Notre fille cadette a toujours débordé d’énergie. Depuis qu’elle a su marcher à quatre pattes, elle est rarement restée sans rien faire. Or un jour, à l’âge de six ans, elle est devenue complètement apathique. Mon mari et moi avons bientôt remarqué qu’elle respirait avec difficulté. Nous nous sommes empressés d’appeler une praticienne de la Science Chrétienne afin qu’elle lui donne un traitement par la prière selon la Science Chrétienne. Nous avions tous les deux obtenu d’importantes guérisons en Science Chrétienne dans notre vie, c’est pourquoi nous avons choisi en confiance ce genre de traitement pour notre fille.
Nous nous sommes relayés auprès de notre enfant et avons prié pour elle avec ferveur, ressentant le soutien efficace et plein d’amour de la praticienne. J’ai parlé plusieurs fois avec cette dernière pour la tenir au courant des progrès de l’état de notre fille. Nous pensions surtout à sa santé et à la nécessité d’une guérison rapide, et la praticienne a partagé avec nous les vérités spirituelles puissantes qu’elle affirmait dans ses prières.
Paralysée par la peur, du moins au début, j’ai ressenti le besoin de prendre mentalement position, moi aussi, sur la base des vérités que j’avais apprises et démontrées en étudiant et en pratiquant la Science Chrétienne. Voici ce que je savais : « Dieu est Toute Vie et tout-puissant ; il n’y a pas de pouvoir opposé, capable d’ôter la vie ou la santé aux enfants de Dieu ; chaque enfant est un reflet constant de la Vie divine ; ma fille est unie par un lien indissociable à son vrai Père-Mère Dieu. »
Je connaissais ces vérités au fond de moi-même, mais je voyais bien qu’il fallait mettre un terme au bavardage intérieur prétendant le contraire. Je me suis sentie poussée à sortir de l’appartement pendant un bref moment. Je ressentais le besoin de prier loin de ce tableau décourageant, pendant que ma fille se reposait en sécurité dans les bras de mon mari, qui est nurse de la Science Chrétienne.
A l’époque, nous vivions sur le terrain d’une maison d’accueil de la Science Chrétienne, laquelle possédait une très belle bibliothèque d’ouvrages de référence sur la Bible. J’y venais souvent. J’ai descendu la colline jusqu’au bâtiment principal, priant avec ferveur à chaque pas et remettant notre fille à la sollicitude de Dieu. J’avais commencé à lire le livre de Job, dans la Bible, cette semaine-là, et j’avais interrompu ma lecture au beau milieu des événements chaotiques qui s’abattaient sur lui. Je me suis sentie poussée à finir de lire son histoire.
Je savais que durant ces terribles épreuves, Job n’avait jamais douté de la présence puissante de Dieu dans sa vie et que, finalement, tout ce qu’il avait perdu lui avait été rendu en abondance. Mais, curieusement, je n’avais jamais vraiment réfléchi à tout ce qu’il me faudrait pour avoir ce genre de foi au milieu d’une telle angoisse humaine, et pour vraiment croire de tout mon cœur, qu’« à Dieu tout est possible ». J’ai compris que c’était le moment de le faire.
Ma confiance en Dieu avait souvent vacillé. Je n’avais aucun problème à reconnaître la présence de Dieu et l’harmonie qui en découle quand tout allait bien dans ma vie, mais la foi était devenue à mes yeux quelque chose de conditionnel. A présent, je priais de tout mon cœur pour comprendre que Dieu était, et est, toujours présent et le seul pouvoir, et pour savoir que, malgré les apparences contraires, Il gouvernait bel et bien notre fille et la maintenait en bonne santé. Comme Job, elle ne pouvait être séparée un seul moment de la tendre sollicitude de Dieu.
Soulevée par une joie et un soulagement immenses, j’ai sauté de ma chaise avec la ferme conviction que ma fille allait parfaitement bien. Toutes les pensées qui avaient nourri ma peur s’étaient évanouies à la lumière de la compréhension spirituelle. Je suis retournée dans l’appartement pour constater et fêter la guérison de ma fille, certaine qu’elle n’avait plus aucun symptôme de la maladie.
Cependant, pendant le court moment où j’étais restée dans la bibliothèque, un brouillard très dense s’était développé. Il recouvrait à présent la pente qui menait à l’appartement. Je ne voyais littéralement rien devant moi. J’ai alors éclaté de rire en reconnaissant là une excellente métaphore. Il fallait bien que je sois tout à fait certaine que Dieu me guidait et me soutenait, puisque je ne voyais rien et, de la même façon, il me fallait avoir confiance en Sa sollicitude à l’égard de mon enfant. La Vérité curative enseignée et pratiquée par Christ Jésus était tout aussi démontrable aujourd’hui qu’il y a des milliers d’années. C’était à moi d’élever mes pensées au-dessus de l’image mortelle de maladie et de discordance (le brouillard) afin de voir l’image divine, celle de l’enfant parfaite créée par Dieu.
Mary Baker Eddy déclare de façon tout à fait judicieuse : « Combattre le brouillard en frappant à droite et à gauche n’éclaircit jamais la vision ; mais lever la tête au-dessus du brouillard est un remède souverain. » Les termes employés dans cette phrase décrivent parfaitement mon cheminement pour mieux comprendre que la souveraineté ou pouvoir suprême de Dieu est le remède aux difficultés ou maladies de toutes sortes.
En rentrant toute joyeuse à la maison, j’avais l’esprit rempli de références de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy concernant la dispersion des brumes des sens matériels et l’apparition de la lumière de la Vérité divine.
Cependant, quand je suis arrivée dans l’appartement, mon mari tenait toujours notre fille dans ses bras, et son état semblait n’avoir pas du tout changé. J’ai refusé de mettre en question la confiance spirituelle que j’avais acquise. J’ai catégoriquement nié toute possibilité à la crainte ou au découragement de s’infiltrer à nouveau dans ma pensée, ne serait-ce qu’une seconde. Je suis restée fermement du côté de la Vérité, et j’ai affirmé à haute voix que ma fille était parfaite et que Dieu la gouvernait. En l’espace d’une minute, elle s’est assise puis a quitté les genoux de mon mari. Elle a passé la soirée comme si elle n’avait jamais été malade. Tout symptôme de maladie avait disparu, elle avait retrouvé sa joie et son activité naturelles.
Ma gratitude pour cette précieuse guérison est immense. Les leçons spirituelles que j’en ai tirées, ce soir-là, ainsi que mon cheminement dans la foi depuis lors, ont ouvert la voie à des guérisons sans nombre dans ma famille, de même qu’à une démonstration continuelle de la sollicitude de Dieu. Notre fille va maintenant au lycée et elle est très sportive. Elle se souvient très bien du moment où elle s’est réveillée avec une respiration claire et régulière. Ma gratitude est infinie pour cette précieuse expérience et les leçons puissantes que j’en ai tirées.
Angela Denson
Ballwin, Missouri, Etats-Unis
Je suis la fille dont il est question dans ce témoignage de guérison. Je me souviens avoir été guérie en un instant. Je me suis mise à respirer facilement et normalement, comme si rien n’était jamais arrivé. Je n’ai eu besoin d’aucune période de convalescence.
Madeleine Denson
