Dans un monde où le pouvoir est mesuré d'après des normes matérielles, la voix de ceux qui proclament le pouvoir de la morale peut sembler faible. Mais les vérités qui sont énoncées ne sont pas faibles, et elles devraient être écoutées, car elles sont conformes à ce précepte inspiré que nous trouvons dans les Écritures (Ps. 20:8): « Les uns se glorifient de leurs chars, d'autres de leurs chevaux; mais nous, c'est du nom de l'Éternel, notre Dieu, que nous nous glorifions! »
Aujourd'hui, de différents côtés, on entend dire avec inquiétude que les nations chrétiennes mettent trop de confiance dans le pouvoir matériel et pas assez dans le pouvoir moral. Des avertissements nous sont donnés, nous signalant que les nations qui cherchent à se défendre contre l'agression, travaillent surtout dans leur propre intérêt, et ne s'efforcent pas suffisamment de partager avec les peuples moins évolués les biens qui sont venus au monde grâce à la lumière.
Bien entendu, de tels efforts sont parfois repoussés. La tradition ne cède pas toujours immédiatement aux méthodes perfectionnées de production, de distribution et de consommation qui déterminent le niveau de vie de l'humanité. Une patience infinie qui découle de la bonne volonté envers l'humanité tout entière, brisera cette résistance, à mesure que le pouvoir moral, personnifié par l'amour détaché de soi, demandera à être reconnu. Le pouvoir moral ne doit pas être oublié dans la course à la suprématie matérielle. Aussi effective que la matière puisse sembler, elle ne détient pas la réponse finale concernant la puissance.
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