Parmi les multiples dons que l'homme a reçus, la joie est au premier rang. Elle a sa source dans l'Amour. Elle s'apparente au bonheur, à la santé morale. Certes, elle vient de Dieu. L'apôtre Jacques écrivit ces paroles remarquables: « Toute grâce excellente et tout don parfait viennent d'en haut, et descendent du Père des lumières, en qui il n'y a aucune variation ni aucune ombre de changement. » La joie est un don parfait exprimée par l'homme, l'idée de Dieu; ainsi loin d'être sujette aux changements, aux interruptions, elle est à jamais son riche apanage.
Dans les rapports avec autrui, la joie rend de précieux services. Elle dénote un cœur serein, l'absence de crainte et d'anxiété. Elle comporte un sentiment de l'humour qui refuse de céder au pessimisme, à la tristesse. Le grand Shakespeare disait: « Le cœur joyeux ne se lasse pas; » tous ceux qui ont observé la nature humaine ont remarqué cela; ils savent que l'allégresse soutient et donne du ressort.
Le Christ Jésus connaissait cependant une joie meilleure et plus profonde que la simple gaieté; il savait aussi d'où vient cette joie. Pour lui, elle était inséparable de la Vie; or la Vie qu'il démontrait ou enseignait, c'était Dieu. Reconnaissant l'immortalité de l'homme, sachant que la seule Vie est Dieu, le bien, le Maître pouvait dire avec autorité: « Personne ne vous ravira votre joie. » Il pouvait ainsi parler aux disciples avec une sereine confiance, à la veille même de sa plus grande épreuve — la crucifixion.
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