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Quelle valeur est-ce que j'attache à la Science Chrétienne?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1969


L'expérience humaine constitue pour chacun l'expression extérieure de son sens des valeurs, autrement dit, de ce qu'il juge digne d'être pris en considération. L'importance que nous accordons à chaque chose dans notre expérience détermine tout naturellement ses conséquences sur notre vie. Si chaque étudiant se posait journellement cette question: « Que représente pour moi la Science Chrétienne Christian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. ? » et s'il priait pour lui donner de jour en jour plus de valeur, de magnifiques améliorations pourraient en résulter aussi bien individuellement que pour notre mouvement.

Cette question vint en quelque sorte à ma pensée avec force à un moment où je m'estimais si absorbée par ce que je considérais comme des activités utiles et légitimes qu'assister aux services et étudier la Science Chrétienne passait au second plan. L'église et mes livres étaient toujours avec moi, me semblaitil, alors que mon travail s'imposait dans l'immédiat. Un jour subitement, je me posai ces questions saisissantes: Si la Science Chrétienne devait m'être enlevée, peut-être irrévocablement, combien serais-je disposée à payer, ou que serais-je prête à faire de bon cœur, pour essayer de la récupérer ? Si l'église disparaissait, me manquerait-elle ? Trouverais-je que Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, n'était pas réellement indispensable ? Pourrais-je me passer également de la Bible ? Ou encore donnerais-je joyeusement tout ce que je possède jusqu'au dernier centime, et abandonnerais-je tout autre activité, pour retrouver ce trésor ? Inéluctable, la réponse à ces questions replaça promptement mes activités humaines dans leur exacte proportion et dans leur perspective correcte au regard de mes affaires.

Combien de notre amour, de notre attention totale, de notre service consacré, sommesnous prêts à donner en échange des vérités que la Science Chrétienne a rendu accessibles par le don désintéressé que fit à l'humanité notre Leader, Mrs. Eddy ? Vraiment, nous savons qu'en réalité il n'y a aucune séparation entre le créateur et Son idée, pas d'amour stérile entre le Père et l'enfant. Mais, par la poursuite fidèle de la Vérité, nous devons gagner la compréhension grâce à laquelle nous démontrerons ces faits. Personne ne soutiendra que cette compréhension est obtenue rapidement ni aisément, mais elle est essentielle.

Qu'est-ce qui semble empêcher certains étudiants d'accorder à la Science Chrétienne la première place dans leur pensée ? Les Sanballats et les Guéschems nous invitent à des pourparlers dans la vallée d'Ono, exactement comme ce fut le cas pour Néhémie: « Viens, et ayons ensemble une entrevue. » Néh. 6:2; Ils nous suggèrent maintes raisons pour ne pas placer la Science Chrétienne au premier rang de nos affections. Ils cherchent encore à nous nuire, à déchirer notre étendard, à entraver le bon travail. L'entendement mortel n'a pas changé.

Écoutons-nous les suggestions du manque de temps nécessaire pour étudier et pour servir dans nos églises ? Un étudiant fut très aidé parce qu'à ce sujet il renversa la pensée de temps et la remplaça par la pensée d'espace spirituel dans lequel notre Père céleste nous fournit d'amples opportunités de L'aimer, de Le servir et d'explorer les vérités infinies de Sa création.

La valeur que nous accordons à la Science Chrétienne vacille-t-elle ou diminue-t-elle lorsque nous avons à soutenir l'église sur le plan financier ? Nous abstenir de faire notre part jusqu'à ce que l'abondance se soit manifestée visiblement dans nos propres affaires, c'est croire que la plénitude que Dieu accorde est au niveau de la compréhension humaine que nous en avons et qu'elle en dépend. Les rayons du soleil ne sont pas contrôlés par la quantité de lumière qu'on a laissé entrer, pas plus que l'eau tombée lors d'une averse n'est calculée d'après les dimensions de récipients installés pour la recevoir. Notre besoin n'est pas de plus d'argent, mais de plus de réceptivité à la substance spirituelle et d'un sens plus clair de l'importance, pour le monde, de ce que nous soutenons.

