Lorsque je jette un regard en arrière sur les années passées, le cœur débordant d'affection et de gratitude envers notre bien-aimée Leader et envers tous ceux qui m'ont aidé à acquérir une plus grande compréhension du Christ, j'ai le sentiment intime d'avoir passé par trois phases de gratitude,— premièrement, pour ma propre guérison; deuxièmement, pour le secours que j'ai pu donner à ceux qui étaient près de moi; enfin, pour la compréhension qui me met en état d'aider tout le genre humain.
J'avais contracté la mauvaise habitude de boire. Plusieurs fois, j'avais essayé d'y mettre fin, sans y réussir; je sentais qu'elle me réduisait à la misère, ainsi que ceux que j'aimais. Finalement, un soir, en 1911, après une épreuve particulièrement dure, je fus porté à demander le secours de la Science Chrétienne. L'habitude était si solidement enracinée que, trois années durant, mon sens humain lutta avec le divin, jusqu'à ce qu'enfin ma délivrance arriva, et avec le brisement de mes chaînes naquit un amour pour Dieu que chaque jour qui passe voit augmenter. Entre autres choses, je me rappelle distinctement le secours fidèle et affectueux de ma femme, ainsi que la patience de son frère, qui demeurait chez nous, et auquel l'Amour me permit plus tard de rendre l'amour et le dévouement qu'il m'avait exprimés pendant que je passais par cette épreuve.
Mrs. Eddy nous dit, dans “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” à la page 22: “L'Amour ne se hâte pas de nous délivrer de la tentation, car l'Amour entend que nous soyons éprouvés et purifiés;” et je devais être à nouveau appelé à prouver que le Christ est, en effet, le pouvoir guérisseur.
Au commencement de l'année 1918, je fus, d'après toutes les apparences, frappé pendant la nuit d'un mal qui, selon ceux qui ne connaissaient pas la Science Chrétienne, ne pouvait avoir qu'une issue, et elle devait être fatale. Parlant de ses efforts pour trouver la Science qui guérit, Mrs. Eddy nous dit à la page 109 de Science et Santé: “Cette recherche était douce, calme, soutenue par l'espoir.” Il en fut ainsi pour moi. Je n'eus, pour un seul instant, la moindre crainte, ni le moindre doute de la présence de l'Amour divin,— je le savais là. Cette démonstration s'accomplit aux yeux de tout le monde, au bureau et à l'église. Je m'absentai du bureau pendant quelques semaines seulement, et cela principalement pour céder aux instances de mes confrères qui, par égard pour moi, voulaient à tout prix faire mon travail. J'étais un des commissaires de notre église à ce moment-là; et, si je m'en souviens bien, je ne manquai aux devoirs de ma charge qu'un ou deux jours. Mrs. Eddy nous dit encore à la page 422 de Science et Santé: “Ces transformations qui se font dans l'entendement mortel servent à reconstituer le corps.” Ce fut certainement vrai dans mon cas; car, selon les sens, il y avait apparemment une altération complète de tous les tissus de mon corps. Nous ne nous apercevons pas toujours du bien que notre fidélité apporte à ceux qui s'enquièrent de la Science. A présent que l'harmonie parfaite est rétablie et que je jouis d'une paix, d'une joie et d'un bonheur inexprimables, je reçois ma récompense; car, voilà quelques mois seulement, notre directeur me dit: “Vous ne saurez jamais le grand bien que vous nous avez fait en solutionnant vos problèmes devant nous. Ceux qui doutaient précédemment ne peuvent plus dire que la Science Chrétienne ne guérit point.”
Je n'ai qu'un seul désir, c'est de continuer à grandir dans la connaissance de Dieu et de m'approcher de plus en plus de cette paix qui surpasse toute intelligence.
Boston, Massachusetts, É.U.A.
    