Avez-vous peur de vous tourner vers la Science Chrétienne ? Avez-vous peur d'abandonner votre vieille confiance dans les médicaments ? Êtes-vous peu disposé même à examiner cet enseignement parce qu'il est contraire à tout ce qui vous a été enseigné au sujet de la vie, l'étoffe dont vous êtes fait, la source de votre santé et les lois qui la préservent ou la restaurent ? Êtes-vous heurté de l'enseignement qui déclare que la matière est irréelle parce que vous pouvez la voir et la toucher ?
Tirez-vous vanité d'être un homme moderne qui se hérisse à l'idée même que la maladie physique puisse être guérie et les facultés mentales restaurées par la religion parce que vous croyez que la religion et la Bible n'ont rien de commun avec la science ?
Cette attitude de pensée n'est pas insolite de nos jours où l'humanité se tourne avec une confiance sans réserve vers les remarquables découvertes scientifiques et place sa foi dans les perfectionnements médicaux de notre époque annoncés à grand renfort de publicité. L'entendement humain mesure le progrès par les inventions humaines qui promettent toujours d'apporter des solutions aux problèmes variés de la vie humaine en poussant plus avant la connaissance de la causation et de l'effet matériels.
Mais, pourrez-vous demander, n'est-ce pas là une attitude d'expectative naturelle et juste ? Oui, il est naturel de désirer la guérison de la maladie et l'allègement des fardeaux, mais la connaissance matérielle a-t-elle réellement diminué la répercussion des maladies ou supprimé les craintes et les peines qui assaillent la vie humaine ?
Le vrai remède serait celui qui élèverait les êtres humains d'une façon permanente hors de l'atteinte de la crainte, de la maladie, de la haine, de la pauvreté, etc. Cette solution idéale est la ferme promesse de la Science Chrétienne qui l'a accomplie des milliers de fois, souvent dans la vie de ceux-là mêmes qui, dans leur crainte d'abandonner l'ancien, ont d'abord reculé à l'idée même d'examiner le nouveau.
A travers l'histoire, les hommes ont eu le culte de la vérité, ils ont eu confiance en elle et ont connu le succès dans la mesure où ils ont vécu en accord avec la vérité. Ce succès a toujours dépendu non de la vérité elle-même, qui est absolue, par conséquent indépendante de quoi que ce soit, mais de leur propre concept de la vérité.
Qu'est-ce donc que la vérité de l'être ? Quelle est la substance dont nous sommes faits ? Que l'homme soit un mortel matériel, au sens humain, cela a été la base incontestée de tout ce qu'il a pensé au sujet de lui-même, de tout ce qu'il a fait pour lui-même depuis le commencement des temps. Mais ce sens a soit négligé de voir, soit ignoré, ou bien a minimisé la signification du fait que le corps n'est pas gouverné par lui-même, car il est, en fait, influencé par la pensée. Ainsi l'être humain a toujours senti qu'il était complètement assujetti à son corps, que sa santé, ses facultés et sa force dépendaient de son corps.
Il est peu probable que celui qui s'attache à ce sens connaisse un autre remède pour la maladie que, par exemple, celui qu'il peut administrer à son corps, et qu'il puisse entretenir aucune foi autre que celle qu'il a dans ces moyens matériels.
Accueillir ce sens matériel et agir en accord avec lui a toujours eu pour résultat les incertitudes, les déceptions et un degré d'impuissance devant la matière. Il est impérieux alors de changer la base même de notre pensée au sujet de nous-mêmes, au sujet de la substance et du pouvoir, si nous voulons arriver à la véritable explication des problèmes qui nous assaillent et trouver un juste moyen de les surmonter.
Comme premier pas dans cette direction, il n'est difficile pour personne de reconnaître qu'il n'est pas simplement un morceau de matière animée mais un être pensant, une conscience individuelle, et de voir que, sans tenir compte des apparences, la conscience, étant spirituelle, ne peut pas plus être encaissée dans un corps matériel qu'une idée spirituelle ne peut être enfermée dans le tiroir d'un bureau. Cette simple vérité, savoir, que l'identité de l'homme est entièrement spirituelle, montre que le vieux concept matériel et la nature illusoire de ses conclusions sont complètement faux.
