La garde-malade peut être appelée à remplir ses fonctions aussi bien le matin que pendant la journée, au cours de la soirée ou dans la nuit. Si son service commence le matin, elle peut s'interroger sur la signification du mot matin. C'est la venue du matin et la disparition de la nuit qui font entrevoir les premières lueurs du jour. De même, la garde-malade peut voir le Christ, la Vérité, apparaissant à chacun, y compris ceux qui, pendant la nuit, ont dû peut-être lutter ou ceux qui, mentalement aussi bien que physiquement, se sont endormis dans l'obscurité. Nul n'est exclu de la lumière du jour naissant.
Le matin ne signifie donc pas uniquement le commencement d'un jour nouveau pendant lequel la garde-malade doit accomplir les tâches qui la concernent elle-même et ceux dont elle a le soin. C'est débuter avec la lumière, avec l'harmonie, avec une variété de belles idées qui ne peuvent que bénir. En lisant la définition de « matin » que Mrs. Eddy donne dans le Glossaire de Science et Santé: « Lumière; symbole de la Vérité; révélation et progrès », Science et Santé, p. 591; nous voyons que ce matin-là ne comprend pas les croyances généralement acceptées au sujet d'un jour commençant inharmonieusement au point de vue physique ou mental.
Au commencement de la journée, la lecture de la Leçon-Sermon dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, dispose aussi la pensée à recevoir la lumière. Mais si la garde-malade ne réussit pas à étudier la leçon tôt le matin, il ne faut pas qu'elle soit superstitieuse à ce sujet. Elle peut choisir un autre moment qui lui permettra de la méditer, de l'étudier et de se pénétrer de son message vivifiant. « Révélation et progrès » sont constamment nôtres. Ils ne sont pas limités à un décompte d'heures.
Si la suggestion que le temps manque pour étudier la Science Chrétienne se présente, on peut y faire face en sachant que « révélation et progrès » exigent que cette étude soit faite. Les moments consacrés à l'étude apportent la propre preuve de ce qu'ils valent. Quand la pensée se tourne vers Dieu pour recevoir l'inspiration et plus de compréhension, la pression du temps ne se fait plus sentir dans notre existence. Après ce premier pas, il sera plus facile de faire les suivants, et d'accomplir le travail nécessaire pendant la journée.
Quand la garde-malade doit couvrir un assez vaste territoire pour exercer ses fonctions, le temps qu'elle passe à voyager lui offre une précieuse opportunité. L'auteur profita de ses heures de route pour établir dans sa conscience ce parfait équilibre mental symbolisé par la cité ayant la forme d'un carré dont parle l'Apocalypse: « La longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. » Apoc. 21:16; Une telle vision équilibre la pensée et l'action et permet de subvenir aux besoins d'autrui ainsi que de soi-même en toutes circonstances.
Il arrive souvent que la garde-malade Scientiste Chrétienne se trouve être le centre de tout un cercle de personnes que constituent le patient, les membres de la famille, les proches, les amis; et tous ont parfois des façons de voir et des opinions différentes à propos de son travail. Si la garde-malade conserve avec fermeté un état de pensée calme et d'action paisible empreint d'inspiration spirituelle, l'harmonie et la paix se répandront parmi ce cercle de personnes. On pourra alors faire face avec confiance, sincérité et affection aux exigences de n'importe quelle situation.
Si la garde-malade fait l'objet d'accusations, elle pourra utilement se demander quel est le véritable mobile qui la fait agir dans le cas en question. Si le mobile est juste, cela constituera une protection aussi bien pour son entourage que pour elle-même; chacun sentira « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence ». Phil. 4:7;
Lorsque des erreurs ou des exigences basées uniquement sur des opinions humaines s'efforcent de gouverner une situation, il nous faut nous placer nous-mêmes et la situation tout entière sous le contrôle de Dieu. Il est possible de maintenir en pensée la perfection du gouvernement divin, et le fait que Dieu seul gouverne, jusqu'à ce que ceci apparaisse dans la conscience individuelle et qu'une solution harmonieuse s'ensuive. Si on a véritablement le désir d'aider, le travail de chaque jour sera une bénédiction et sera considéré comme une bénédiction.
Le service du soir de la garde-malade peut se fonder sur un sens de fidélité aux idéaux les plus élevés quant à ce travail. Il peut être reposant. On ne peut être privé de la récompense que mérite un travail fidèle, physique ou mental, déjà accompli. S'il y a des règlements destinés à assurer la bonne marche et l'harmonie des devoirs de la garde-malade, elle peut y souscrire. Elle peut, avec sagesse, refuser d'être privée du bien que ces règlements amènent et, à leur tour, ils aident tous ceux avec qui elle a affaire. Si elle s'en tient à l'application fidèle de ces règlements, qui apportent la bienveillance et la protection répondant aux besoins humains, la garde-malade sera toujours sûre de son fait.
Le mot « règlement » rebute parfois les gens, comme ce fut le cas pour l'auteur, parce qu'on l'emploie souvent dans un sens purement humain, et qu'il représente l'autorité et la domination sans direction spirituelle. Mais les règlements dont la base est juste n'ont rien de bizarre pour le Scientiste Chrétien. Notre Leader nous dit dans Science et Santé: « La stricte conformité au Principe divin et aux règles de la méthode scientifique a seule assuré le succès de ceux qui étudient la Science Chrétienne. » Science et Santé, p. 456;
Un sens plus clair du mot « règlement » vint à l'auteur pendant le cours de formation de gardes-malades qu'elle suivit au Christian Science Benevolent Association de Chestnut Hill, Massachusetts. Elle s'aperçut que le travail y était fait selon certains règlements et que ces règlements donnaient en vérité à ceux qui y obéissaient une occasion illimitée de développement individuel et par conséquent de liberté. Les règlements guident, protègent et, si besoin est, défendent l'individu. Les tendres soins que l'on donne au patient constituent la raison d'être et la réalisation de ces règlements.
Dans la mesure où la garde-malade Scientiste Chrétienne se tourne constamment vers la Bible et les œuvres de Mrs. Eddy afin de renouveler son inspiration, une atmosphère lumineuse aura lieu dans son service de nuit. Grâce à l'étude de la Science Chrétienne, on acquiert la certitude que, dans l'absolu, il n'y a pas de nuit, et que ceci sera révélé à toute l'humanité au fur et à mesure du développement de la pensée spirituelle. La Bible nous dit: « Il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour. » Gen. 1:5; Tout ce premier chapitre de la Genèse est un déroulement continu de lumière, non d'obscurité. D'après ce chapitre, la lumière est partout. Il n'y a pas la moindre place pour l'obscurité.
D'après ce même chapitre, l'homme ne passe pas par une période de jeunesse, de maturité et de vieillesse, car il est créé à l'image de Dieu. Notre Leader dit: « Bien que les systèmes imaginés par les humains affirment que l'homme devient malade et inutile, qu'il souffre et meurt, et que tout cela est conforme aux lois de Dieu, devons-nous y ajouter foi ? Devons-nous croire à une autorité qui nie le commandement spirituel de Dieu relativement à la perfection, — autorité dont Jésus prouva la fausseté ? » Science et Santé, p. 168; Si ce fait est accepté en pensée et se manifeste dans notre conversation, la guérison peut s'ensuivre, car il communique la joie — la joie qui vient du fond du cœur parce qu'elle porte en elle un aperçu des paroles de Jésus: « La vérité vous affranchira. » Jean 8:32.
