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Renverser les faux dieux méconnus

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1969


Dans la pensée de chacun on trouve certains concepts dominants qui façonnent ses actes et son existence. Ce sont en fait des « dieux », en raison du rôle prépondérant qu'ils jouent, et bien qu'ils n'aient rien à voir avec aucune religion conventionnelle.

Par exemple, celui qui accepte l'idée que les mathématiques sont difficiles, se trouvera limité dans ce domaine, tandis que ceux qui pensent autrement, les trouveront faciles. Celui qui se croit maladroit de naissance verra cette croyance se manifester par des gestes malhabiles aussi longtemps que durera la croyance. Celui qui s'estime handicapé en raison de la façon insuffisante dont il a été élevé, éduqué, ou à cause de la famille dont il est issu, ou d'inégalités raciales, celui-là continuera à souffrir de sa propre croyance jusqu'à ce qu'il en perçoive l'erreur fondamentale.

Comme il est important, logique et naturel que nous nous efforcions d'arracher du chemin toutes les pierres d'achoppement et que nous utilisions pleinement nos capacités comme étant en réalité l'effet du parfait Principe, Dieu, seule source d'activité, seul créateur possibles ! Mais on ne peut accomplir cela qu'uniquement sur base de la Vérité effective. La mission de la Science Chrétienne consiste à déployer le réalisme aux yeux de l'humanité. Mrs. Eddy déclare: « Le Principe divin, ou l'Esprit, embrasse et exprime tout, et tout est par conséquent parfait comme le Principe divin est parfait. »  Science et Santé, p. 518;

La croyance à la réalité de la matière constitue un faux dieu. Toute croyance à la matière impose des restrictions à ceux qui l'acceptent. En tous points, la nature de la matière est d'un caractère fini. Une chose matérielle ne se mesure que par sa longueur, sa largeur et sa hauteur. La matière est caractérisée par l'inertie; elle est convertible en d'autres substances, perdant alors son identité. Et selon les théories actuelles qui n'ont été vérifiées jusqu'ici qu'en partie dans le domaine expérimental, elle peut même être entièrement transformée en énergie, puis finalement se dégrader au point de perdre tous vestiges d'utilité et de potentiel. Ainsi donc la limitation constitue la principale caractéristique des formes qu'emprunte la matière.

Un entendement susceptible de nourrir un sens de limitation, d'inertie et de précarité est loin de représenter le produit de l'Entendement créateur. Ce ne peut pas être un entendement du tout, car l'Entendement réel doit refléter la nature du Principe parfait qui est à la base de toute réalité. Autrement dit le Principe et l'Entendement sont identiques. La Science Chrétienne enseigne que ces termes sont synonymes de Dieu. Par conséquent il ne peut y avoir qu'un seul Entendement infini.

Mrs. Eddy écrit: « L'existence supposée de plus d'un entendement était l'erreur fondamentale de l'idolâtrie. Cette erreur présupposa la perte du pouvoir spirituel, la perte de la présence spirituelle de la Vie en tant que Vérité infinie sans aucune chose qui lui soit dissemblable, et la perte de l'Amour comme étant toujours présent et universel. »  p. 470; L'entendement mortel, la soi-disant mentalité des mortels, n'a aucune possibilité d'exister réellement.

A propos de toutes les croyances que nous entretenons mentalement ou physiquement nous pouvons certainement nous demander, selon ces paroles tirées du livre de Job: « Qu'est-ce que Dieu sait ? Peut-il juger à travers l'obscurité ? »  Job 22:13; Au juste, comment Dieu en tant qu'Entendement, sait-Il ? Il sait, en raison de l'ampleur illimitée de l'Amour, en raison de la justesse du Principe, de la permanence de l'Esprit, de l'intelligence aiguë de l'Entendement, de l'authenticité de la Vérité, de la profondeur pénétrante de l'Ame et de la vitalité radieuse de la Vie. Le savoir et l'être de Dieu sont synonymes et l'homme reflète ce savoir.

Il nous faut abandonner non seulement tous concepts matériels, mais toute croyance à une ou maintes mentalités susceptibles de concevoir, d'accepter, n'importe quel genre de limitation ou d'imperfection. Même les personnes reconnues comme athées subissent les effets résultant de l'acceptation des erreurs tyranniques de la croyance à la matière, erreurs qui agissent en tant qu'idoles ou dieux méconnus. Peut-être dira-t-on: « Alors, à quoi penserais-je donc ? Tout ce que je sais est matériel, limité de l'une ou l'autre façon. » Mais ceci n'est pas exact.

