L’une des ennemies les plus subtiles du progrès scientifique et harmonieux est cette phase particulière du penser mortel connue des Scientistes Chrétiens en tant que propre-commisération. Maintes fois dans ses écrits Mrs. Eddy a montré qu’en renversant toute manifestation spécifique de la matérialité, on peut arriver à la vérité; car il est évident qu’un mensonge ne peut être que la fausse représentation ou la contrefaçon de la vérité. Nous ferions bien d’appliquer ce processus d’inversion à l’état mental de la propre-commisération, puisque nous avons, pour la plupart d’entre nous, fait sa connaissance à un moment quelconque de notre vie.
Le mot commisération signifie généralement une affectueuse sympathie à l’égard des difficultés d’autrui, ainsi que le désir de leur aider. Le mot compassion exprime la même pensée d’une façon un peu plus compréhensive, et si nous avons le moindre doute sur la nature divine de cette qualité de la pensée, nous n’aurons qu’à lire les récits du Nouveau Testament pour voir combien de fois le Maître a eu de la compassion pour ceux qui se trouvaient dans la sphère de son ministère d’amour. La compassion est donc prééminemment une caractéristique de l’Entendement divin, et, reflétée humainement, c’est simplement le Principe divin, l’Amour, appliqué aux affaires humaines. Il est évident que nous n’avons pas besoin de renverser ce qui est une réflexion de l’Entendement parfait et nous constatons donc que c’est le mot propre par rapport à commisération ou compassion qui a perverti cet attribut divin. La Science Chrétienne a considérablement éliminé ce mot du vocabulaire de ses étudiants, et sur la toute première page de “Science et Santé avec la Clef des Écritures” Mrs. Eddy a dit qu’ “un amour détaché de soi-même” est une des trois choses essentielles constituant la prière efficace “qui réforme le pécheur et guérit les malades.”
Par conséquent, en invertissant la qualité ou l’habitude de la “propre-commisération,” nous gagnons l’idée scientifique de l’amour détaché de soi-même,”—cette douce compassion pour les maux de l’humanité qui est exempte de la souillure du moi et qui, si elle est exercée avec fidélité et consécration, constitue un antidote parfait contre l’amour du moi. La simple pitié humaine, non gouvernée par la compassion divine, peut n’avoir d’autre effet que d’affaiblir et d’étouffer son objet. Cela nous touche de lire que même notre Maître pleura la tombe de Lazare, et le monde a été si fasciné par l’idée que Jésus avait pleuré qu’il a presque oublié combien il a dû être au-dessus du sens humain de la peine lorsque, se trouvant près du tombeau, il ordonna à celui qui était mort de sortir. La théologie scolastique s’est tellement absorbée dans l’agonie à Gethsémané qu’elle a presque perdu de vue la vraie signification du triomphe du jour de Pâques.
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