
Editoriaux
L'Église Protestante a toujours placé la doctrine de la responsabilité personnelle au fronton de son enseignement. La raison en est évidente: le Protestant refuse d'admettre un seul instant qu'un homme peut en aucune manière assumer la responsabilité des pensées ou des actes de son prochain.
Au cours de la guerre chacun entretenait l'espérance légitime qu'une ère de travail prospère, de réflexions plus sages et de progrès réels suivrait la tourmente. Il est prouvé aujourd'hui, toutefois, que se contenter de regarder dans l'avenir c'est ignorer les avantages de l'heure présente.
Le monde en a par-dessus la tête des gens qui vont de gauche et de droite offrant des lanternes nouvelles à la place des anciennes. Il a appris qu'il s'agit en somme d'un négoce et que la fortune du marchand est le seul but poursuivi.
Celui qui se pose la question de Jérémie: “Pourquoi ma souffrance dure-t-elle toujours? Pourquoi ma plaie est-elle incurable et ne veut-elle pas guérir?” doit simplement faire l'expérience de la conviction tranquille et reconnaissante avec laquelle Jésus-Christ, avant qu'un changement quelconque eût pris place dans le cas qu'il considérait, s'écria: “Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Je savais bien que tu m'exauces toujours.
On raconte que l'empereur Constantin, après sa conversion au Christianisme, adopta comme devise les paroles in hoc signo vinces, par ce signe tu vaincras. Ce signe était la croix, et Constantin, qu'il le comprît ou non, avait pour lui en choisissant cette devise l'autorité de la Bible.
A certains égards il n'y a pas, entre un état appelé guerre et un autre appelé paix, une différence aussi grande qu'on le croit en général. En toutes circonstances, il doit y avoir une activité.
Une des premières choses qu'un homme apprend dans la Christian Science, s'il est sage, c'est qu'il a sa propre tâche à accomplir, et que personne ne peut l'accomplir pour lui. Puis, s'il est avisé, il entreprend de savoir comment s'y atteler, non pas pour la forme mais avec toute l'énergie dont il est capable.
Connaître le Principe divin et son expression, c'est posséder le bonheur réel et présent. L'homme réel, qui vit tout entier comme idée, comme l'activité exprimant l'Entendement infini, trouve dans cette connaissance une jouissance sans cesse renouvelée.
Anatole France , dégageant ses impressions sur la grande guerre et sur ses effets immédiats, affirme hautement que la désillusion de l'Europe est de toutes les conséquences la plus évidente; à l'Europe il aurait pu ajouter le monde entier. A coup sûr, jamais plus grande attente n'a vu résultats si minces: à condition, toutefois, de ne jeter qu'un coup d'œil superficiel.
Quand l'homme d'affaire réussit, humainement parlant, et se demande pourquoi il est reconnaissant, il lui faut différencier soigneusement entre la substance véritable qui est Esprit et l'illusion de la matérialité. Constater que l'accaparement brutal ou la monopolisation à outrance nous ont apporté la richesse, et s'en montrer satisfaits, ce n'est pas ressentir vis-à-vis du Principe une reconnaissance quelconque.