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Le Temps, Pensée mortelle

[Original en allemand]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1950


Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy déclare (pp. 598, 599): « Le temps est une pensée mortelle, dont le diviseur est l'année solaire. C'est par l'éternité que Dieu mesure les années que l'Ame remplit. » Puisqu'il en est ainsi, le concept du temps doit être éphémère, limité; il prendra fin lorsque le faux penser mortel fera place à la conscience divine.

« Toutes les œuvres de Dieu lui sont connues de toute éternité, » dit l'apôtre Jacques (Actes 15:18). Donc la création de Dieu — l'univers y compris l'homme — existe éternellement, c'est l'idée immortelle et parfaite de l'Entendement divin. Puisque Dieu et Sa réflexion, l'homme parfait, sont un, comme Jésus le Christ le révéla en affirmant: « Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10:30), l'homme possède des sens spirituels. « L'homme et son Créateur sont corrélatifs dans la Science divine, et la vraie conscience n'a connaissance que des choses de Dieu, » lisons-nous à la page 276 de Science et Santé. Dans cette conscience, dans ce royaume harmonieux et éternel des idées, le temps ou les variations n'existent pas. Le temps, cette mesure mortelle, est inconnu au Dieu éternel ainsi qu'à l'homme, Sa réflexion.

Que dirons-nous du rapport entre le concept du temps et l'existence mortelle? Selon la Science Chrétienne, l'homme est spirituel, éternel, immortel, l'image et la ressemblance de l'Esprit ou de Dieu; dans ce cas, il ne saurait y avoir d'existence mortelle temporaire. Si l'homme immortel est toujours conscient de l'être parfait, il ne peut avoir simultanément conscience des phénomènes de l'existence mortelle — évolution, naissance, déclin. Parce que Dieu créa toutes choses, il n'existe qu'une seule création, qui est divine. Se placer en dehors de l'Esprit sans limites est chose impossible. Le mortel qui croit percevoir un monde matériel n'est pas plus réel que le faux moi éprouvant les plaisirs ou les terreurs d'un songe.

Lorsque celui qui rêve s'éveille, il lui semble quelquefois que ses aventures ont duré fort longtemps, bien que le songe lui-même eût été très bref. Dans la Genèse, l'existence mortelle est représentée par le rêve adamique, c'est-à-dire une existence à la fois bonne et mauvaise. Celle-ci commença, d'après l'allégorie, quand « une vapeur s'éleva de la terre » (Gen. 2:6). C'étaient les brumes du sens matériel dont le témoignage est mensonger, décevant. Ce témoignage transitoire et faux de la vie n'a ni place ni présence dans la conscience divine. Les concepts de matérialisme, de pluralité, de péché, d'affliction prennent fin dans la mesure où grâce au Christ, à la Vérité, l'on s'éveille aux faits véritables, reconnaissant que l'homme est fils de Dieu et que l'existence spirituelle ignore les bornes du temps. Les Scientistes Chrétiens s'efforcent de réaliser ces faits spirituels.

Pour établir au-dedans de nous le royaume de Dieu, le temps et les limitations doivent être vaincus. C'est seulement ainsi que nous perdrons la croyance d'après quoi maintes années de travail ou la transition appelée la mort seraient nécessaires pour sortir de ce qui est imparfait, périssable, et parvenir à l'être éternel et parfait. Or la Science Chrétienne montre que nous pouvons maintenant même être sauvés et guéris, heureux, libres.

Il nous faut cesser de croire que nous sommes des mortels imparfaits qui doivent au cours des âges arriver lentement à la perfection. L'homme est non point un mortel, mais l'immortelle idée de l'Entendement divin. Mrs. Eddy déclare (Science et Santé, p. 490): « Les théories humaines sont impuissantes à rendre l'homme harmonieux ou immortel, puisqu'il l'est déjà, d'après la Science Chrétienne. » Elle ajoute: « Notre seul besoin est de savoir cela et de mettre en pratique l'Amour, le Principe divin de l'homme réel. » Efforçons-nous d'obéir à cette règle en renonçant aux systèmes humains pour chercher l'inspiration et l'intelligence auprès de Dieu, de l'Entendement infini, source de toutes les idées justes. Alors il nous sera révélé que l'homme est déjà le fils parfait de Dieu; qu'il est de toute éternité impeccable, spirituel, libre et sain; qu'il n'a point derrière lui un passé néfaste suscitant ses regrets et qu'il ne va pas au-devant d'un avenir où l'attendent les châtiments, les souffrances ou la mort.

Savoir que notre individualité véritable est dès à présent l'image et la ressemblance de Dieu, du bien, et L'exprime, efface les tableaux discordants de l'existence mortelle pour révéler au-dedans de nous, c'est-à-dire dans notre compréhension spirituelle, le royaume de Dieu où prévalent la beauté, l'harmonie. Cette réalisation de l'être véritable élève notre entourage et nous-mêmes, rendant toutes choses meilleures et plus harmonieuses.

Lorsque l'auteur du présent article entrevit le caractère éternel et parfait de son individualité véritable, il fut affranchi de la douleur et du chagrin. Il avait beaucoup souffert d'une sensibilité extrême qui l'induisait à fuir la société des hommes. Cela le faisait quelquefois mal juger; en outre, il s'adressait souvent d'amers reproches parce qu'il semblait dur et désagréable envers sa famille et d'autres personnes; il s'accusait surtout lorsqu'il ne pouvait plus réparer ses torts, ceux qu'il avait blessés ayant quitté ce monde.

Maintenant qu'il a pu voir dans une certaine mesure que l'homme est spirituel, que sa vie est en Dieu, dans l'éternel maintenant, il peut suivre la voie qui le conduit à percevoir l'irréalité de toutes les choses temporaires et la glorieuse réalité de la création divine toujours présente. Paul nous adresse cette vibrante exhortation (Phil. 4:4): « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. » Mais nous ne pouvons y obéir que si la conscience s'élève plus haut que les concepts du temps, du matérialisme et de la pluralité pour saisir l'unicité et la totalité de l'Entendement et de son idée, l'homme. Tant que nous entretenons de faux concepts matériels, le royaume de Dieu n'habite point en nous. Au contraire, en nous élevant plus haut que la croyance au temps et aux choses périssables, nous trouvons le bonheur, la liberté; la détresse et l'affliction prennent fin; les péchés et les manquements qui nous avaient causé des remords sont pardonnés, oubliés; il n'y a plus de sombre avenir, mais un maintenant divin, éternel, harmonieux.

Dieu nous parle lorsque à l'instar de Jésus nous revendiquons notre héritage, notre filialité divine. Nous lisons dans l'Apocalypse (10:6) qu'il n'y aura « plus de temps. » Grâce aux lumières spirituelles qu'apporte l'étude de la Science Chrétienne, nous prenons conscience de ce que Dieu nous donne — la liberté, l'harmonie, l'immortalité; nous pouvons exercer la maîtrise que nous tenons de Lui, l'empire sur toute la terre ou sur toutes les conditions matérielles, qu'il s'agisse du péché, de la maladie, de la mort, de l'espace ou du temps.


Voici maintenant le jour du salut. — II Corinthiens 6:2.

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