Mettre un terme à la Covid-19 est, à juste titre, un objectif important aujourd’hui. De nombreuses familles vivent avec des récits poignants dus à l’expérience de la maladie ou de son impact. La fin de cette pandémie signifierait la venue de ce soulagement tant attendu face à la peur, à la souffrance et aux perturbations généralisées qu’elle entraîne.
On espère beaucoup que les vaccins, dont la distribution a commencé, seront la solution, et cet espoir se fonde en grande partie sur le rôle que les vaccins ont joué par le passé pour mettre un terme à des maladies différentes. Mais on se préoccupe moins du processus mental lié à la maladie. Oui, je dis bien mental. Il est tout à fait vrai que la guérison de la maladie est de nature mentale et même spirituelle. Ce fait a des implications très importantes qu’il faut comprendre et dont il faut tenir compte pour recouvrer la santé.
Tout en enseignant à ses disciples de guérir les malades, Christ Jésus leur demanda de « chass[er] les démons » (Matthieu 10:8). Le terme « démons » tel qu’il est utilisé dans la Bible n’est pas compris de la même façon par tout le monde. Mais on peut penser que les démons que Jésus nous demande de vaincre sont les croyances humaines à un pouvoir opposé à Dieu, croyances qui peuvent nous tourmenter et qui nous rendent malades ou pêcheurs. Comme Jésus comprenait clairement que Dieu est le pouvoir suprême vers lequel se tourner dans les moments difficiles, c’est précisément cette compréhension de Dieu qui renforce notre capacité à répondre à la demande de notre Maître.
La Vie est essentiellement vécue par la pensée. Rien n’arrive qui n’ait son origine dans la pensée. Les événements qui se déroulent physiquement sous notre regard sont façonnés par ce que nous acceptons tous comme étant réel et substantiel. En fin de compte, nous avons toujours affaire à des pensées. Et c’est le cas avec la maladie.
La Science Chrétienne montre que Dieu, la Vérité, ne crée ni ne tolère la maladie. Elle révèle que l’univers est la création de la conscience divine infinie, ou Entendement. Saint Paul dit de Dieu, l’Entendement : « En lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. » (Actes des apôtres 17:28) Malgré les apparences, nous pouvons penser que toute vie réelle est l’Esprit divin, ou Entendement, s’exprimant à travers ses idées, lesquelles sont gouvernées par ses lois spirituelles. Mary Baker Eddy donne cette explication dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Les prétendues lois d’où résultent la fatigue et la maladie ne sont pas les lois de Dieu, car l’action légitime de la Vérité, et la seule possible, est de produire l’harmonie. [...]
« Les prétendues lois de la santé sont simplement des lois de la croyance mortelle. Puisque les prémisses sont erronées, les conclusions sont fausses. La Vérité ne fait pas de lois pour réguler la maladie, le péché et la mort, car ceux-ci sont inconnus à la Vérité et ne devraient pas être reconnus en tant que réalités. » (p. 183-184)
Science et Santé nous éclaire également sur le fait que la contagion est un phénomène mental et non physique : « Nous pleurons parce que d’autres pleurent, nous bâillons parce qu’ils bâillent, et nous avons la variole parce que d’autres l’ont ; mais l’entendement mortel, non la matière, porte en lui l’infection et la transmet. » (p. 153)
La Science Chrétienne montre que Dieu, la Vérité, ne crée ni ne tolère la maladie.
Ainsi, même si le développement d’un vaccin obéit à un processus rigoureux grâce auquel les scientifiques pensent découvrir comment la matière peut nous aider, ce processus est basé sur une conception de la vie comme étant maintenue par la matière. Lorsque nous comprenons que la Vie est Esprit et que nous discernons la nature purement mentale de la maladie et de la guérison, nous nous rendons compte que l’effort d’immunisation est nourri par la croyance humaine aux effets que certaines formes de la matière ont sur le corps. En réalité, c’est la pensée humaine qui donne au vaccin son pouvoir apparent. Et pourtant, l’ensemble de ce processus se déroule dans l’ignorance quasi-générale.
