La capacité peut être considérée comme étant le pouvoir de produire de bons résultats. “La compétence est le pouvoir actif d'effectuer un résultat déterminé, le pouvoir qui agit réellement, distinct de celui qui pourrait agir.” Cette citation est tirée du Practical Standard Dictionary, et définit le mot pouvoir. Nous avons donc, évidemment, tous suffisamment de capacité; ce qui semble manquer à beaucoup d'entre nous, c'est la compétence. Une autre citation empruntée à la même autorité, et donnant la signification du terme “compétence,” éclaircira ce point: “Ce terme s'applique surtout à des agents intelligents, pour indiquer la qualité qui nous fait appliquer, promptement et avec le meilleur résultat, toutes nos facultés, à la chose qui doit être faite.”
Or, c'est un fait absolu que nous sommes des agents intelligents; nous sommes des agents de l'Entendement divin; et nous avons cette relation avec le Principe de tout pouvoir. Il n'y a donc aucune raison pour que nous semblions manquer de capacité ou de compétence. Christ-Jésus enseigna que ses fidèles disciples devaient être “revêtus de la puissance d'en haut.” Il ressort, donc, de cette analyse, la question suivante: Comment pouvons-nous, en notre qualité de Chrétiens, de Scientistes Chrétiens, cultiver et développer notre compétence? Comment ceci se peut-il par qui que ce soit? Il serait impossible de tenter ici de répondre entièrement à cette question, mais nous pouvons préciser quelques points importants.
La proposition selon laquelle chaque personne devrait cultiver et développer le vrai sens de son unité avec l'Entendement divin, le Principe divin, est de première importance. Et d'autre part: parmi les erreurs humaines les plus fondamentales, il y a la croyance qu'un individu existe par lui-même. Aussi, cette erreur a-t-elle besoin d'être déracinée et exclue de la pensée avec une diligence et une persistance absolument égales à l'importance de la tâche. Comme l'a dit Mrs. Eddy à la page 4 de Pulpit and Press: “Il suffit que vous gardiez un sens positif et scientifique d'unité avec votre source divine, et que vous le démontriez journellement.” Et plus loin à la même page, elle dit: “Reflétez cette Vie, et avec elle viendra le pouvoir complet de l'être.” Quand Mrs. Eddy déduisit du récit de l'unité de Christ-Jésus “l'unité de l'homme et de Dieu” (Science et Santé avec la Clef des Écritures, pp. 18 et 497), quand elle y insista dans l'enseignement de la Science Chrétienne, elle contribua grandement à la théologie chrétienne et au bonheur humain.
Assurément, “l'unité de l'homme et de Dieu” est mentale et spirituelle. Dieu est l'Entendement et l'Esprit de l'homme. Il est le Principe divin de l'être individuel. Il est la source infinie dont l'inépuisable abondance caractérise et constitue la vraie conscience de chaque homme. De là, une autre condition de première importance, pour acquérir la compétence mentale et spirituelle, c'est que chacun de nous développe en lui la capacité de distinguer rapidement et positivement les impulsions erronées des pensées vraies. La diligence et l'habileté dans cette pratique sont importantes pour l'avancement et essentielles pour obtenir les meilleurs résultats. C'est “la prière du juste, faite avec ferveur, [qui] a une grande puissance;” et cette partie de la pratique de la Science Chrétienne aidera l'étudiant qui progresse à être à la fois droit et juste.
Et puis, la pratique de la Science Chrétienne a besoin, pour être efficace, de s'appuyer sur le pouvoir divin et la loi divine. Le Maître lui-même dit: “Je ne puis rien faire de moi-même.” C'est le pouvoir du Principe divin — du Principe de l'univers — agissant par la loi spirituelle, qui permet au praticien, dans tout but louable, d'obtenir des résultats. Aussi faut-il qu'il comprenne cette loi et qu'il accomplisse tout ce qu'elle demande de lui. Comme Scientistes Chrétiens nous sommes des élèves. Une des choses que nous apprenons à faire, c'est d'appliquer la loi divine ou spirituelle. Et l'observation est toujours un moyen fécond d'apprendre. Par conséquent, il nous est utile d'observer l'opération de la loi métaphysique, surtout dans les cas où elle fournit la seule explication. De tels incidents sont à la fois des leçons de choses et des preuves convaincantes.
Il y a un autre point qui se rapproche beaucoup de celui que nous venons d'établir, et qui est d'une importance au moins aussi grande. En tant qu'élèves, nous devons exercer la compréhension que nous avons actuellement pour l'augmenter encore. Nous devons l'augmenter sans cesse. A la page 323 de Science et Santé, Mrs. Eddy a exprimé en belle prose cette pensée dans quelques phrases, qui commencent ainsi: “Afin de comprendre davantage, il faut mettre en pratique ce que nous savons déjà.” On ne comprend aucun sujet à fond avant d'apprendre à le mettre en pratique. Cette proposition s'applique à la métaphysique non moins qu'à l'aréostation ou aux mathématiques. La Science Chrétienne a bien des utilités qu'aucun étudiant de ce sujet ne peut se permettre de négliger. La pratique de la guérison peut être très bienfaisante pour soi-même et pour tous, mais tout exercice conscient de la faculté donnée par Dieu est fructueux; et Jésus décrivit la récompense invariable, lorsqu'il dit dans la parabole des talents: “Car on donnera à celui qui a et il sera dans l'abondance.”
