Editoriaux
Un seul bon motif suffit à faire passer un homme en vainqueur à travers un chaos de conditions déplorables. C'est là ce qu'apprend l'étudiant de la Christian Science au sein même des pires suggestions du mal.
Le Dr. Max Nordau, fameux philosophe austro-juif souvent comparé à Job ou à Osée, vient prêcher une fois de plus l'obligation pour l'État d'accepter la morale dont s'inspire le citoyen et de s'y conformer.
Le bouleversement de toutes les façons humaines de penser et de procéder, dont la guerre nous donne un si frappant exemple, doit continuer jusqu'à ce que, comme St. Paul l'a dit, “toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu” et “toutes les pensées” soient amenées captives “à l'obéissance du Christ.
L'Église Protestante a toujours placé la doctrine de la responsabilité personnelle au fronton de son enseignement. La raison en est évidente: le Protestant refuse d'admettre un seul instant qu'un homme peut en aucune manière assumer la responsabilité des pensées ou des actes de son prochain.
Au cours de la guerre chacun entretenait l'espérance légitime qu'une ère de travail prospère, de réflexions plus sages et de progrès réels suivrait la tourmente. Il est prouvé aujourd'hui, toutefois, que se contenter de regarder dans l'avenir c'est ignorer les avantages de l'heure présente.
Le monde en a par-dessus la tête des gens qui vont de gauche et de droite offrant des lanternes nouvelles à la place des anciennes. Il a appris qu'il s'agit en somme d'un négoce et que la fortune du marchand est le seul but poursuivi.
Celui qui se pose la question de Jérémie: “Pourquoi ma souffrance dure-t-elle toujours? Pourquoi ma plaie est-elle incurable et ne veut-elle pas guérir?” doit simplement faire l'expérience de la conviction tranquille et reconnaissante avec laquelle Jésus-Christ, avant qu'un changement quelconque eût pris place dans le cas qu'il considérait, s'écria: “Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Je savais bien que tu m'exauces toujours.
On raconte que l'empereur Constantin, après sa conversion au Christianisme, adopta comme devise les paroles in hoc signo vinces, par ce signe tu vaincras. Ce signe était la croix, et Constantin, qu'il le comprît ou non, avait pour lui en choisissant cette devise l'autorité de la Bible.
A certains égards il n'y a pas, entre un état appelé guerre et un autre appelé paix, une différence aussi grande qu'on le croit en général. En toutes circonstances, il doit y avoir une activité.
Une des premières choses qu'un homme apprend dans la Christian Science, s'il est sage, c'est qu'il a sa propre tâche à accomplir, et que personne ne peut l'accomplir pour lui. Puis, s'il est avisé, il entreprend de savoir comment s'y atteler, non pas pour la forme mais avec toute l'énergie dont il est capable.