Lorsque nous ne discernons pas clairement la toute-puissance de Dieu, Esprit, que se passe-t-il en réalité ? Nous nous retrouvons au cœur d’une lutte d’influence acharnée visant le système humain, ou corps, comme s’il s’agissait d’une compétition entre deux formes de matière, l’une étant bonne et l’autre, mauvaise. Mais en réalité, c’est une lutte dans la conscience entre des forces mentales qui nous donnent l’impression d’être vulnérables et celles qui nous apportent un sentiment de sécurité. Nous nous sentons alors soumis à des conditions matérielles nuisibles que nous nous efforçons de modifier par d’autres moyens matériels que nous croyons susceptibles de nous aider.
Pour connaître une santé véritable et permanente, nous devons tourner le dos à cette lutte acharnée. Nous y parvenons par la spiritualisation de notre conscience, en découvrant la véritable base spirituelle de la pensée et de la vie en Dieu. En affirmant dans nos prières ce que nous sommes vraiment en tant qu’expressions de la nature spirituelle de Dieu, le bien, nous excluons de notre conscience ces influences mentales qui voudraient nuire à la santé. Lorsque nous laissons Dieu nous révéler notre plénitude parfaite en tant qu’idées de l’Entendement divin, nous comprenons mieux que « nous avons l’être » en Dieu, et que cet être n’est pas touché par la maladie.
Il y a quelque temps, j’ai fait l’expérience du pouvoir guérisseur de ce genre de prière. Je présentais les symptômes du zona. La douleur était telle que je n’arrivais pas à dormir ni à faire grand-chose. Mais tandis que je priais, j’ai été très réceptif à l’idée que la vie est en Dieu, l’Esprit. J’ai clairement vu que ma vie, et la vraie vie de chacun, était l’histoire du bien que l’Entendement infini exprime en nous, en tant que ses idées spirituelles. Grâce à la prière, j’ai entrevu que cette compréhension nous vient inévitablement. En fin de compte, comme Dieu est bon et qu’Il est le seul Entendement véritable, nous n’avons d’autre objectif ni d’autre expérience que le bien provenant de Dieu et la réalité spirituelle sur laquelle il est fondé.
En attendant, il faut, semble-t-il, souvent chasser les démons, ou éliminer les croyances d’une fausse mentalité limitée, basée sur la croyance à une existence matérielle. C’est ce que j’ai fait avec les symptômes du zona, ce qui m’a apporté la conviction profonde que rien ne saurait s’opposer au bon dessein de Dieu et à Sa bonne nature. Dès que j’ai compris cette vérité, j’ai été instantanément guéri, et j’ai souhaité d’autant plus apprendre à connaître et à vivre la vie qui est Dieu.
Pour jouir d’une santé plus robuste, il faut échanger sa conception fragile et matérielle de ce qui constitue la santé contre la certitude de la loi divine de l’harmonie immuable. La véritable immunité vient de la connaissance du fait que, comme le souligne Science et Santé, « il n’appartient pas à la matière de déterminer l’état de l’homme » (p. 120).
Si les circonstances rendaient la vaccination obligatoire pour contribuer à arrêter la propagation de la Covid-19, le fait de nous conformer à la loi ne changerait en rien notre confiance en Dieu. Mais même si la vaccination est obligatoire, refusons de reprendre à notre compte la croyance que le vaccin a le moindre pouvoir de nous aider ou de nous nuire. On attend des nouveaux vaccins qu’ils enrayent la propagation de la maladie, mais ils sont incapables de faire disparaître le sens matériel de la vie qui ne cesse de produire de nouvelles formes de maladie. Pour connaître une santé véritable et durable, il faut comprendre que la vie est en réalité dans l’Esprit et de l’Esprit, et qu’elle n’est absolument pas matérielle.
Pour acquérir cette compréhension et aider le monde qui souffre, nous avons un travail qui nous attend. On lit dans Science et Santé : « Nous ne comprenons la Vie en Science divine que lorsque nous vivons au-dessus du sens corporel et que nous le corrigeons. C’est dans la mesure où nous admettons les revendications, soit du bien, soit du mal, que nous déterminons l’harmonie de notre existence – notre santé, notre longévité et notre christianisme. » (p. 167)
En découvrant que Dieu est le seul pouvoir véritable, nous accomplirons de plus en plus de guérisons comme le faisait Christ Jésus, c’est-à-dire spirituellement. Aujourd’hui comme demain, nous ne pouvons avoir qu’un seul désir véritable, celui d’être l’expression de ce que Dieu crée en nous, qui est entièrement bon et nous donne la victoire sur la maladie.
