Pour moi, la Science Chrétienne n'est pas seulement la vraie religion;...

Pour moi, la Science Chrétienne n'est pas seulement la vraie religion; elle est aussi la panacée pour toute discordance humaine. J'ai été élevé dans une atmosphère strictement juive, dans la Pologne russe. L'ambition de mes parents était de me voir un jour devenir un talmudiste, c'est-à-dire un rabbin. A quatre ans on m'envoya à chader, une école hébraïque particulière, où l'on n'enseigne que l'hébreu et le yiddish. A mesure que j'augmentais mes connaissances, je dus étudier jusqu'à dix heures par jour environ. A l'âge de douze ans je vins en Amérique, plein de religion et de croyances aveugles, et j'y continuai mes études pendant près de deux ans. Peu après, mes croyances commencèrent à s'ébranler, et je ne tardai guère, dans ce “pays de liberté,” à oublier ma religion et ma croyance “au Dieu inconnu” (chose qui se produit chez la majorité des jeunes gens juifs qui ont immigré dans ce pays). Je devins libre penseur et j'agis à ma guise; il en résulta à la longue que le malheur m'assiégea.

En l'année 1911, alors que je résidais dans la ville de New-York, je fus contraint d'interrompre mes études à l'école de médecine parce que j'avais contracté la tuberculose des poumons. Un ami m'envoya le livre de texte, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” par Mary Baker Eddy. Ne trouvant point dans ce livre de planche descriptive ni des poumons ni des germes, je crus qu'il n'était pas nécessaire de l'examiner; aussi je le serrai dans ma malle. Au bout de trois mois je m'étais suffisamment remis pour retourner à l'école. Quand je fus en possession de mon diplôme, on me conseilla d'aller à Denver, Colorado, afin d'y regagner la santé. Six mois après mon arrivée dans cette ville, en 1913, je dus aller à l'hôpital; jusqu'en 1917, je fus retenu dans des hôpitaux locaux à six reprises différentes, et l'on m'opéra deux fois. Lors de mon dernier trajet à l'un des hôpitaux, lorsqu'il semblait qu'il ne me restait plus autre chose à faire, je demandai ce livre qui était dans ma malle. Après l'avoir lu pendant une heure, je me levai et commençai à venir en aide aux autres malades qui étaient dans mon dortoir. Au bout de deux mois environ je quittai l'hôpital et remis le livre dans la malle. Peu après, je contractai la dyspepsie nerveuse, et lorsque la médecine eut échoué, je me rendis compte que je devais suivre un autre chemin.

Pendant que je me débattais sur la mer de l'erreur, il me vint le désir dont les transgresseurs de la loi de Dieu sont parfois animés,— celui de me prendre la vie. C'est alors que la Science Chrétienne se présenta réellement à moi. C'est le “son doux et subtil” qui sans cesse nous implore en disant: “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai.” Au premier abord j'avais de la répugnance à l'accepter, pensant que c'était encore une nouvelle croyance; mais lorsque le besoin devint impérieux, je fus conduit à faire des recherches concernant la Science Chrétienne et à l'analyser. Grâce à l'étude diligente que je fis du livre de texte et à l'application judicieuse de ses enseignements, j'ai pu prouver que la Science Chrétienne n'est pas une croyance aveugle, mais la vérité. Chacun peut prouver l'efficacité de la Science Chrétienne, qui libère et régénère dans la mesure où il permet à l'Entendement divin, le Principe, l'Amour, qu'exprima Christ Jésus, de le gouverner.