Notre appréciation de la Science Chrétienne peut être aussi mise à l'épreuve lorsque les voix qui nous invitent à des pourparlers dans la vallée d'Ono prennent un accent de discorde, de mésentente et de critique parmi les membres de l'église. Cette situation décourageante avait amené une Scientiste Chrétienne expérimentée à envisager son retrait du conseil d'administration de son église. Avant tout, elle demanda conseil à un professeur de la Science Chrétienne et celui-ci, avec amour, lui expliqua que, si elle éliminait de sa pensée le nombre ordinal qualifiant le nom de son église, elle réaliserait alors que son travail actuel concernait l'Église du Christ, Scientiste, dont son église était une filiale. Elle eut certes quelques difficultés à adopter ce concept plus large comme une expression de l'Église véritable.

Méditant sur la signification de l'idée spirituelle de l'Église, et sur l'importance de la place occupée par son église filiale dans l'expression humaine de cette idée, la pensée de cette personne fut guérie; et elle acheva harmonieusement la durée de son mandat au conseil d'administration. L'Église n'est vraiment pas faite de structures matérielles et de membres matériels. Elle est essentiellement une idée spirituelle. La véritable Église n'est pas localisée. Elle est partout — même dans l'espace interplanétaire !

Certains étudiants sont retardés dans leur progrès parce que résonnent à leurs oreilles les voix de Sanballat et de Guéschem, attrayantes et persuasives pour endormir et conduire à l'apathie. Ils vont nonchalamment, heureux d'être appelés Scientistes Chrétiens, et satisfaits par le sentiment assez vague d'avoir une part dans le transit rapide qu'a effectué la Science Chrétienne depuis le ridicule auquel elle a été soumise jusqu'au respect dont elle jouit actuellement. En un commentaire puissant applicable aux Scientistes Chrétiens, Mrs. Eddy écrit: « Vos fruits prouveront ce que la compréhension de Dieu apporte à l'homme. » Science et Santé, p. 496; S'il n'y a pas de fruits, il n'y a aucune preuve de diligence spirituelle; et s'il n'y a pas de preuve, il est clair alors qu'il n'y a pas de compréhension de la Vérité.

Si l'entendement mortel semble nous procurer une existence confortable et qu'une étude sérieuse de la Science Chrétienne ne paraît pas particulièrement nécessaire, alors il est bon de se souvenir qu'attendre de l'entendement mortel quelque chose de réellement bon et durable est aussi futile que de vouloir faire voguer un bateau sur un lac qui ne serait qu'un mirage. Mrs. Eddy nous dit: « Tout ce qui matérialise le culte retarde la croissance spirituelle de l'homme et l'empêche de démontrer son pouvoir sur l'erreur. » p. 4; Être disposé à passer pour Scientiste Chrétien, et chercher en quelque degré que ce soit l'aide ou la satisfaction dans la matérialité, c'est matérialiser le culte, et nul parmi ceux qui ont jamais été pris dans ce piège n'a développé sa stature spirituelle.

Il faut travailler la Science Chrétienne si elle a pour nous une valeur profonde. Les règles de l'existence spirituelle doivent être appliquées intelligemment et avec diligence. Nos problèmes ne peuvent être résolus d'eux-mêmes. C'est là notre tâche, et pour atteindre cet objectif, nous disposons des instruments fournis par l'infatigable consécration de notre Leader. Pensez un peu aux années d'angoisses et de labeurs que cela lui a coûté, aux amères et cuisantes défaites et aux humbles renouvellements de consécration, pour qu'elle ait été finalement capable d'écrire: « La métaphysique divine est réduite aujourd'hui à un système, à une forme compréhensible et adaptée à la pensée de l'âge dans lequel nous vivons. » p. 146;

Si nous voulons que s'évanouissent les discordes, il nous faut vouloir de tout notre cœur utiliser la pure Science Chrétienne pour résoudre nos problèmes. Elle doit occuper la première place dans nos désirs et nos aspirations. Nous devons prier pour obtenir la sagesse qui ne permettra pas que nos affections les plus profondes se perdent dans des canaux dépourvus de toute valeur spirituelle. Nous devons agir de la sorte aussi certainement que nous refuserions de marcher vers le nord bien que nous sachions que notre destination se trouve au sud. La Science Chrétienne enseigne, et Christ Jésus prouva, que la compréhension spirituelle, non le succès ou le bonheur humains, travaille à notre propre salut.