Par exemple, l'expression de l'intégrité ne connaît pas de limites. C'est une qualité spirituelle, non matérielle. Il se peut que, pour l'heure, elle se manifeste à travers certaines transactions matérielles; elle n'en est pas moins spirituelle pour autant, et, à mesure que nous reconnaissons l'Esprit plus intensément et que nous abandonnons nos convictions au sujet de la matière, ce qui est spirituel exerce sa suprématie normale. Par la suite, ce qui est matériel cessera d'apparaître, étant irréel, et l'Esprit paraîtra en tant que réalisme intégral. Analyser d'autres qualités et attributs spirituels nous amène à la même conclusion.

A mesure que nous saisissons la réalité spirituelle, nous trouvons que chacun comporte, en tant que reflet unique du Principe divin, Entendement, la coloration, la forme, l'éclat et le relief. De merveilleuses récompenses commencent à poindre dans notre existence. Là où se montre la vulgarité, la banalité, la médiocrité et l'animalité, nous percevons l'épanouissement de la beauté, l'originalité et l'ingéniosité. Pareille vision nous permet d'honorer l'injonction biblique qui exige que nous nous aimions les uns les autres, et constitue aussi notre propre plénitude puisque le commandement en question est ainsi rédigé: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »  Matth. 22:39;

Il y a quelques années, dans une grande usine de produits métallurgiques, on soumit à des tests un nouveau procédé dont je m'occupais. Comme l'issue était importante, je souhaitais faire bonne impression aux ingénieurs de l'usine qui étaient d'ailleurs descendus dans le même hôtel que moi. Je vis, à ma grande consternation, qu'à partir de trois heures de l'après-midi, leur journée étant finie, mes nouveaux amis passaient le restant du temps au bar de l'hôtel. Tandis que les tournées de boissons fortes se succédaient, les sujets les plus dégradants alimentaient la conversation. Rien de ce que je pouvais proposer n'arrivait à en faire changer le cours et cela ne faisait qu'empirer après minuit. Pour faire preuve de bonne camaraderie je sentais qu'il fallait que je sois là, mais en même temps j'avais cette situation en horreur et je commençais à me sentir noyé dans la quantité de limonade et boissons gazeuses qu'il me fallait commander pour aller de pair avec les boissons fortes qu'ingurgitaient les autres.

Après quelques-unes de ces journées déplorables, je m'éveillais au besoin d'atteindre à la vision plus élevée des choses qu'offre la Science Chrétienne. Je fus saisi de constater, en examinant mes pensées, que j'attribuais la source de mes tracas à l'inconduite de mes compagnons. L'inanité et la fausseté de cette croyance me devinrent tout à fait évidentes. Je me mis à reconnaître la véritable pureté de l'homme comme une résultante de Dieu, comme une œuvre du Principe divin. Je vis que même au milieu de ce qui paraissait être des agissements répréhensibles, on trouvait déjà, bien en évidence et dans une large mesure, l'honnêteté, la sincérité et la rectitude. Et je me sentis libéré de tout sens de contrariété tandis que je commençais à me réjouir de la prédominance du bien déjà apparent, et du bien sans limites que je savais toujours disponible. Mon mécontentement avait résulté de la condamnation que j'avais fait peser sur l'homme, et de ce que j'avais accepté de croire à différents entendements s'opposant à Dieu.

J'eus le cœur plein de reconnaissance en constatant le jour même que nos sujets de conversation avaient radicalement changé. Les propos dépravés cédèrent le terrain à des sujets intéressants et instructifs. Le lendemain, on remplaça la séance au bar par un tour au golf. Des divertissements plus sains occupèrent nos après-midi et nos soirées au cours des semaines qui suivirent; les visites au bar, singulièrement écourtées, devinrent pour ainsi dire inexistantes. Un des ingénieurs, sentant qu'un changement important s'était opéré, me demanda ce que j'en pensais. Je répondis que Dieu peut toujours améliorer une situation regrettable si nous nous tournons vers Lui en priant. Les essais sur le procédé que je présentais furent trouvés satisfaisants et de solides liens d'amitié s'établirent.

Mrs. Eddy observe: « Le fait qu'il est nécessaire d'améliorer la race est père du fait que l'Entendement peut l'améliorer; car l'Entendement peut substituer la pureté à l'impureté, la force à la faiblesse, et la santé à la maladie. »  Science et Santé, p. 371; Quelles immenses possibilités ! Nul ne met en doute la nécessité d'améliorer la race; mais bien que le Maître eût proclamé la certitude que cela pouvait être accompli grâce à l'Entendement ainsi qu'en maintenant devant les yeux le but réaliste de la perfection, cette possibilité parut hors d'atteinte jusqu'au jour où la Science Chrétienne en fit une réalité. « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »  Matth. 5:48. Ce commandement de Christ Jésus demeure éminemment scientifique, pratique et accessible à tous.

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