La joie, le réconfort, la paix et la compréhension accrue qui viennent à chaque étudiant individuel de la Science Chrétienne sont en eux-mêmes un monument érigé à Mrs. Eddy, que rien ne saurait ni toucher ni détruire. Lorsque je m’adressai pour la première fois à la Science Chrétienne pour le traitement, mon état était déplorable, tant mentalement que physiquement. Ma santé n’avait jamais été solide, j’avais eu constamment depuis ma plus tendre enfance, des rhumes, des maux de tête, des bronchites, des amygdalites et des troubles intestinaux chroniques. Pendant les trois ans qui précédèrent mon entrée dans la Science Chrétienne j’étais constamment malade, alitée pour la plupart du temps. Par moments j’étais forcée d’être loin de ma famille, accompagnée d’une garde-malade et soignée par les meilleurs spécialistes de Chicago et de New York. J’étais neurasthénique, et j’avais en sus tous les troubles physiques qu’on puisse s’imaginer. De plus je vivais dans la crainte continuelle de devenir folle, bien que ma famille et les médecins m’aient assurée qu’il n’en serait pas ainsi. J’avais des préjugés contre la Science Chrétienne, et mon attitude de supériorité à l’égard de ceux qui suivaient ces enseignements m’empêcha pendant longtemps d’avoir recours à elle, mais finalement je désirai la vérité et m’y adressai, “comme un cerf [qui] brame après les eaux courantes,” et je trouvai la guérison. La première visite que je fis au praticien m’enleva complètement la crainte de l’insanité, et réveilla mon espérance, et peu à peu la guérison des autres troubles se manifesta. Au bout de deux semaines de traitement je mis de côté les lunettes que j’avais portées pour lire pendant bien des années, et je ne m’en suis jamais servie depuis ce moment-là.
Pendant les années qui se sont écoulées depuis lors je surmontai bien des difficultés, des peines, et des maladies en y appliquant la vérité. Néanmoins ce n’est que pendant ces dernières années que j’ai commencé à comprendre ce que c’est que d’être une métaphysicienne. Bien que je n’aie fait encore qu’un bout de chemin, bien qu’il me reste encore beaucoup à démolir, beaucoup qu’il me faille laisser derrière moi, et bien qu’il y ait des hauteurs spirituelles à gravir, je me rends compte que je suis mieux équilibrée, j’ai plus de confiance, il y a en moi plus de sincérité, de courage, de bienveillance, de paix, qu’auparavant. Pour le Scientiste Chrétien la plus grande joie est de voir s’accomplir la transformation d’un caractère peu aimable, car à mesure qu’on en triomphe il s’ensuit la destruction de la maladie.
Il me serait impossible de raconter tout ce que fait pour moi cette religion pratique. Elle aide beaucoup à mes petits garçons, et ils commencent déjà a comprendre que Dieu est Amour. Récemment j’ai eu l’occasion de prouver ma foi lorsque mon mari m’a quittée pour servir la patrie. Le sentiment de paix, de confiance, et même de joie à la perspective de la cause qu’il allait maintenir, élimina complètement tout sens égoïste de la séparation.
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