Il est étonnant de voir combien de choses, que l'on suppose dignes d'occuper une place dans notre pensée, peuvent sans cérémonie être écartées lorsque surgit une crise. Alors, la gravité même de la situation nous contraint à ne laisser que Dieu seul occuper notre pensée. Mais pourquoi attendre une crise ? Ne devrions-nous pas apprécier suffisamment la Science Chrétienne pour permettre à la Vérité de remplir notre pensée dès maintenant — et peut-être ainsi éviter une crise ?

Quelques-uns peuvent se détourner d'une étude et d'un service aussi constants parce qu'ils considèrent qu'une consécration absolue équivaut à une isolation qui les conduira à une existence superficielle et unilatérale. Je fus assaillie un jour par des doutes de ce genre. Peu après ma sortie de l'École du Dimanche, je me mis à servir dans différents comités de l'église filiale; j'enseignai à l'École du Dimanche, tout en travaillant à plein temps pour moi-même et, en quelque mesure, en écrivant des articles pour nos périodiques. Les activités, habituellement pratiquées par les jeunes de mon âge, se raréfièrent pour moi à tel point que des amis bien intentionnés me dirent à maintes reprises que je menais une vie étriquée et qu'un jour je regretterais d'avoir manqué tant d'occasions.

Comme leurs arguments commençaient à prendre à mes yeux quelque teinte de logique, je cherchai une réponse, j'examinai la question sous tous ses angles. « Mais, en arrivai-je à me dire, c'est seulement mes pas humains qui se cantonnent dans une sphère étroite. Mes pensées s'élèvent de plus en plus loin dans l'univers illimité de l'Entendement, découvrant de nouveaux mondes, mon identité réelle, et de nouvelles aventures en apprenant à mieux connaître Dieu. Est-ce cela une vie étroite qui me donnera des regrets ? » Je décidai qu'il n'en était pas ainsi. Et je n'ai jamais rien regretté !

Songez à ce que cela signifie d'être consciemment uni à Dieu et de L'aimer plus que tout. Le temps ne peut jamais, de sa main qui flétrit, toucher une pareille unité. Aucune séparation ne peut jamais s'établir entre Dieu et l'homme. Ni trouble ou crainte, ni chagrin, ni sens enflammé de possession qui emprisonne, rien ne peut altérer la paix immense et douce que procure le fait d'aimer Dieu par-dessus tout. En sécurité sous Sa protection, nous savons que Dieu ne peut pas plus nous être enlevé que le brouillard ne saurait déplacer des montagnes. Cela ne vaut-il pas un complet abandon de notre cœur ?

Le royaume des cieux, où n'existent ni regret ni sens de perte, est la demeure des enfants de Dieu. Nous y sommes par droit d'héritage, et rien ne peut nous en déposséder. Cependant, le voyage humain vers le ciel — la réalisation de notre unité avec Dieu — est une période de sérieuse recherche. Les exemples de consécration dépeintes d'une façon pittoresque par Christ Jésus ont laissé une tendre marque sur les siècles — la brebis perdue et la drachme égarée pour la recherche desquelles aucune peine ne fut épargnée; le « trésor caché dans un champ; [que] l'homme qui l'a trouvé... cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a, et achète ce champ »; Matth. 13:44; la « perle de grand prix » v. 46. pour laquelle un marchand a abandonné joyeusement tout ce qu'il possédait. Remarquez-le, chacun a abandonné tout ce qu'il possédait d'autre afin d'obtenir ce qui lui était le plus précieux. Rien ne fut mis de côté. Il n'y eut ni arrière-pensées, ni compromis entravants.

Donc, si nous accordons à la Science Chrétienne une plus grande valeur qu'à tout autre chose, nous serons prêts à abandonner tous concepts, pratiques et désirs, qui ne sont pas en accord avec les enseignements trouvés dans la Bible et dans les ouvrages de notre Leader. Les voix qui nous inviteraient à prendre part aux pourparlers dans la vallée d'Ono seront réduites au silence. Le bon travail continuera, le mur sera construit, notre vie et notre mouvement seront bénis.

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