L'Asie entre dans l'ère scientifique
Quelle base commune y a-t-il entre nous et les peuples de l'Asie ? Comment la Science Chrétienne peut-elle toucher leur cœur et leur esprit ?
Au terme d'un voyage de plusieurs milliers de kilomètres qui l'a mené de Tokyo à Ankara, après avoir parlé à nombre d'Asiatiques et les avoir écoutés au cours de sa tournée de conférences sur la Science Chrétienne à travers l'Asie, l'automne dernier, Monsieur Geith A. Plimmer nous fait part d'un souvenir qui pour lui contient une réponse, au moins partielle, à ces questions.
« Un jour que j'étais allé faire une promenade dans les bois, à Taïpeh, raconte Monsieur Plimmer, je vis, assis sous un arbre, un Chinois qui étudiait. Il répondit chaleureusement à mon salut et me montra son livre: un traité de mécanique et de physique, imprimé aux États-Unis, à Cambridge. Cela me parut intéressant et j'y vis une signification symbolique. Dans cet endroit isolé se trouvait un homme dont l'instruction était limitée et qui s'efforçait de lire dans une langue étrangère un livre scolaire traitant des principes scientifiques. Je me sentis ému. Reconnaissant que ces hommes étaient réellement les enfants d'une ère scientifique, ère où Mrs. Eddy n'eut pas peur de se différencier des autres en révélant la Science de l'être, je sentis un intérêt proprement chrétien s'éveiller en moi. Nous autres Occidentaux, devrions ressentir un profond désir d'aider les Asiatiques, par notre estime et nos encouragements à aller de l'avant, au moyen du type de christianisme le plus élevé dont nous soyons capables. »
S'il est vrai qu'un conférencier qui se rend dans presque toutes les églises, sociétés et groupes officieux de la Science Chrétienne d'Asie, parle beaucoup, il écoute beaucoup aussi, surtout ce qu'ont à dire les autochtones. Certains de ses interlocuteurs sont des Scientistes Chrétiens; d'autres sont venus pour la première fois se renseigner. « Très franchement, dit Monsieur Plimmer, j'ai plus appris sur les croyances des Orientaux de cette façon qu'en étudiant des livres spécialisés sur les religions asiatiques. Ces personnes avaient tout à fait les mêmes problèmes que mes patients londoniens. Par contre, il y a certains domaines où la Science Chrétienne risque de se heurter à des croyances ancestrales tenues pour sacrées. Dans ce cas une grande sagesse est nécessaire, pour faire en sorte de ne pas voiler la précision scientifique de notre religion, tout en procédant avec tant d'amour que ces gens ne risquent pas de s'effrayer de ce qu'elle requiert d'eux avant même d'avoir le temps d'aimer la vérité qu'elle présente. Jésus raconta l'histoire d'un homme qui trouva un trésor dans un champ et vendit tout ce qu'il possédait pour acheter ce champ. Pour arriver à chérir ce trésor par-dessus tout, il a certainement fallu du temps à cet homme, ainsi qu'une vision suffisamment nette. »
Pour Monsieur Plimmer, comme pour d'autres, il y a en Asie énormément de choses bonnes à aimer. Il fut très impressionné par l'expression de l'Ame particulière à la peinture et à l'architecture asiatiques. Et tout en reconnaissant la nécessité que les femmes contribuent davantage au progrès de leur pays, il a trouvé que l'expression des qualités de la femme y avait « une dignité, un maintien, une droiture, une grâce dont l'Occident aurait intérêt à s'inspirer. »
« Nous autres Occidentaux, choquons les Orientaux, qui nous trouvent bien présomptueux de penser tout savoir, dit aussi Monsieur Plimmer. A mon avis, nous les poussons à adopter nos idées avec un manque d'égards regrettable, alors que nous sommes très loin d'éprouver pour leurs civilisations si anciennes l'intérêt qu'elles méritent. La cité céleste dont parle la Bible a bien quatre côtés, le septentrion, le midi, l'orient et l'occident. L'occident n'est certes pas le seul côté qu'elle ait. »
Mais, au milieu de notre admiration, nous ne pouvons pas oublier les souffrances immémoriales auxquelles nombres de pays d'Asie doivent faire face et qui revêtent chez eux des proportions inaccoutumées, maladies endémiques, malheureux lassés de leur misère, femmes épuisées par de trop nombreuses maternités.
Quelles solutions Monsieur Plimmer espérait-il aider à dégager en remplissant sa mission de conférencier de L'Église Mère ? Comme il le dit lui-même: « La vérité sur Dieu et sur l'homme est toujours vraie et réside dans la conscience de chacun. Mon espoir a été de leur faire découvrir la vérité spirituelle sur eux-mêmes qui a toujours existé, avant même que le monde existe... de les amener à voir que leur application pratique de la Vérité serait opérante, aboutissant au recul de la maladie, et à l'affermissement de leur santé et leur prospérité... J'ai senti là-bas une gratitude très vive pour notre religion. S'il m'arrivait de rencontrer vingt-sept personnes en une journée, en Occident, qui expriment une gratitude pour la Science Chrétienne comparable à ce que j'ai constaté à Calcutta, par exemple, j'en serais extrêmement reconnaissant. »
Ramène de loin mes fils,
ramène mes filles des extrémités de la terre,
tous ceux qui portent mon nom,
que j'ai faits pour ma gloire,
que j'ai formés, que j'ai créés !
Ésaïe 43:6, 7