Pendant ses expériences terrestres Jésus eut beaucoup de démonstrations merveilleuses dans lesquelles la promptitude de la décision joua un rôle important. Lorsque le tentateur vint lui offrir des avantages matériels s'il consentait à se prosterner devant le mal ou la matérialité, Jésus répondit aussitôt: “Retire-toi, Satan, car il est écrit: ‘Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu ne rendras de culte qu'à lui seul.’ ” Il ne temporisa pas, ne chercha pas à éluder la question. Il ne s'arrêta pas pour prendre en considération ses propres aises ni ses besoins humains, mais il congédia vivement et avec calme la mauvaise suggestion. Nous apprenons qu'après ce conflit “des anges s'approchèrent, et ils le servaient.” Plus tard Jésus vit les deux pêcheurs, Pierre et André, et il leur dit: “Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes.” Ceux-ci nous fournissent encore un exemple de prompte décision: car, ayant une merveilleuse perception du grand bien qui avait pénétré dans leur vie, ils quittèrent aussitôt leurs possessions matérielles et le suivirent.
On trouvera beaucoup d'inspiration dans les récits des Écritures relatant la prompte décision que montraient ceux qui obéissaient à la vérité. Une fois que la lumière eut éclairé la conscience de ceux qui se trouvaient en contact avec la vérité, ils furent bénis et soutenus dans la mesure où ils étaient prêts à mettre de côté d'autres intérêts et à faire avant tout place au devoir de servir Dieu. Étant donné que “Dieu ne fait point acception des personnes” tous ceux qui pourront et voudront se ranger du côté de Dieu seront également bénis. L'entendement mortel trouve aujourd'hui d'abondantes raisons pour nous empêcher de nous ranger promptement du côté de la Science Chrétienne, et de l'armée de ses travailleurs. Beaucoup cherchent à recevoir les bienfaits venant de la vérité, mais ils ferment en même temps la porte contre ces bienfaits en écoutant les raisons humaines plus ou moins plausibles, qui leur suggèrent de ne pas contribuer à diminuer le mal, de ne pas le corriger et de ne pas le réprouver dans leur conscience individuelle. Ce n'est pas le moment de rêver, et nous ne pouvons pas indéfiniment rester neutres. Lorsqu'on a acquis la conviction que la Science Chrétienne est la vérité et qu'elle remplit réellement tous les besoins humains, il n'y a qu'une chose à faire, c'est de suivre l'exemple de Jésus qui répondait en substance à tout appel matériel: “Ne saviez-vous pas qu'il me faut être occupé des affaires de mon Père?” Lorsque Paul vit la vérité, il dit aussitôt avec humilité: “Seigneur, que veux-tu que je fasse?” (Voir Bible anglaise). Le gardien de la prison fit aussi preuve de prompte décision, lorsque, voyant la manifestation du pouvoir divin, il se rangea aussitôt parmi ceux qui cherchaient à apporter cette merveilleuse vérité à tout le genre humain.
En ces temps de guerre et de souffrance humaine, il nous importe certainement de déterminer notre position. Il n'y a pas à hésiter sur cette question. A la page 177 de “Miscellaneous Writings,” Mrs. Eddy demande en termes très énergiques à ceux dont le zèle est si tiède qu'ils ne se donnent qu'à moitié: “Quelle décision allez-vous prendre? ... N'allez-vous pas dépouiller le zèle dont vous vous revêtez à l'occasion comme vous mettriez des gants de peau gris-perle pour assister à une cérémonie, et n'allez-vous pas devenir de vrais guerriers dévoués?” La paresse mentale, une des tendances les plus générales de l'entendement mortel, nous suggère de laisser à autrui le soin de faire ce qu'il y a à faire, et d'écouter le mensonge que quelque autre est plus capable que nous. Or, lorsque nos jeunes gens s'enrôlent dans l'Armée ou dans la Marine afin de combattre pour la liberté humaine, ils se préparent le plus vivement possible à remplir toutes les positions qui leur seront assignées. Alors, nous qui avons une connaissance de ce plus haut et plus complet affranchissement, pouvons-nous en faire moins? Nous ne nous attendrions pas à ce qu'un autre apprît la table de multiplication à notre place, non plus que nous ne penserions qu'il fût possible qu'un autre fît notre digestion. Il est tout aussi évident que personne ne peut connaître Dieu à notre place. Nous avons tous la preuve absolue que la récompense promise marche de pair avec l'effort sincère, et ceux qui veulent conserver cette liberté d'adorer Dieu, pour laquelle nos ancêtres ont combattu, ceux qui ont réellement à cœur de voir la volonté de Dieu s'accomplir “sur la terre, comme au ciel,” devront savoir prendre une prompte décision, montrer plus d'activité, tant dans la pensée que dans les œuvres, être habiles dans l'art de vaincre le mal par le bien, et n'admettre que les choses qui contribuent à les rendre bons et purs, et par conséquent à les affranchir de tout mal à l'intérieur comme à l'extérieur.
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