Quiconque ne mène pas une existence profondément matérielle pense, sans nul doute, au royaume des cieux, et il espère qu'un jour il y parviendra. Mais combien ce royaume pourra sembler éloigné, — même au-delà de la mort! Tel un beau mirage, il invite de loin de nombreux mortels qui n'arriveront peut-être jamais à ce paradis de paix, leur semble-t-il. D'autres, que le chagrin et la misère font soupirer en ce monde, croiront peut-être que ces dures épreuves leur vaudront un droit particulier à ce royaume, comme récompense des souffrances qu'ils ont endurées sur terre. L'auteur de ces lignes, dont la vie à un certain moment paraissait pleine de chagrins, n'espérait plus qu'en l'avenir. Cependant, l'étude du livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, et les autres écrits de Mrs. Eddy, lui apprit combien cette croyance était insensée.
Dieu est notre Père! N'avons-nous pas alors le privilège, étant Ses vrais enfants, d'habiter avec Lui dans notre demeure légitime? Serions-nous véritablement les enfants de Dieu si la porte donnant accès au royaume des cieux, à la maison de notre Père-Mère, Dieu, pouvait jamais nous être fermée? La porte est grande ouverte en tout temps; nous n'avons qu'à reconnaître le chemin qui y conduit. Le mortel ne saurait la trouver; car l'entendement mortel ne peut voir Dieu, Esprit, et Son royaume spirituel, non plus qu'il ne peut les comprendre. Tout paraît sombre, triste, et déprimant à pareil entendement. Cependant, les œuvres inspirées de Mrs. Eddy répandent une lumière éclatante sur les ténèbres, et nous permettent de percevoir que c'est par la conscience spirituelle que nous reconnaissons Dieu, Esprit, et Son idée spirituelle, Son fils. Dès que nous avons compris cela, nous commençons à entendre le “son doux et subtil” de Dieu, et un sens inexprimable de félicité remplit notre cœur. C'est alors que nous commençons à franchir le seuil de la porte des cieux, sans avoir égard aux soi-disant circonstances matérielles qui nous entourent ni aux problèmes qui semblent peut-être nous embarrasser. Le fardeau devient plus léger, et nous sentons que nos chaînes se délient insensiblement. Quelle que soit la violence avec laquelle l'erreur se déchaîne autour de nous, si nous entrons par cette porte de la compréhension spirituelle, nous serons comblés d'une douce quiétude et d'une paix reposante, qui appartiennent au royaume des cieux et qui nous permettent de nous tenir ferme et de surmonter le mal.
Il a semblé très difficile à beaucoup d'entre nous de nous reconnaître comme enfants de Dieu. Le sens matériel et la pensée mortelle s'opposent à ce que nous comprenions la vérité spirituelle, et nous empêchent ainsi de savoir que Dieu répand sur nous avec abondance l'amour qui nous donne la compréhension spirituelle. Ce n'est que si nous abandonnons le sens erroné du moi,— notre égoïsme, notre propre volonté,— si nous nous oublions, que nous pouvons trouver notre véritable moi en tant qu'enfants de Dieu. Et, vraiment, le Père prend soin de l'homme, Son enfant, et l'Amour divin le guide à travers des sentiers qui le font avancer dans le royaume des cieux.
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