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Un jour du mois de juin de l'année 1906, à cinq heures trente du matin, une grande assemblée attendait devant L'Église Mère à Boston que les portes s'ouvrissent pour le premier service de cette journée. Une foule de gens semblaient affluer de toutes les rues environantes et ils se dirigeaient tous du côte de L'Église Mère. Ce tableau vous remettait en mémoire ces paroles d'Ésaïe: “Il arrivera, aux derniers jours, que la montagne du temple de l'Éternel sera établie. ... Toutes les nations y afflueront.” C'était à l'occasion de la dédicace de l'agrandissement de L'Église Mère. Lorsque les portes s'ouvrirent, les foules s'avancèrent promptement mais silencieusement, et remplirent le grand local jusqu'à ce qu'il fût tout à fait comble. Un profond sentiment de paix et de joie régnait dans le silence qui, pendant une demi-heure, précéda le service cultuel. Des personnes venant de toutes les parties du monde composaient l'assemblée aux six services qui eurent lieu durant la journée, et l'on rapporta que bien des guérisons s'y effectuèrent.

Or, qu'est-ce qui avait accompli cette grande œuvre; et qu'est-ce qui avait amené ces grandes foules? C'était assurément une puissante influence du bien,— l'esprit d'Amour qui travaille à guérir et à sauver. Par reconnaissance pour ce que la Science Chrétienne avait fait pour eux, et par amour pour l'humanité, des étudiants de la Science Chrétienne, loyaux et fidèles, avaient fait, dans toutes les parties du monde, sous la direction inspirée de leur Leader vénérée, de grands sacrifices et avaient donné du meilleur de leurs efforts pour la construction de cet agrandissement de L'Église Mère. Mrs. Eddy dit dans son Message à L'Église Mère lors de cette dédicace: “Je pense que cette église est de tous les édifices de la terre celui qui préfigure le plus l'abnégation de soi-même, l'espérance, la foi; l'amour qui saisit une lueur de gloire” (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 6). Ainsi donc, si beau que fût l'édifice, et si merveilleuse que fût la joie des assemblées, l'un et l'autre n'étaient que secondaires en comparaison du grand sacrifice personnel qu'avaient fait ceux qui avaient travaillé et contribué à la construction de cet édifice et du grand amour qui était sorti de leurs cœurs.

Pareil dévouement prouve qu'aujourd'hui L'Église Mère est établie sur un roc, comme un phare pour le monde agité par la tempête; qu'elle est prête à répondre au cri de ce monde qui aspire à une plus grande lumière, et à le conduire, aussi longtemps que les membres de l'église restent fidèles aux idéals qui, les premiers, élevèrent son édifice extérieur, et qu'ils continuent à entretenir l'ardeur de l'esprit d'Amour qui lui donna le jour. Alors, ne participerons-nous pas aujourd'hui au déroulement du travail si bien commencé, avec le même dévouement désintéressé et avec le désir de “continuer”? Bien qu'il ne nous appartienne pas d'élever un édifice matériel, il nous appartient de continuer à maintenir et à perpétuer les motifs sacrés de L'Église Mère et de ses activités.