Le plus remarquable événement de ma vie remonte à trente-deux ans ou davantage. J'étais en visite dans la ferme où s'était écoulée mon enfance. Ma sœur aînée y était également revenue, et une sœur cadette s'y trouvait encore. Elles étudiaient depuis peu la Science Chrétienne et leur grand désir était que j'y prisse moi-même intérêt.
Dès le premier jour elles m'invitèrent à écouter la lecture de la Leçon-Sermon indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne; j'y assistai plutôt à contrecœur. Je ne comprenais pas les passages du livre de texte Science et Santé avec la Clej des Écritures, par Mrs. Eddy, et je ne m'y intéressais nullement. Le lendemain quand elles m'invitèrent de nouveau à me joindre à elles pour lire la Leçon, je m'excusai.
Quelques jours plus tard, ma sœur cadette me remit un livre en disant: « C'est La Vie de Mary Baker Eddy, par Sibyl Wilbur. J'ai pensé que tu en verrais avec plaisir les gravures. En effet j'y pris plaisir et quand je les eus bien regardées j'ouvris le livre tout au début, pensant que par curiosité j'en lirais quelques pages. A ma grande surpris? je m'y intéressai tellement que je pus à peine manger ou dormir avant d'avoir fini ce livre.
Mon cœur fut profondément touché par l'abnégation de Mrs. Eddy, sa foi sans défaillance, sa vie si pure; j'attendis avec impatience le jour où je pourrais rentrer chez moi, et dès mon retour j'achetai le livre de texte. J'étais sûre que cette femme extraordinaire devait nous offrir quelque chose d'exceptionnel; je ne fus point déçue.
J'étudiais depuis un peu moins d'une année lorsque mon mari fut atteint de tuberculose. Ce qui le préoccupait surtout, c'était sa famille. Il lui paraissait terrible de laisser derrière lui une veuve avec trois petits enfants à sa charge; il me demanda donc d'écrire à une praticienne, ce que je fis. Son travail plein d'amour, joint à la sincérité avec laquelle mon mari étudiait le livre de texte, eut pour effet la guérison.
Quelques années plus tard, notre second fils eut à un degré violent la maladie du sommeil. Le cas était si grave que selon les lois de la médecine, il ne pouvait guère en réchapper. Le fait est qu'un docteur, ami de notre famille, qui vint trouver mon mari pour une question d'affaires, vit l'enfant malade et prononça sur lui un arrêt de mort, comme je le sus par la suite. Toutefois la guérison eut lieu en moins d'une semaine grâce aux labeurs consacrés d'une praticienne et d'une fidèle garde-malade qui maintenait sa pensée bien claire en consacrant à la lecture des publications Scientistes Chrétiennes tous ses instants de loisir.
Lorsque j'entrepris l'étude de la Science Chrétienne, je me rendis bientôt compte que c'était la religion après laquelle j'avais soupiré dès mon enfance. Quel grand bonheur d'apprendre à connaître un Dieu d'amour toujours prêt à guérir et à bénir!
Au cours des années, il s'est présenté plusieurs choses pénibles qui semblaient vouloir mettre au défi le pouvoir curatif de la Science Chrétienne. Quand je réalisai clairement la présence constante de Dieu, l'angine dont je souffrais fut instantanément guérie; les hémorroïdes qui m'avaient fait beaucoup souffrir disparurent lorsque je pris position avec fermeté.
Je suis reconnaissante d'être membre de L'Église Mère et d'une église filiale dans laquelle je puis rendre service sous divers rapports. Jour après jour je pense avec gratitude à tous ceux qui travaillent pour la Cause de la Science Chrétienne, que leur rôle soit important ou fort modeste.— Springfield (Missouri), États-Unis.
