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On n'est jamais seul en voyage

[Article destiné aux enfants]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1966


Des amis qui habitaient une autre ville avaient invité Alain à passer une semaine avec eux. Il fallait trois heures d'autocar pour y aller. Alain avait déjà fait plusieurs voyages, mais jamais tout seul. Il désirait beaucoup aller chez ses amis car il était sûr qu'ils avaient projeté tout un tas de choses intéressantes pour lui; mais il n'était pas tout à fait rassuré à l'idée de voyager seul.

Sa mère se rendit compte de ses hésitations et comprit qu'il avait peut. Comme Alain fréquentait l'école du dimanche de la Science Chrétienne et qu'il avait souvent prouvé pour lui-même les vérités qu'il y apprenait, elle s'assit près de lui un soir et ouvrit la Bible.

« Tu te souviens, commença-t-elle, que Dieu nous fait bien des promesses réconfortantes dans la Bible. Alors que Jacob traversait tout seul un pays sauvage qui était inhabité, Dieu lui dit: “Je suis avec toi; je te garderai partout où tu iras” (Gen. 28:15). Partout Dieu nous accompagne. Peu importe où nous nous trouvions, en train de traverser la rue, dans un autre quartier, dans une ville ou un pays étrangers, et même à travers l'espace, la toute présence de Dieu nous environne complètement. »

La mère d'Alain lui redit comment Jésus se déplaçait à pied en toute sécurité à travers la campagne avec ses disciples, voire dans des villes où certains n'aimaient pas les vérités qu'il enseignait, et comment ils allaient souvent en bateau. Une fois, ils furent pris dans une tempête sur la mer de Galilée; les disciples réveillèrent Jésus car ils avaient peur du vent et des vagues. Il leur dit: « Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? » (Matth. 8:26).

« Je suis sûre que tu as plus qu'un peu de foi », dit la maman. « Ce voyage en autocar peut être très intéressant. Tu verras des choses et des endroits nouveaux. Peut-être qu'un autre sera désireux de trouver un compagnon de voyage, tout comme toi. Pensons à ce que tu peux donner, sois généreux. »

Alain reprit: « Je suppose que j'ai à offrir de la gaîté, de la gentillesse, de la joie, peut-être bien encore ce que j'ai à raconter sur mes bateaux et sur les choses que je ramasse à la plage. »

« Très bien » conclut Maman d'un ton encourageant. « Je vais ajouter quelques sandwiches et des biscuits pour que tu puisses partager ton goûter avec quelqu'un. Avant, que dirais-tu de lire ce que Mrs. Eddy nous dit à propos de l'idée de partager. Cela se trouve à la page 518 de Science et Santé. »

Alain chercha la page et lut: « Les riches en esprit aident les pauvres, étant unis en une grande fraternité, ayant tous le même Principe, ou Père; et béni soit celui qui voit le besoin de son frère et y pourvoit, trouvant son propre bien en cherchant celui d'autrui. »

Le jour du départ arriva; la maman conduisit Alain à l'arrêt du car. Lui souriant elle dit: « N'oublie pas, tu as quelque chose à donner à quelqu'un qui en a justement besoin. »

Il sourit à son tour et dit: « Je n'oublierai pas. »

A ce moment une voiture rouge arriva; un monsieur, une dame et un enfant en sortirent. Ce dernier paraissait avoir pleuré; il serrait très fort la main de son père. Ils se rapprochèrent d'Alain et de sa mère lorsque le car arriva et que les voyageurs formèrent la queue. Alain demanda au jeune garçon s'il prenait aussi cet autocar; celui-ci fit de la tête signe que oui.

« Moi aussi, je le prends. Veux-tu que nous nous asseyions ensemble ? » demanda Alain.

Le visage du garçon s'éclaira d'un sourire tandis qu'il faisait vite oui de la tête. Les deux enfants se dirent mutuellement leur nom et se mirent à bavarder gaiement. Lorsque leur tour vint de monter dans le car, ils s'assirent côte à côte, et bientôt ils faisaient joyeusement des signes d'adieux par la fenêtre à leur mère. Tandis que le car s'éloignait, l'autre dame dit en s'essuyant les yeux: « Je suis si contente que votre fils ait adressé la parole au mien. Mon fils avait si peur de faire ce voyage tout seul qu'il a été malade toute la matinée et qu'il n'a pas pu prendre son petit déjeuner. Vous avez vu comme il est content maintenant ! »

« Moi aussi, je suis bien contente, dit la maman d'Alain. Et mon fils avait emporté un goûter assez copieux pour deux. »

De retour de vacances, Alain raconta à sa maman comme il s'était bien amusé avec l'autre garçon pendant le trajet et combien le voyage lui avait plu. « En essayant de lui rendre le trajet agréable, j'ai complètement oublié ma crainte, dit Alain. Et il a été rudement content que je partage avec lui mon goûter. Moi aussi ! »

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