L'une des nombreuses formes subtiles sous lesquelles le mal semble se présenter pour s'emparer des mortels, c'est la croyance à la solitude. Le sentiment de séparation de ceux qui nous sont proches et nous sont chers se fait parfois si bien sentir que les espérances de la vie se trouvent bien assombries et semblent ne laisser qu'une faible perspective de joie ou de bonheur. Il est possible à quelquesuns de si bien cacher ce sens erroné, qu'il peut passer inaperçu, même par ceux avec lesquels ils sont en rapports les plus intimes. Cependant, en faisant soigneusement l'examen d'un pareil état mental, on découvrira souvent qu'il est le produit de l'erreur nourrie sous forme de propre-commisération, de propre condamnation ou de “résignation à la fatalité,”— choses qui, l'une autant que l'autre, peuvent simplement provenir de ce qu'on a négligé de faire quelque chose, ou de ce qu'on a fait quelque chose que l'on n'aurait pas dû faire. Chez d'autres, il peut y avoir un sentiment d'orgueil qui leur fait estimer d'être regardés par leur entourage comme étant seuls au monde, et qui les fait paraître comme des objets spécialement dignes d'attention,— de sollicitude, de pitié ou de sympathie extraordinaires. Certains Scientistes Chrétiens acceptent aussi une fausse croyance en ce qui les concerne, eux et les membres de leur famille qui n'ont pas accepté la Science, en croyant qu'il y a entre eux une ligne de séparation quelconque.
Le soi-disant entendement mortel, c'est-à-dire, le mal, ne saurait forger une arme plus puissante que l'est ce sens erroné qui voudrait tromper le Scientiste Chrétien et lui faire croire qu'il y a séparation dans l'Entendement; car nous apprenons à la page 468 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” par Mary Baker Eddy, que “tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-entout.” Avec cette croyance, il en vient une autre, celle que l'affliction ne se guérira qu'avec le temps. Cependant, le vigilant étudiant de la Science Chrétienne nie promptement et avec persistance que pareilles croyances puissent avoir quelque réalité. Il est aisé de reconnaître que tout sentiment de séparation n'est qu'une crainte, soit à l'égard de nous-mêmes soit à l'égard de ceux qui nous sont chers. Sachant qu'il n'y a qu'un Dieu et, ainsi que le dit St. Jean, que “Dieu est amour;” sachant qu'Il gouverne chacun avec amour, et qu'Il est aussi omniprésent, ce sentiment apporte à tous la compréhension rassurante et réconfortante de la sécurité, quel que soit l'endroit où nous nous trouvons ou qui que nous soyons. Cette déclaration définie de notre Leader à la page 597 de Science et Santé est des plus réconfortantes: “Désert. Solitude; doute; ténèbres. Spontanéité de pensée et d'idée; le vestibule où le sens matériel des choses disparaît, et où le sens spirituel déroule les grands faits de l'existence.”
Ne sera-t-il pas sage que ceux qui se sentent dans la solitude réfléchissent un moment et s'appliquent à se rendre compte de l'état de leur développement? La définition qui vient d'être citée met en lumière le fait qu'en réalité il y a tout lieu de se réjouir; car n'a-t-on pas pénétré dans le vestibule où “les grands faits de l'existence” doivent être compris? Si l'on s'attache fidèlement à la Vérité, si l'on sait que l'homme est spirituel et parfait, et que Dieu gouverne tous les hommes avec amour, toute croyance à la solitude, à l'isolement ou à la séparation dans Son royaume disparaîtra.
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