Ce changement radical de notre point de départ ne peut être accompli par la volonté humaine, qu'il s'agisse de la nôtre ou de celle d'autrui. Ce qui est nécessaire, c'est d'admettre en soi-même, d'une façon théorique au début, mais à coup sûr, raisonnable et juste, qu'un enseignement qui a fait ses preuves dans la guérison spirituelle de la maladie physique sur une période de tout un siècle et qui commande le respect et l'amour d'hommes et de femmes intelligents représentant toutes les classes de la société humaine, peut après tout, ne pas être trop beau pour être vrai et devrait être examiné avec tout le sérieux possible.
Qu'est-ce donc que la Science Chrétienne? Ce n'est pas une invention, mais la découverte spirituelle de Mary Baker Eddy. Ce n'est pas une tentative de trouver des preuves de quelque théorie favorite; elle est née de preuves et en est l'explication scientifique. Parmi ses énoncés fondamentaux, formulés par Mrs. Eddy elle-même, on relève: « Il n'y a qu'une cause première. Donc il ne peut y avoir d'effet d'aucune autre cause, et il ne peut y avoir de réalité en quoi que se soit qui ne procède pas de cette grande et unique cause. » Science et Santé, p. 207;
La connaissance de la nature de cette cause première est la clé de la compréhension de ses effets. Par conséquent, contrairement aux sciences naturelles qui raisonnent des effets observés matériellement pour trouver la nature probable de leur cause, la Science Chrétienne raisonne en partant d'une cause spirituellement compréhensible pour aboutir à la qualité inévitable de ses effets. Science et Santé enseigne ceci: « En raisonnant de la cause à l'effet dans la Science de l'Entendement, nous commençons par l'Entendement qui doit être compris au moyen de l'idée qui l'exprime, et qu'il est impossible de connaître au moyen de son opposé, la matière. Nous arrivons ainsi à la Vérité, ou intelligence, qui développe sa propre idée infaillible, et ne peut jamais être coordonnée aux illusions humaines. » p. 467;
Christ Jésus appela cette cause première Dieu, ou le Père, Le reconnaissant comme la source infinie de toute réalité, et avec une inébranlable clarté il vit l'homme en tant que reflet parfait de Dieu, l'Entendement créateur. Il savait que le Père est la Vie parfaite de l'homme, et avec cette compréhension il était capable de rétablir dans la pensée humaine, et, par elle, dans le corps humain, l'invulnérable intégrité de l'homme en tant qu'expression de Dieu. Tel est le modus operandi de la guérison par la Science Chrétienne, résumé ainsi par Mrs. Eddy: « La guérison physique par la Science Chrétienne résulte aujourd'hui comme au temps de Jésus, de l'opération du Principe divin, devant laquelle le péché et la maladie perdent leur réalité dans la conscience humaine et disparaissent aussi naturellement et aussi nécessairement que les ténèbres disparaissent devant la lumière, et le péché devant la réforme. » Préf., p. xi;
La Science Chrétienne est aussi infaillible dans son opération et aussi pratique dans ses effets que l'était l'enseignement de Christ Jésus qu'elle interprète scientifiquement pour l'humanité. Elle est venue pour accomplir les paroles du Maître: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais; il en fera même de plus grandes, parce que je vais auprès du Père. » Jean 14:12;
Il est bon pour celui qui, à cause d'objections intellectuelles ou théologiques, hésite à se tourner vers la Science Chrétienne, de se rappeler l'assurance réconfortante du grand Maître: « Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes; je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir. » Matth. 5:17. La Science Chrétienne est l'exposé scientifique de cette loi en termes du vingtième siècle. Elle fait appel à notre amour de la vérité, et requiert seulement une bonne volonté véritable pour l'essayer grâce à l'utilisation sans préjugés de l'intelligence spirituelle de façon à connaître l'accomplissement de la loi divine du bien dans notre propre vie.