L'étudiant qui s'applique à progresser dans la compréhension de la Science Chrétienne dans un entourage mal disposé à l'égard de la vérité telle que l'a découverte et enseignée notre vénérée Leader, Mary Baker Eddy, pensera peut-être qu'un autre foyer, ou même une autre ville, aiderait à amener une croissance plus rapide. Celui qui se défend contre la maladie ou quelque autre prétention de l'entendement mortel, laquelle cède lentement à l'opération de l'Amour divin, sera peut-être aussi enclin à attribuer la démonstration tardive aux pensées entretenues par des amis et des parents qui ne comprennent pas encore que le pouvoir de Dieu peut guérir tout état discordant.
Les récits bibliques qui rapportent les œuvres de Jésus n'indiquent pas que le Maître trouvait nécessaire, pour faire la démonstration, de transférer dans un autre endroit celui qui avait besoin d'être guéri. Ils tendent plutôt à montrer que le Guide, ainsi que ses disciples, effectuèrent la guérison en quelque lieu que se trouvaient les affligés. Lazare fut ressuscité de la tombe précisément à l'endroit où il était couché, et celui qui était impotent dès sa naissance fut guéri à la porte du temple, appelée la Belle Porte, où il était assis.
Si l'enfant qui est appelé à résoudre un problème de mathématique est bien guidé, et s'il obéit à la bonne direction, il ne tentera pas de trouver la solution en s'éloignant du tableau noir sur lequel le problème est écrit. Par une application assidue de sa compréhension, à laquelle il ajoute des qualités telles que la constance et la patience, il s'applique à résoudre le problème. Il ne renonce pas à ses efforts avant que le résultat correct soit obtenu. Le fait qu'il est placé juste devant le tableau où il pourra faire face au problème, le voir tel qu'il est, et se mettre immédiatement à l'œuvre pour en trouver la clef, a sa raison d'être. A la page 3 du livre de texte de la Science Chrétienne: Science et Santé avec la Clef des Écritures, sous la rubrique: “Mathématiques spirituelles,” Mrs. Eddy écrit: “Qui se placerait devant le tableau noir et prierait le principe des mathématiques de résoudre le problème?” Et puis vient l'affirmation concise: “La règle est déjà établie, et notre tâche est de trouver la solution.”
Ainsi lorsque le Scientiste Chrétien trouve qu'il a à résoudre un problème tel que le chômage, la maladie ou des relations incompatibles, il oriente humblement ses pensées vers Dieu. Précisément là où il se trouve, il cherche aussitôt à appliquer sa compréhension spirituelle en faisant consciencieusement l'effort de démontrer la vérité de l'être. L'argument qui lui suggère qu'en s'en allant, peut-être dans une plus grande ville ou dans un autre entourage, il trouvera probablement moins à combattre dans la solution du problème, pourra être répudié par la réalisation que Dieu, le bien, est toujours également partout. Quel remède efficace est le doux Principe toujours présent, tendre, miséricordieux, lui dont “la main ... n'est pas trop courte pour délivrer, ni son oreille trop dure pour entendre.”
Lorsqu'il vint clairement à la conscience d'un certain étudiant de la Science Chrétienne que le pas qu'il serait logique de faire maintenant dans le sentier progressif de la Vérité serait de se joindre à une église filiale, l'opposition que sa famille mit à cette décision prétendit être une barrière. N'ayant pas l'évidence d'une attitude plus magnanime, son entourage devint graduellement plus inharmonieux. Alors vint la suggestion que la seule alternative était de se séparer précipitamment des liens de la famille; car, à moins qu'il ne se sépare de la présence du problème, comment la démonstration pourrait-elle se faire? Pendant qu'il examinait pieusement la justesse d'une action aussi radicale, il fut amené à trouver une meilleure solution à son problème dans les paroles de notre Leader, aux pages 102 et 103 de Science et Santé: “La Science Chrétienne dépouille le royaume du mal, et encourage avant tout l'affection et la vertu dans les familles et par conséquent dans la société.”
La démonstration qui s'ensuivit indiqua clairement que l'Amour divin ne sépare pas Ses enfants, mais plutôt que la loi immuable de Dieu, du bien, opère à l'effet d'unir Ses bien-aimés en une famille indissoluble et harmonieuse. Le fidèle travail du praticien dont on s'était assuré l'aide porta des fruits. La démonstration de membre d'une église filiale se fit, en temps voulu et par un développement ordonné, et l'étudiant trouva que la ferme résolution qu'il avait prise en faveur du Principe, précisément là où le problème s'était présenté, avait en même temps servi à favoriser les liens de famille ainsi que le respect mutuel.
Lorsque nous sommes fortement gênés par les circonstances, et que selon le sens humain notre démonstration semble traîner, la propre commisération ou la propre justification pourra prétendre que la liberté repose sur la séparation d'avec le problème. Cette promesse de la Bible: “Votre Père sait de quoi vous avez besoin,” explique scientifiquement pourquoi tout Scientiste Chrétien pourra ressentir de la joie en affrontant son problème, sachant que c'est une occasion de prouver la toute-puissance de la Vérité. La force de combattre les prétentions de l'erreur est toujours accordée par Dieu, l'Entendement divin, qui ne nous abandonne jamais.
Il arrive fréquemment que lorsque nous nous sommes déplacés, le problème que nous avons voulu éviter demeure avec nous jusqu'à ce qu'il soit solutionné, et, selon la croyance, son semblant de pouvoir et de permanence augmente. Mais, grâce à Dieu, l'Entendement récompense largement Ses enfants, qui, ne se laissant pas intimider par leur problème, se mettent aussitôt à l'œuvre, précisément là où ils sont placés, pour en trouver la solution. L'étudiant qui affronte le dénouement courageusement et joyeusement, qui applique la compréhension qu'il a présentement et qui accomplit la tâche la plus proche, selon son sens le plus élevé de ce qui est juste, aura une récompense certaine. La Vérité et l'Amour possèdent le pouvoir infini d'accomplir notre bien. Le désir inspiré d'arriver à la perfection est un entraînement spirituel, et l'Amour en est la force motrice. On ne peut éviter les étapes humaines, et chacune d'elles est nécessaire pour que la croissance en grâce se fasse selon l'ordre voulu.
On apprend ainsi à mieux faire les démonstrations à venir, et à fortifier la confiance en l'Amour omnipotent, qui s'acquiert grâce à l'expérience pratique dans l'application de la Parole telle que la révèle la Science Chrétienne, voire même jusqu'au merveilleux jour où “la mort ne sera plus et [où] il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance; car les premières choses auront disparu.”
