Quiconque étudie la Science Chrétienne avec sincérité est désireux de faire des progrès. A son début dans l'étude de cette Science, il a peut-être vu s'effectuer en lui la guérison d'une maladie qui avait déjoué toutes les tentatives faites pour la guérir au moyen des systèmes matériels de traitement le plus généralement reçus. Ce fut pour lui une expérience merveilleuse; mais il eut le sentiment que, si grande qu'elle fût, il n'en était encore qu'au plus humble commencement d'un sujet qui, pensait-il, devait indubitablement traiter des vérités fondamentales de l'être. Il en avait commencé l'étude, néanmoins; et il reconnaissait qu'il lui appartenait de persévérer dans cette voie, afin de parvenir à quelques-uns de ces hauts degrés de la démonstration qu'avait atteints le grand révélateur de la loi spirituelle, Jésus le Christ.
Il se peut donc qu'on demande: Comment le Scientiste Chrétien saura-t-il qu'il fait des progrès? A quoi reconnaîtra-t-il s'il avance ou non? Mrs. Eddy répond à ces questions à la page 324 du livre de texte de la Science Chrétienne, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” où elle écrit: “Le bonheur de dépasser les fausses limites et la joie de les voir disparaître,— voilà la disposition d'esprit qui aide à hâter l'harmonie ultime.” L'une des premières révélations que reçoit celui qui commence à étudier la Science Chrétienne, c'est que la matière est irréelle et que le sens matériel est absolument trompeur concernant l'être réel et spirituel. Ayant commencé à comprendre ce qu'implique la révélation, il entreprend de sortir du sens matériel au moyen de la compréhension spirituelle. Il se réjouit de la destruction du sens erroné de l'être; car elle amène “la purification des sens et du moi,” qui est elle-même “une preuve de progrès.” Réciproquement, il est évident que l'homme qui continue à satisfaire les sens ne saurait avancer vers “l'harmonie ultime.”
Il n'est pas difficile à qui que ce soit de juger lui-même s'il est en voie de s'affranchir de l'asservissement au sens matériel. Cependant, il y a encore une épreuve que, par expérience, tout Scientiste Chrétien sait être la meilleure que l'on puisse faire. Mrs. Eddy en donne la substance à la page 233 de Science et Santé: “Chaque jour exige de nous de plus hautes preuves, plutôt que des professions de pouvoir Chrétien. Ces preuves consistent uniquement en la destruction du péché, de la maladie et de la mort par le pouvoir de l'Esprit, comme Jésus les détruisait. C'est là un élément de progrès, et le progrès est la loi de Dieu, laquelle loi n'exige de nous que ce que nous pouvons certainement accomplir.” La profession d'une chose sans la pratique est le manteau dont se revêt l'entendement mortel pour cacher son hypocrisie. C'est un piège où l'étourdi se laisse facilement prendre. Le Scientiste Chrétien devrait pouvoir établir la sincérité de ce dont il fait profession par des preuves démontrables; et ces preuves “consistent uniquement en la destruction du péché, de la maladie et de la mort par le pouvoir de l'Esprit.” Il peut mesurer les progrès qu'il fait à la facilité avec laquelle cette triade d'erreurs disparaît devant sa compréhension du Principe divin. Plus nous sommes purs,— c'est-à-dire, plus nous nous sommes élevés dans la compréhension de l'être spirituel, — plus nous sommes à même de détruire ces ennemis de la race humaine: le péché, la maladie et la mort; et notre capacité de produire un tel résultat constitue à la fois la mesure de notre purification et de notre avancement.
Comment, alors, peut-on avancer le plus rapidement dans la compréhension et la démonstration de la Science Chrétienne? La réponse à cette question est donnée d'une manière très complète et très explicite aux pages 495 et 496 de Science et Santé. Dans deux phrases, sur la première de ces pages nous trouvons ces paroles de notre Leader: “Étudiez-en à fond la lettre et absorbez-en l'esprit. Adhérez au Principe divin de la Science Chrétienne et suivez les commandements de Dieu, demeurant ferme dans la sagesse, la Vérité et l'Amour.” La Vérité inspire la lettre de la Science divine. Sans l'esprit de Vérité la lettre est impuissante, sans valeur. Mais lorsque la lettre est accompagnée de l'inspiration de l'Esprit, l'adhésion devient plus facile, et l'obéissance au Principe divin est alors la voie naturelle.
La vie de Christ Jésus, le grand Exemplaire pour tous ceux qui professent d'être ses imitateurs, était la vie la plus progressive qui fût jamais vécue sur la terre. Elle indiquait d'un bout à l'autre une dénégation constante des prétentions de la matière et une continuelle démonstration de la puissance de l'Esprit. Il en avait atteint l'apogée lorsque, sur les bords de la mer de Galilée, il s'éleva dans la conscience jusqu'à voir l'irréalité absolue de la matière; et il la vit si clairement, qu'il ne se montra plus jamais dans la chair. Dans sa victoire finale sur la chair, Jésus fut absolument logique. Il prouva en cela ce qu'enseigne la Science Chrétienne, à savoir, que la matière est une illusion mortelle, puisque Dieu et Son idée spirituelle seuls sont réels. “Le progrès est la loi de Dieu.” Christ Jésus a accompli cette loi au plus haut degré.
    