Quand les hommes recherchent les richesses, que ce soit en or ou en terres, quand ils recherchent les honneurs dans les belles paroles de leur prochain, ou l'amour de la part de ceux auxquels ils ont rendu service, ils trouvent que ces choses s'accompagnent de limitations; le voleur, l'envahisseur, le détracteur et l'ingrat contrecarrent l'harmonie qu'ils désirent atteindre. Mais quand un homme recherche la Vérité, il ne connaît pas les limitations. Jésus ouvrit toutes grandes les portes de l'opportunité à chacun lorsqu'il dit: “Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais; il en fera même de plus grandes, parce que je vais au Père.” Mrs. Eddy montre bien qu'il doit en être ainsi car elle définit l'homme dans “Science et Santé avec la Clef des Écritures” (p. 475) comme suit: “L'homme est idée, l'image de l'Amour; il n'est pas physique. Il est l'idée composée de Dieu, y compris toutes les idées justes; ... ce qui ne possède ni vie, ni intelligence, ni pouvoir créateur qui lui soient propres, mais qui reflète spirituellement tout ce qui appartient à son Créateur.”
Ce passage indique clairement que s'il y avait un sens faux de l'homme, il prétendrait à la vie, à l'intelligence et à un pouvoir créateur indépendants de Dieu, et, vu qu'en réalité l'homme renferme toutes les idées justes, le sens erroné de l'homme renfermerait les théories et les croyances erronées. La chose est donc si claire, si axiomatique même, qu'un entendement mauvais qui fait de mauvaises théories et des plans malins n'a pas le droit de prétendre à la domination, bien qu'il soit appuyé par des droits d'apanage et d'investiture. Ce qu'on appelle “le droit divin des rois,” et qu'on interprète en tant que pouvoir arbitraire et égoïste, implique proprement qu' “un roi régnera selon la justice, et les princes gouverneront avec équité,” ainsi qu'Ésaïe le dit nettement. Mrs. Eddy tranche la question avec une sagesse achevée lorsqu'elle dit à la page 239 de Science et Santé: “Le méchant n'est pas le gouverneur de son prochain intègre. Que l'on comprenne bien que le succès dans l'erreur est la défaite dans la Vérité. Le mot d'ordre de la Science Chrétienne est cette parole de la Bible: ‘Que le méchant abandonne sa mauvaise voie, et l'homme injuste ses pensées.’ ”
Un poète exprima bien la vérité concernant l'expérience humaine lorsqu'il dit: “La connaissance vient, mais la sagesse se fait attendre.” Or cela arrive parce que les hommes cherchent tout d'abord à connaître le bien et le mal renfermés dans la croyance humaine, et ce n'est que plus tard qu'ils se détournent par la souffrance de ces croyances transitoires vers la sagesse dont l'invitation accueillante les attend toujours: “C'est à moi qu'appartiennent le conseil et le succès; Je suis la prudence; la force est à moi. Par moi les rois règnent, Et les princes ordonnent ce qui est juste. Par moi dominent les puissants et les grands, Tous ceux qui jugent la terre. J'aime ceux qui m'aiment, Et ceux qui me recherchent, me trouvent.”
Le moyen de rendre universellement accessible toutes les idées justes a été illustré très simplement par bien des praticiens qui ont réussi à montrer à un patient incrédule qu'il peut recevoir la compréhension de la santé et de l'harmonie aussi librement qu'il peut accepter et utiliser la table de multiplication. Il ne peut y avoir de monopole eu égard à l'emploi de la table de multiplication, et la valeur n'en diminue pas, qu'elle serve à un seul enfant ou à un monde de calculateurs. Elle fournit aux mathématiques une théorie d'idées justes, et tout mathématicien les comprend dans sa pensée. On n'est pas mathématicien tant qu'on fait des exceptions à la règle, comme en fit l'économe infidèle qui dit à celui qui devait à son maître cent mesures de blé de n'en marquer que quatre-vingts. Et nul n'est véritablement l'homme, qui désire faire des exceptions et renfermer seulement les idées justes qui lui profiteraient personnellement, qui se servirait, par exemple, de la prière pour arriver à ses fins. Dans son épître Jacques dit que ceux qui veulent dépenser dans leurs plaisirs tout ce qu'ils reçoivent demandent mal. Il donne cet avertissement: “Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Pécheurs, nettoyez vos mains, et vous dont l'âme est partagée, purifiez vos cœurs.”
La merveilleuse beauté du mouvement de la Science Chrétienne consiste en ceci: que dans ses opérations elle fournit sans cesse des occasions d'éducation et d'avancement. Mrs. Eddy a ouvert les greniers d'idées justes de la Bible d'une façon merveilleuse. Avant son temps les étudiants de la Bible avaient développé diverses doctrines, et ils qualifiaient d'infidèles ou d'athées quiconque refusait d'accepter ces doctrines fabriquées par les humains. Mais grâce à la Science Chrétienne, tant de chaleur, d'amour et de guérison émanent de la Bible, que l'agnostique timoré lui-même se sent réconforté, l'infidélité se dissipe, et le cœur de l'athée se fond. Pour beaucoup de personnes il a semblé merveilleux qu'à certains moments fort critiques, les Leçons-Sermons avec leurs citations de la Bible et du livre de texte de la Science Chrétienne aient déroulé les idées justes qu'il fallait pour produire la sagesse voulue pour le jour même, et la force à l'heure de la lutte.
Les témoignages concernant l'efficace curative de la Vérité affluent, comme un véritable fleuve de salut, et ceux qui n'ont pas l'occasion d'assister aux réunions pour écouter les témoignages peuvent lire les nombreux témoignages qui paraissent dans les périodiques, et gagner ainsi l'assurance que les bénédictions que déroule la Science Chrétienne sont universellement accessibles. La Science nous donne la perspective de voir s'établir dans le monde une vraie science de gouvernement et elle nous promet que nous serons sous “la conduite d'hommes tout à fait bons.” Travaillant à cette fin, le Christian Science Monitor a indubitablement révélé au monde que “la plume est plus puissante que l'épée.” Ce journal a constamment émis des idées justes concernant le gouvernement, de même que le Sentinel et le Journal ont émis des idées justes sur la religion. Métaphysiquement parlant, le sceptre et la tiare ne font qu'une seule et même chose, et l'église et l'état, en tant que croyances humaines et organisations matérielles pour le contrôle des humains, disparaissent dans l'expiation, car, comme l'a dit Mrs. Eddy à la page 18 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures”: “L'expiation est l'exemplification de l'unité de l'homme et de Dieu, au moyen de laquelle l'homme reflète la Vérité, la Vie, et l'Amour divins.”
