Nous vivons à l'âge de la raison. Les gens exigent des preuves. On n'accepte plus de simples théories à moins qu'elles ne s'étayent sur la logique et sur des preuves pragmatiques. En raison de cette atmosphère de quête et d'examen minutieux, l'influence qu'exercent de nombreux enseignements religieux va décroissant: des preuves substantielles ne les soutiennent pas.
Ce qu'on appelle la révolution du sexe manifeste tout particulièrement cet état de choses, savoir un changement d'attitude vis-à-vis de la morale. L'Église chrétienne, par tradition, a toujours souligné la valeur du contrôle moral de soi-même; mais elle n'a guère expliqué de façon convaincante pourquoi c'était important. Par exemple, certains individus fervents ont promulgué l'ascétisme et l'ont mis en vigueur — il s'agit là d'une forme extrême de renoncement, synonyme de torture — sans aucune rationalité véritable pour le soutenir, à part une vague promesse de récompense dans l'au-delà. Toutefois, ce genre de penser, aujourd'hui, n'a guère de sens commun. Pourquoi, demande-t-on, faudrait-il exercer un contrôle sur ses désirs et ses appétits, alors qu'ils constituent des aspects naturels de la nature humaine ? Pourquoi ne pas en profiter du moment qu'il ne s'agit ni de coercition ni de faire du mal à quelqu'un ?
Tel est en partie le raisonnement à la base de la permissibilité, si manifeste de nos jours, dans les rapports sexuels; pour l'analyser et parvenir au cœur même de ce raisonnement, il faut l'examiner de très près et d'un point de vue spirituel.
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