Je suis si reconnaissante au sujet de la Science Chrétienne que je désire raconter la guérison de mon mari, grâce à laquelle nous sommes l'un et l'autre entrés en Science Chrétienne.
Voici près de trois ans qu'il tomba soudain gravement malade, si malade qu'il passa un mois au lit sans aucune amélioration; après quoi les docteurs le firent transporter à l'hôpital où l'on essaierait la transfusion du sang. Mon mari allait de plus en plus mal; il ne pouvait ni parler, ni se mouvoir, ni manger; il avait des douleurs intenses à la tête et dans les reins. Finalement, tout l'organisme sembla ne plus fonctionner. Avec bonté, les docteurs cherchèrent à secourir mon mari; mais après un séjour de trois semaines à l'hôpital, où avaient eu lieu des consultations et deux transfusions de sang, trois gardes-malades le ramenèrent à la maison, et l'on ne nous donna aucun espoir.
Au cours de cette longue épreuve, je me rendis toujours compte qu'il existe un pouvoir capable de guérir. Quand deux jours après le retour de mon mari, le docteur m'annonça que c'était la fin, je dis: « Dieu me conduira. Nous sommes prêts maintenant à prouver la puissance de Dieu. »
J'appelai alors une voisine qui était fréquemment venue chez moi quand j'avais besoin de réconfort; elle me demanda si je voulais avoir recours à la Science Chrétienne, et si je l'autorisais à faire venir une praticienne. J'y consentis, et la praticienne arriva sans tarder. Elle me parla, puis elle alla dans la chambre où était couché mon mari. En sortant de là, elle dit: « Il nous faut une garde-malade Scientiste Chrétienne. » Je craignais de congédier les infirmières, qui avaient été si patientes et si bonnes. La praticienne dit qu'elle travaillerait pendant la nuit (la soirée était à son début) et que Dieu nous indiquerait le chemin à suivre. Les trois gardes-malades veillèrent avec moi et firent ce qu'on leur demandait, s'abstenant de donner des soins médicaux. Nous passâmes la nuit à lire la Bible, Science et Santé, par Mary Baker Eddy, et l'Hymnaire. A partir de l'heure où la praticienne était entrée dans la maison, la paix y régna. Auparavant c'était la crainte, l'agitation, des gémissements qu'on entendait de la rue; mais tout était devenu paisible, et mon mari s'était calmé.
Le lendemain matin les trois gardes-malades vinrent me dire: « Nous nous en allons; ce que nous avons déjà pu voir nous engage à vous laisser toute liberté pour agir comme le demande la praticienne. » C'était la réponse de Dieu. Je fus bien heureuse de voir arriver la garde-malade Scientiste, qui vint de San-Francisco à quatorze heures. Depuis cette heure, j'assistai à des changements presque incroyables; d'abord mon mari put dormir comme un petit enfant, puis les terribles plaies dues à la fièvre disparurent de sa bouche. Ensuite il put se retourner dans son lit toutes les fois qu'il en avait envie — jusqu'alors il avait fallu deux ou trois personnes pour le mouvoir. Enfin, tout à coup il me dit: « J'aimerais me lever. » Sortant de son lit, il se mit à marcher. Plus tard il demanda des abricots mûrs cueillis sur nos arbres, alors qu'il n'avait rien mangé depuis un certain temps. Les jours suivants, il put se lever, aller et venir déjà le matin de bonne heure. Tout cela se fit en moins d'une semaine.
Les docteurs avaient dit que si mon mari se remettait, il resterait infirme et ne pourrait plus jamais gravir nos montagnes. Maintenant il fait n'importe quoi; il est renouvelé, plus jeune et plus heureux qu'avant.
Oh! comme je suis reconnaissante au sujet de la Science Chrétienne! Tous deux nous progressons pas à pas, sachant toujours que rien n'est impossible à Dieu ou à l'homme qui reflète Dieu.
Je reconnais avec gratitude tout ce que Mrs. Eddy a donné au monde; je remercie ceux qui travaillent en Science Chrétienne, et j'apprécie beaucoup l'amour qu'ont exprimé la praticienne, la garde-malade et nos amis.
Los Gatos (Californie), États-Unis.
Pour les détails ci-dessus, je suis obligé de m'en rapporter à mon entourage, car j'étais sans connaissance au moment de ma guérison. Quand selon le récit de ma femme je me réveillai de ce cauchemar — c'est ainsi que je l'appelle maintenant — après mon retour de l'hôpital, j'éprouvai un sentiment de repos, et je me demandai ce qui se passait. Je n'avais ni douleur ni gêne quelconque. Ne voyant plus les docteurs et les infirmières auxquels je m'étais accoutumé, et remarquant que ma femme et les autres assistants gardaient le sourire au lieu d'être inquiets, je fus très intrigué. Je me rappelle aussi qu'on lisait à haute voix ce qui paraissait être la Bible, et que j'entendis les mots « Science Chrétienne. »
Une chose me frappa: jusqu'alors le docteur et les infirmières m'avaient fréquemment examiné ou m'avaient fait des piqûres, et maintenant on me laissait tranquille. Il semblait qu'au point de vue physique personne ne s'occupait de moi. Pour savoir de quoi il s'agissait, je demandai qu'on voulût bien faire venir un voisin que je savais être Scientiste et qui me donnerait des explications. Il arriva tout de suite et m'expliqua que j'avais été très malade, mais que la Science Chrétienne m'avait guéri. Il me dit en outre que j'aurais à décider quel chemin je voulais suivre. Sa visite fut courte et ses paroles peu abondantes, mais ce qu'il dit me fit une grande impression. Je n'eus aucune peine à me décider, et bien qu'il me fût difficile de parler clairement, je remerciai mon voisin et l'assurai que je serais bien heureux d'être encore traité par la praticienne. Ayant fait une longue maladie et étant revenu de si loin, je désirais à coup sûr la liberté. Celle-ci était venue, et maintenant je vis et je pense comme devrait le faire tout être normal.
Je dois rendre grâces à la Science Chrétienne et à Mary Baker Eddy, qui l'a découverte et fondée; je remercie la praticienne et la garde-malade, si patientes et si bonnes, ainsi que ma femme, qui a suivi cette interprétation pratique de la Bible.
