Fait caractéristique, notre Leader, Mary Baker Eddy, dont l'œuvre montre tant d'amour, de sagesse et de conscience, écrivit ou indiqua toutes les publications nécessaires aux progrès des Scientistes Chrétiens. Elle ne laissa subsister aucun doute quant à la manière de s'en servir.
Ainsi dans le Manuel de L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts, elle écrivit concernant quiconque voudrait devenir membre de cette Église (Art. IV, Sect. 1):
« La Bible, avec Science et Santé et autres ouvrages de Mrs. Eddy, seront les seuls livres de texte dont il se servira pour s'instruire dans la Science Chrétienne, ainsi que pour enseigner et pratiquer la guérison métaphysique. »
Ailleurs elle dit encore (Art. VIII, Sect. 11):
« Les membres de cette Église ne devront ni acheter, ni vendre, ni faire circuler des publications de la Science Chrétienne qui ne seraient pas exactes dans leur énoncé du Principe divin et des règles et de la démonstration de la Science Chrétienne. D'autre part, l'esprit dans lequel l'auteur aura écrit ses œuvres sera pris en considération essentielle. Ses écrits doivent se conformer strictement à la Règle d'or, sinon ses œuvres ne seront pas considérées comme étant la Science Chrétienne. S'écarter de l'esprit ou de la lettre de ce Statut, c'est provoquer des schismes dans notre Église, et peut-être même, temporairement, la perte de la Science Chrétienne. »
Le disciple vigilant est toujours en garde contre toute déviation à l'égard de ces règles. Il se rend compte qu'en fait, la guérison chrétienne fut perdue pour le monde pendant plus de quinze siècles comme résultat de ce qui au début semblait n'être que des variations s'écartant fort peu de ce qu'avait enseigné le Christ Jésus; il voit donc que dans ces passages, Mrs. Eddy arme ceux qui la suivent, tant individuellement que collectivement, contre une nouvelle éclipse.
En Science, on apprend à reconnaître et à chasser sans délai les divers arguments qui voudraient enlever au disciple les bienfaits qu'apporte l'obéissance à ces règles — arguments qui pour la plupart ne sont point nouveaux dans l'histoire de notre Cause, même s'ils paraissent l'être.
L'erreur suggère-t-elle que ces règles sont restrictives? Le disciple éclairé voit qu'au contraire elles rendent service comme le ferait un signal placé à l'entrée d'une impasse pour en détourner le voyageur qui cherche une avenue. Il constate que ces règles indiquent d'une façon certaine le chemin du progrès et de la liberté. Il sait que Mrs. Eddy cherchait toujours à ouvrir aux humains les horizons les plus vastes — qu'ici elle montrait simplement la manière d'acquérir et de démontrer la Science de la Vie et de l'intelligence illimitée.
Tout disciple a lieu de désirer croître en compréhension et prouver davantage encore l'être divin. Mais s'il a saisi la portée de ce qu'a fait Mrs. Eddy, il voit que ces progrès ne viendront point par une révélation de la Vérité ultérieure à celle qu'expose le livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures; il s'agit plutôt de mieux comprendre et mettre en usage cette révélation dont notre Leader a dit qu'elle est finale, complète. Quand chaque jour le Scientiste étudie la Bible jointe au livre de texte et met à l'épreuve ce qu'il apprend, il est absolument sûr d'être dans la voie du progrès, où il trouve au plus haut degré l'inspiration et le contentement. Il constate donc que selon les paroles de Mrs. Eddy: « La Vérité est révélée. Il n'y a qu'à la mettre en pratique » (Science et Santé, p. 174).
L'erreur suggère-t-elle que pour parvenir à cette compréhension et à cette démonstration meilleures, il existe un « raccourci, un chemin plus facile que la voie indiquée par Mrs. Eddy? Si le Scientiste apprécie la compétence manifeste de Mrs. Eddy — sa superbe démonstration de la sagesse et de l'Amour divins — il sentira tout de suite que s'il existait un chemin meilleur, elle-même l'aurait montré.
