qu'implique réellement l'éducation: perception, développement, compréhension, croissance; c'était aussi saisir ce que sont les règles fondamentales et les utiliser. Je ne travaillais pas en vue de mener à bonne fin une tâche assignée, ni même pour avoir de bonnes notes, mais afin de mieux comprendre Dieu, le Principe divin. La véritable éducation présente le déploiement de l'Entendement divin qui se révèle à la conscience. Ce n'est pas l'esprit humain luttant pour assimiler les pensées et croyances d'un autre esprit humain.

J'étudiai spécialement la définition du mot « jour » où Mrs. Eddy dit entre autres: « Les objets du temps et des sens disparaissent dans l'illumination de la compréhension spirituelle, et l'Entendement mesure le tempsd'après le bien qui se déroule. » p. 584. Je résolus de ne pas tenir compte des heures ni de préjuger du travail qui s'y ferait, mais de reconnaître joyeusement le déroulement du bien, l'Entendement. Je déniai au temps la prétention illégitime de limiter ce déroulement; et je revendiquai la perfection et la perception illimitées qui constituaient mon droit d'aînesse en ma qualité d'idée de l'Entendement.

Un après-midi, je me sentais tellement énervée après plusieurs heures d'étude qu'il m'était devenu impossible d'étudier intelligemment, de façon cohérente. Les arguments du sens personnel étaient les suivants:

« Il faut que je m'arrête. »

« Mes yeux se brouillent. »

« J'ai besoin de prendre l'air. »

« J'ai faim. »

Je me mis à éplucher chacune de ces suggestions afin de voir ce que la matière prétendait être capable de faire pour moi. Est-ce que le sommeil pouvait m'éclaircir la vue, accroître mon intelligence ? La perception est une qualité de l'Entendement, toujours accessible où que nous soyons, quel que soit le nombre d'heures de sommeil que nous avons eues ou non. Une pause, une promenade, prendre l'air, est-ce que cela peut nous rafraîchir, nous inspirer — toutes choses qui appartiennent à l'Ame toujours présente ? Une pomme, un morceau de fromage pouvaient-ils accomplir quelque chose que le Principe divin, l'Entendement, ne pouvait faire ? Mais évidemment non ! Jésus n'avait pas dit: « Retire-toi, Satan, mais laisse le pain là ! » Mrs. Eddy n'ajouta pas la moindre clause restrictive à son énergique déclaration: « Il n'y a pas de pouvoir en dehors de Dieu. »

Ces pensées limitatives que j'avais eues, étaient pour ainsi dire des béquilles, des mensonges à propos de Dieu et de l'homme: on peut ainsi les qualifier parce qu'elles s'arrogent le pouvoir, et ce faisant, elles dénient à l'Amour l'aptitude de subvenir à tous les besoins légitimes de l'homme, sans exception. Et je me sentis absolument libre et continuai à travailler fructueusement plusieurs heures durant, sans autre plainte ni interruption. Pendant les semaines qui suivirent, je sentis que je passais par une période fantastique de croissance spirituelle. Sans désemparer, je mettais en déroute chaque prétention de limitation qui se présentait à moi; je réussis à lire plus vite, à me concentrer plus longtemps, à organiser les éléments de mon étude avec plus d'efficace et enfin à saisir avec plus de certitude et de précision l'essentiel de chacun de mes problèmes. Le sens de pression et de crainte céda devant la joie. Jamais, à l'université, je n'avais fait une expérience aussi riche, aussi satisfaisante, aussi authentiquement payante.

Quelques semaines après la période des examens, la doyenne de l'université me communiqua que, dans toutes les disciplines, et par rapport aux trimestres précédents, mes moyennes étaient remarquablement en hausse. Sachant que j'étais une étudiante de la Science Chrétienne, elle en attribua tout le mérite à la Science Chrétienne. A la fin de l'entrevue, je me retirai cette fois avec un sens trés profond de gratitude et d'humilité, et aussi plus consciente que jamais de la domination dont Dieu a doué l'homme.

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