Il y a dix ans environ que j'entendis premièrement parler de la Science Chrétienne. A cette époque, appelé afin d'aider à maintenir l'ordre à cause d'une grève générale, je rentrai chez moi avec une forte fièvre.
Selon le diagnostic du docteur c'était la grippe. J'avertis ma sœur que j'étais malade, espérant qu'elle pourrait me soigner. Elle reçut la nouvelle, alla aussitôt chez une praticienne, et le secours fut donné. Pendant la nuit, la fièvre me quitta tout à coup, et quand ma sœur arriva le lendemain pour me soigner, mon rétablissement lui permit de s'en retourner par un des trains suivants. Avant son départ, elle me fit remarquer que ma guérison ne s'était pas effectuée accidentellement, mais que je la devais à la Science Chrétienne. Ne connaissant quoi que ce soit de la guérison métaphysique, je ne pus croire que ce fût possible, et me contentant de la guérison, je n'approfondis pas la chose. Il est évident que le moment d'orienter mon chemin vers la terre promise, la Science Chrétienne, n'était pas encore arrivé, bien que j'en fusse au portail.
Lors de mon instruction religieuse, j'eus l'occasion d'apprendre par cœur bien des textes parmi les plus beaux de la Bible, dont l'un me venait souvent à la mémoire, l'avertissement de notre Maître: “Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira.” Mais qu'est-ce que la vérité? me demandais-je fréquemment, sans obtenir de réponse satisfaisante. Elle me vint quelques années plus tard dans toute sa clarté, quoique d'une manière tout à fait imprévue. Autrement dit, la Science de l'être me fut révélée.
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