La simplicité est une des nombreuses qualités dont l'expression contribue pour une forte part à la guérison des malades et à la réformation des pécheurs. Pour la démonstration du Principe qui guérit, une foi semblable à celle d'un enfant et une simple obéissance à l'égard des enseignements de la Science Chrétienne sont des nécessités vitales.
Croyant que la Science Chrétienne est complexe et abstraite, bien des personnes peuvent ne pas se rendre compte de la simplicité que présente l'application pratique de ses règles. Cependant, une étude attentive du livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, révèle au chercheur sincère que l'érudition ou le savoir ne suffisent pas pour comprendre la Science de l'être, mais qu'il faut une attitude réceptive, humble, et semblable à celle de l'enfant.
“Pour le sens mortel la Science Chrétienne semble abstraite,” écrit Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 459), “mais le processus est simple et les résultats sont certains si la Science est comprise.” Il n'est rien de complexe ni d'obscur dans un simple énoncé de la vérité concernant Dieu et l'homme, et la puissance curative d'un énoncé de ce genre peut être prouvée. La pensée inspirée par la Science divine ignore la défaite, car cette pensée-là détruit toute croyance en un pouvoir opposé à Dieu.
Les croyances mauvaises — la haine, la colère, le ressentiment, la jalousie et d'autres pensées également erronées — ne sauraient survivre une connaissance simple de la vérité. Celui qui, jour après jour, s'efforce de vivre d'une vie qui soit digne du Christ, fait beaucoup pour extirper les effets d'erreurs telles que l'irritabilité, le souci et l'impatience, et pour établir à leur place une paix et un bonheur permanents.
La Science Chrétienne est le retour du christianisme primitif. Mais quelqu'un dira peut-être: Quel est ce christianisme primitif? N'est-ce pas cette foi intelligible et démontrable dont étaient pénétrées les pensées et les vies des premiers chrétiens? N'est-ce pas un effort perpétuel pour exprimer la douceur même, la patience et l'humilité qui caractérisaient la vie et les œuvres du Maître chrétien, de Jésus le Christ? Ni la vanité ni la bigoterie n'occupaient de place dans sa conscience. Sa vie, pleine d'affectueuse simplicité, n'avait rien de commun cependant avec la faiblesse, car Jésus était l'homme le plus puissant que la terre ait jamais porté. Il prouva que la simplicité de la piété va de pair avec le pouvoir. Les purs et puissants énoncés de son évangile étaient compris par les illettrés eux-mêmes et par ceux qui ignoraient que Dieu est un Père toujours présent. Les petits enfants comprenaient assez sa nature pleine d'amour pour être attirés vers lui.
L'homme à la main desséchée ne fut pas lent à comprendre le simple commandement du Maître: “Étends ta main”: il obéit et fut guéri. La foi que Jésus avait en Dieu était bien supérieure à la croyance humaine, sinon il n'aurait pu guérir le malade. Il fallait une sagesse divine pour ne point douter que l'obéissance de cet homme serait suivie d'une guérison instantanée. Jésus ne vit pas la nécessité de se retirer à l'écart et dans le silence pour pouvoir lui donner un traitement, et la mauvaise pratique mentale de la multitude irritée ne lui fit pas peur: c'est en face de la foule dont l'opposition semblait si forte, qu'il guérit la main desséchée.
Répétant les paroles du prophète Michée, nous aurions lieu de nous poser sérieusement cette question si importante: Qu'est-ce que “l'Éternel demande de toi”? Ne demande-t-Il pas une transition de la pensée, des choses de nature temporelle aux réalités éternelles de l'être? Étant donné la simplicité de la Vérité, nous pouvons avec confiance nous attendre à trouver des règles simples, définies et susceptibles d'être appliquées — et ces règles se rencontrent dans le livre de texte de la Science Chrétienne. Elles nous prescrivent entre autres de fermer la porte de nos pensées à l'erreur sous toutes ses formes —à l'intolérance, à la vanité, à l'orgueil et à bien d'autres fautes qui souvent passent inaperçues. Nous devrions éviter également, tant pour nous-mêmes que pour notre église, l'amour de la popularité. Ces erreurs-là sont les Hérodes de la croyance mortelle, qui cherchent sans cesse à détruire la vérité née dans notre conscience. Encourager cette Science sacrée du christianisme, c'est voir, non point l'homme mortel et faillible avec tous ses prétendus défauts, mais à sa place, “l'empreinte même de sa personne,” l'homme semblable à Dieu, exprimant la perfection et l'harmonie.
La simplicité de la vérité qui guérit exige donc qu'en notre qualité de Scientistes Chrétiens nous nous levions pour marcher — que nous nous èveillions; nous devons sortir de la croyance que la vie réside dans la matière et de la croyance au mal en tant que réalité, pour contempler Dieu comme étant la seule Vie et la seule réalité. Et nous constatons qu'il n'en tient qu'à nous d'accepter ou de rejeter les bénédictions qui nous sont offertes, par le retour aux simples enseignements du christianisme primitif. L'héritage de la Science divine et ses bénédictions infinies nous appartiennent de droit divin; et nous ne devrions pas permettre à l'indolence de faire obstacle à nos progrès spirituels.
