Je travaille dans les salles de lecture de la Science Chrétienne depuis de nombreuses années et j’aime cette expérience qui permet d’être en relation avec toutes sortes de personnes. J’ai beaucoup appris sur la bonté et l’amour de Dieu grâce à mes nombreuses conversations avec ceux qui franchissent la porte.
Un jour, alors que je servais à la salle de lecture, un jeune homme est entré. D’habitude, je salue immédiatement celui qui entre, mais cette fois-ci j’ai hésité. Beaucoup de pensées m’ont assailli, comme par exemple : « Nous n’avons rien en commun, je suis vieux, il est jeune ; je suis blanc, il est noir. Et de plus, il pourrait penser que je suis ennuyeux et dépassé ! » Je souhaitais disparaître, j’avais peur de ne pas savoir quoi lui dire. Je n’arrivais pas à penser à quoi que ce soit.
Mais pendant un moment, je me suis détourné de toutes ces pensées et j’ai demandé à Dieu ce que je devais faire. Et c’est alors qu’une pensée-ange m’est venue directement de Dieu : « Aborde-le avec la simplicité d’un enfant. » J’ai découvert qu’il est efficace d’aborder les personnes de cette manière.
Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, explique le lien entre être semblable à un enfant et le progrès spirituel. Elle écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Les effets de la Science Chrétienne se voient moins qu’ils ne se font sentir. C’est la “douce petite voix” de la Vérité qui se fait entendre. Ou bien nous nous détournons de cette voix, ou bien nous l’écoutons et montons plus haut. La bonne volonté de devenir semblable à un petit enfant et d’abandonner l’ancien pour le nouveau dispose la pensée à recevoir l’idée avancée. Le bonheur d’abandonner les fausses limites et la joie de les voir disparaître, voilà la disposition d’esprit qui aide à hâter l’harmonie ultime. » (p. 323-324) Cela signifiait que je pouvais mettre de côté mon ego ainsi que ma peur et revendiquer la bonté enfantine et la pureté spirituelle que nous possédons tous en tant qu’enfants de Dieu. Ces simples pensées ont mis fin à l’embarras et la peur de l’inconnu. Merci, mon Dieu !
Je me suis approché de l’homme alors qu’il regardait des Bibles et je lui ai demandé si cela l’intéressait. Il m’a dit à quel point il aimait la Bible, et je lui ai répondu que c’était la même chose pour moi. Nous avons eu une conversation animée et chaleureuse sur l’impact de la Bible dans nos vies, sur les histoires que nous aimions et sur les différentes traductions. J’avais cessé de penser à nos différences – de race, d’âge et de culture – et j’ai commencé à apprécier la portée de notre relation sur un sujet que nous aimions tous les deux. Ce qu’il fallait lui dire est venu naturellement lorsque j’ai cessé de me focaliser uniquement sur moi-même et que j’ai commencé à faire attention à ce qui intéressait cette personne.
Par la suite, j’ai réfléchi à la manière dont Christ Jésus nous dit que nous devons devenir comme des petits enfants pour entrer dans le royaume de Dieu. (voir Luc 18:17) La volonté de devenir comme un petit enfant, et de se tourner vers Dieu pour avoir des réponses, conduit à trouver ce dont nous avons besoin. Et notre progrès individuel n’est pas égoïste, car inévitablement il bénit notre prochain.
Alexis Deacon
