Le 1er août 1936 restera toujours présent à ma mémoire. Ce jour-là, je devais entreprendre un voyage de douze jours en mer; mais depuis quelques semaines je sentais les atteintes d'un mal dont j'avais souffert par intervalles pendant quarante ans et davantage; cette fois-ci, j'étais si abattu que je doutais de pouvoir faire le voyage projeté. Au fait, à mesure que la date approchait, je me demandais comment je pourrais supporter le voyage jusqu'à Londres, — une vingtaine de kilomètres, — où je devais prendre le train spécial qui correspondait au départ du navire; j'aurais aussi voulu savoir où je pourrais m'étendre en attendant le train, puis en cours de route.
Le matin du départ, la praticienne qui m'aidait m'appela au téléphone et me pria de méditer pendant dix minutes la page 397 de notre livre de texte, Science et Santé, par Mrs. Eddy, tandis qu'elle-même me traiterait. J'obéis, et la leçon qui me frappa le plus fut celle-ci: « Incrédulité à l'égard de la physique, et... fidélité à la métaphysique divine. »
Peu après, je partis. En quittant la maison, selon le sens mortel j'étais malade. Quand j'arrivai à la gare de Londres, j'étais guéri. Je me rappellerai toujours la joie avec laquelle, en attendant le départ du train spécial, je me promenai de long en large: je me sentais renouvelé, plein de santé et de force, et je comprenais que la vie est belle, noble, remplie de joie.
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