Suggère-t-on peut-être que Mrs. Eddy omettrait certains passages de ses livres ou les écrirait différemment si elle était encore avec nous? Mais les disciples sérieux demanderont certainement qui est qualifié pour dire cela, puisque Mrs. Eddy n'a jamais fait entrevoir qu'un changement serait nécessaire. Du reste, pourquoi le recommanderait-on? Ceux qui scrutent fidèlement ce qu'elle enseigne et qui le mettent en pratique ont lieu d'être contents qu'elle ait écrit comme elle l'a fait, sans négliger quoi que ce soit. Ils voient souvent que des passages auxquels on n'avait pas fait attention prennent soudain toute leur valeur; que même des exposés bien connus, que l'on croyait peut-être avoir dépassés, s'éclairent tout à coup d'un jour nouveau et sont alors d'une grande aide. En outre ils sont toujours impressionnés par la manière dont Mrs. Eddy adapte aux besoins de l'humanité ses exposés de la Science; avec une rare maîtrise, elle sut écrire pour des gens de cultures et de types très divers, dont la compréhension spirituelle était plus ou moins grande.
Ce développement dans la pensée et la vie du disciple lui donne à coup sûr la conviction qu'il ne peut recevoir tous les bienfaits de la Science en observant quelques-unes des affirmations faites par notre Leader mais sans tenir compte d'autres exposés: ce qu'elle enseigne doit être accepté intégralement. Si à une époque donnée tels passages ont pour lui plus d'importance que d'autres, ce qui est inévitable, il aime et apprécie cependant tout ce qu'elle a écrit, car pour lui-même et pour les humains ces textes sont d'un grand secours.
L'erreur suggère-t-elle que l'esprit dans lequel est écrit ou mis en circulation un article sur la Science Chrétienne n'a pas d'importance? Le Scientiste Chrétien voit sans peine pourquoi Mrs. Eddy fut si catégorique sur ce point, comme le montre un des passages précités. Tout ce que l'on exprime dans ce domaine, quand les mobiles ne s'accordent pas avec la Règle d'or et l'Amour divin, perd, au moins en partie, l'esprit de la Science et ne présente donc plus celle-ci dans son entier. Aussi le Scientiste Chrétien scrute-t-il soigneusement les mobiles de ceux qui parlent sur ce sujet. Sont-ils exempts d'égoïsme, cherchent-ils à aider l'Église que fonda notre Leader et qui doit remplir sa vaste mission curative et libératrice? Observent-ils les Règles que Mrs. Eddy, guidée par Dieu, établit pour cette grande œuvre? Le Scientiste se rend compte que ces questions-là sont essentielles, déterminantes.
Que dire enfin des manuscrits qui circulent parfois? Notre Conseil a souvent mis en garde contre ce procédé, et cela pour deux raisons: premièrement, il se glisse presque toujours des fautes dans une copie, même si le texte original était correct; deuxièmement, ces manuscrits sont superflus. Le disciple qui étudie fidèlement les ouvrages de Mrs. Eddy imprimés avec son consentement et les autres publications Scientistes Chrétiennes qu'elle-même a prévues, trouve dans ces textes une satisfaction qui surpasse son attente, et les écrits moins solides ne l'attirent pas.
Mrs. Eddy n'empêchait personne de lire ce dont on avait besoin dans un domaine quelconque. Pour ce qui touche à la Science Chrétienne, elle eut soin que les pensées salutaires puissent s'exprimer aussi librement, aussi complètement que possible. Aux réunions de témoignages qui ont lieu chaque semaine dans les Églises du Christ, Scientistes; à l'École du dimanche; dans le cours d'instruction; aux réunions qui rassemblent les élèves d'un même professeur; dans les conversations entre praticiens et patients; dans les conférences sur la Science Chrétienne; dans nos périodiques — un vaste champ est ouvert, et chacun trouve l'occasion de s'exprimer d'une manière suffisante et juste. Par ces mêmes canaux tous peuvent être en contact, pour leur plus grand bien, avec la pensée et l'expérience progressive des Scientistes Chrétiens sincères, dans leur localité et dans toute l'étendue du monde.
Selon les instructions données par Mrs. Eddy, les Scientistes s'abonnent aux périodiques de la Science Chrétienne et les lisent; de plus ils mettent à profit tous les autres moyens d'expression salutaire qu'offre le mouvement. En outre, pour des raisons évidentes, ils utilisent la Bible et les ouvrages de Mrs. Eddy comme étant les « seuls livres de texte » dont ils se serviront « pour s'instruire dans la Science Chrétienne. »