“Le peuple, qui marchait dans les ténèbres, a vu briller une grande lumière.” Pénétrée de reconnaissance envers tous ceux qui ont guidé mes pas chancelants pour m'aider à sortir des ténèbres, j'offre mon témoignage avec l'espoir d'encourager d'autres personnes qui cherchent la lumière.
Je ne suis pas venue à la Science Chrétienne pour la guérison. En automne, 1911, un membre de la famille demanda le secours de cette Science. Ne connaissant pas les faits relatifs à la guérison par la Science Chrétienne et ayant étudié la médecine, je m'opposai fortement à cette démarche. Mon opposition fut vaine, et l'on fit venir une praticienne. Lorsqu'on l'eut mise au courant de mon attitude, elle répondit affectueusement qu'on ne me parlerait point de la Science Chrétienne.
Après plusieurs visites, la praticienne me demanda de lire quelques passages de la Bible à ce cher membre de la famille qui avait demandé de l'aide. Ayant toujours eu le désir de me rendre utile à l'humanité, je m'en chargeai avec plaisir, mais je fus extrêmement étonnée, car on ne m'avait jamais fait mention de la Bible en me parlant de la Science Chrétienne. Mes préjugés furent détruis lorsqu'on m'expliqua que la Science Chrétienne était entièrement fondée sur la Bible. Le patient, que pendant neuf mois on avait dû transporter à un étage supérieur, manifesta bientôt une amélioration sensible et put aller voir la praticienne au bout de trois semaines.
Néanmoins le sujet de la guérison métaphysique ne m'intéressait pas particulièrement. Au commencement de cet hiver-là, j'assistai pour la première fois à un service de la Science Chrétienne. La lecture de la Bible comprenait le vingt-troisième psaume. Il fut lu avec tant d'amour et de compréhension, qu'une grande lumière commença à poindre dans ma conscience. A partir de ce dimanche matin, je ne désirai plus assister à aucun autre culte (j'étais alors membre d'une autre église), et je me mis à étudier sérieusement les Leçons Bibliques, telles qu'elles sont données dans le Livret Trimestriel de Christian Science. Tout d'abord, il me semblait que mes progrès étaient bien lents, attendu que les anciennes lois médicales, mes expériences à l'hôpital et à la salle de chirurgie avaient obscurci mon sens de l'omnipotence de Dieu; mais le désir d'apprendre était en moi, et comme l'écrit Mary Baker Eddy, notre Leader bien-aimée, à la page 2 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures”: “Le désir qui s'élance, affamé de justice, est béni de notre Père, et ne revient pas à nous sans effet.” Un jour, en lisant la Leçon, je rencontrai le passage suivant de la première épître aux Corinthiens: “Afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.” Je fus très reconnaissante de ce rayon de lumière. Je compris que je devais mettre ma foi dans le pouvoir de Dieu, et non dans la sagesse des hommes, qui est “folie devant Dieu,” comme disent les Écritures. Malgré ce message salutaire, les arguments des prétendues lois gouvernant ce corps mortel furent très persistants, et les ténèbres restèrent suspendues au-dessus de moi; je ne pouvais, apparemment, me soustraire au vieil enseignement. Un matin, les paroles suivantes de notre Maître me vinrent si clairement à la pensée qu'il sembla que quelqu'un me parlait à haute voix: “C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.” Les mots ne suffisent pas à exprimer la joie et l'assurance que je ressentis. L'expérience a démontré que ces deux messages étaient les pierres fondamentales sur lesquelles je devais bâtir.
Durant ces dix dernières années, l'Amour divin a été mon seul médecin. J'ai surmonté des difficultés physiques, et cela beaucoup plus promptement qu'en suivant un traitement médical, prouvant ainsi l'affirmation de saint Paul dans son épître aux Hébreux où il dit que la Parole de Dieu “est vivante et efficace, plus pénétrante qu'aucune épée à deux tranchants.” Je suis reconnaissante du déroulement spirituel dans ma conscience,— reconnaissante envers Dieu pour Sa tendre sollicitude et Sa protection; reconnaissante envers Christ Jésus, notre Maître, qui dit: “Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi;” reconnaissante envers notre chère Leader pour le désintéressement avec lequel elle a fait part à tout le monde de la “perle de grand prix” qu'elle a découverte.
Dorchester, Massachusetts, É.U.A.
