Dans l'espoir que ce témoignage renouvellera le courage de quelqu'un, je désire raconter plusieurs des choses que la Science Chrétienne a faites pour moi. Il m'est impossible de décrire tous les bienfaits que j'ai reçus de cet enseignement.
Au commencement de 1918 je tombai malade. Je me fis immédiatement soigner par la médecine, et en quatre semaines je pus reprendre mon travail. Cependant, à partir de ce moment-là, j'étais toujours tourmentée par la souffrance, et mes forces diminuaient malgré tous les médicaments que je prenais. Au commencement du mois de juin, je fus obligée de suspendre mon travail. Puis je consultai un autre docteur qui diagnostiqua une maladie de cœur et une pleurésie chronique. Comme remède, il recommanda plus de tranquillité et de repos. La maladie de cœur m'obligea à faire une cure dans un autre endroit, où je fus traitée par plusieurs autres médecins. Finalement, l'un d'eux m'envoya encore dans une altitude plus élevée. Là, on m'informa que je ne pourrais jamais me rétablir, mais qu'on tâcherait d'améliorer quelque peu mon état en me faisant prendre divers fortifiants. Mais au bout de peu de temps, on constata que ni médicaments ni piqûres ne faisaient aucun effet. De plus, je fus atteinte de la grippe, ce qui aggrava tous mes maux. Je succombai moralement et physiquement, et perdis tout espoir. Je résolus de quitter cet endroit où j'avais cherché la santé, et de m'en retourner chez moi pour y mourir. Mais mon état ne me permettait pas de faire le voyage sans arrêt, de sorte que je séjournai dans un endroit où j'avais travaillé autrefois. Le climat y était plus doux, et pendant quelque temps, mon état parut s'améliorer tant soit peu; mais cette amélioration ne dura pas.
C'est alors qu'une chère amie attira mon attention sur la Science Chrétienne. J'avais entendu parler de cet enseignement quelques années auparavant, et je savais aussi que mon amie avait été guérie par ce moyen.
Je croyais que pour qu'il agisse, il fallait avoir une grande foi, et cette foi, je ne la possédais pas. J'étais certaine qu'il n'y avait plus aucun remède pour moi, et par conséquent je renonçai même aux médicaments. Mon amie revint me voir, et s'informa si j'avais demandé l'aide d'une praticienne de la Science Chrétienne. Là-dessus je lui dis que j'avais abandonné tout espoir de me rétablir et que je ne croyais pas que la Science Chrétienne pût m'être de quelque secours. Elle me répondit qu'elle n'avait eu de confiance en cette Science qu'après en avoir senti le pouvoir guérisseur. Je me décidai aussitôt à aller voir une praticienne, car je savais que moi aussi, je pourrais croire à la Science Chrétienne si mon état s'améliorait.
La praticienne m'aida avec amour et beaucoup de patience. Pendant la première semaine mon état parut même empirer, mais à la seconde, je commençai à aller mieux et mon état progressa lentement. Au commencement du mois de mars 1919, je rentrai chez moi et pus facilement supporter l'altitude plus élevée. J'étudiais sérieusement le livre de texte de la Science Chrétienne: “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” par Mary Baker Eddy, et j'acquis peu à peu quelque compréhension de cette Science. Mon rétablissement fut lent. Je vois maintenant que cela valait mieux ainsi, car s'il en avait été autrement, j'aurais cessé l'étude de la Science Chrétienne. En attendant, j'ai appris à aimer la Science Chrétienne; elle est mon unique aide en cas de maladie et d'autres maux. En janvier 1920, je pus recommencer à faire une partie de mon travail, et en 1921, je le repris entièrement. Il reste encore des erreurs moins importantes à surmonter, mais je sais “que tout est possible à Dieu.” Je suis profondément reconnaissante de l'aide affectueuse que m'a donnée la praticienne.
Chur, Suisse.
