Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, notre bienaimée Leader, Mary Baker Eddy, a ce passage (p. 203): « Une sincérité profonde est assurée du succès, car Dieu prend soin d'elle. » Pour définir le mot « sincérité, » le dictionnaire dit notamment: « Honnêteté, droiture de pensée ou d'intention; absence de dissimulation, d'hypocrisie, de fraude ou de duplicité. » D'après ceci, Jésus de Nazareth fut certainement l'homme le plus sincère que le monde ait connu. Dans les quatre Évangiles, sa sincérité brille comme un phare, éclairant quiconque cherche à suivre son exemple. Libre de dissimulation, il reconnaissait en toute circonstance le néant du mal; et joint à la pureté de ses mobiles, ceci lui permettait de dévoiler les feintes et les subterfuges, ainsi que tous les subtils appas du prétendu plaisir dans la matière. Il était absolument convaincu que l'Entendement divin est le seul Entendement; sa vision si claire et son inébranlable fidélité au Principe le rendaient capable de reconnaître et de vaincre instantanément les procédés frauduleux, la moquerie, la fourberie, la traîtrise; elles l'aidèrent à traverser le désert des croyances matérielles pour atteindre au port de la réalité spirituelle.
En une certaine occasion, Jésus dit à ses disciples: « Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront en mon nom, en disant: Je suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. » Le disciple qui s'efforce sincèrement d'exprimer davantage les qualités divines, celui qui a faim et soif de la sainteté, ne risque guère d'être trompé par les obséquieux caprices du prétendu entendement mortel. Mais Jésus rappelait avec amour à ses disciples qu'il leur fallait être vigilants pour découvrir les machinations du mal; de même nous devons toujours être sur nos gardes et ne point permettre au mal de s'affirmer dans notre pensée; nous devons journellement chercher à manifester davantage l'idéal du Christ par la revendication et le maintien des qualités qui constituent la justice. Cette sincérité résolue est vraiment « assurée du succès, » car elle vient de Dieu qui « prend soin d'elle. »
Dans ce qu'on nomme une époque de crise, la sincérité tend à faire diminuer la crainte, l'instabilité, l'incertitude; car si le disciple désire sérieusement connaître plus à fond les rapports qui l'unissent à Dieu, à l'Entendement Père, il ne saurait être longtemps trompé par une pensée mesmérique suggérant que les ressources inépuisables du Père céleste sont sujettes aux limitations, à une diminution ou même au tarissement complet. La Science Chrétienne lui apprend à se confier en l'abondance infinie de l'Amour; aussi désire-t-il compter sur cette source inépuisable avec la foi d'un enfant. Apprenant que l'empire est posé sur Son épaule, il est sûr que l'Entendement dirige tout ce qui le concerne. Il apprend que l'univers de l'Amour n'implique ni marasme ni manque, car Dieu est le bien, donc le bien seul gouverne l'homme. Bref, il apprend à raisonner toujours sur la base non pas des fausses croyances humaines, mais de l'existence spirituelle, parce qu'il comprend que l'Entendement divin ne reconnaît ni situation critique, ni problème en suspens, ni inquiétude universelle.
La sincérité joue également un rôle dans la guérison des maladies, ainsi qu'on peut le prouver. Une personne qui luttait contre un sens de migraine se demanda: Qu'est-ce que je désire? Simplement me débarrasser de la douleur, ou bien comprendre plus clairement que je ne fais qu'un avec Dieu? Mes efforts à cette fin sont-ils sincères? Est-ce que je désire véritablement extirper de ma conscience toutes les pensées qui n'ont rien d'aimable? Cette Scientiste se rappela que notre Leader mentionne « l'abnégation de soi, la sincérité, le Christianisme et la persistance » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 462) comme les facteurs sans lesquels il n'est point de succès; elle s'attacha donc à la déclaration suivante, empruntée à la même page: « Quiconque veut démontrer la guérison de la Science Chrétienne devra strictement en observer les règles, tenir compte de chacune de ses propositions, et avancer sans s'écarter des rudiments établis. » Lorsque avec sincérité et sincérité et persévérance, elle nia le faux sens du moi et ses suggestions erronées concernant la douleur; lorsqu'elle réalisa son identité véritable comme enfant de l'Entendement parfait — la guérison fut rapide.
Aucun obstacle ne peut arrêter les progrès du disciple vraiment sincère; aucune clameur de désastre ne peut l'empêcher de percevoir clairement la prospérité véritable; aucune dissonance ne peut lui cacher le glorieux fait que l'homme jouit éternellement d'une activité normale et saine.
