Prophéties, promesses et preuves – la Bible en est remplie. Je les appelle « les trois P ». Et elles sont importantes ! Dans un message à son église de Concord, New Hampshire, Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, incite les membres à posséder « une foi inébranlable dans les prophéties, les promesses et les preuves des Saintes Ecritures » et elle l’associe au fait de « demeurer en Christ » (voir La Première Eglise du Christ, Scientiste et Miscellanées, p. 155). La vie de Mary Baker Eddy montre avec certitude que ces trois éléments des Ecritures sont source de guérison lorsque nous les vivons et nous fions à eux, y compris durant les périodes les plus difficiles.
En tant que nouvelle étudiante de la Science Chrétienne, je souhaitais demeurer ferme en Christ, et cette injonction de Mary Baker Eddy m’avait incitée à rechercher les prophéties, les promesses et les preuves de la Bible et à m’en saisir sans jamais les lâcher. J’ai ainsi appris combien elles sont utiles à notre démonstration de la Science du Christ. Et également pourquoi.
Chaque prophétie, chaque promesse et chaque preuve biblique est issue de Dieu et communiquée par Lui. Chacune tire son autorité de l’omnipotence de Dieu ; la communication de chacune est Son Christ ; et celui qui la communique est le Saint Esprit, la Science divine. Toutes les trois constituent la révélation de Dieu de Sa parole, et la mission de salut universel de cette parole s’accomplit perpétuellement. Toutes les trois sont essentielles à notre croissance spirituelle.
Prenons les prophéties bibliques. Elles étaient le présage et la prédiction divinement inspirés d’évènements à venir. Perçues et discernées spirituellement, elles étaient toujours spécifiques, scientifiques, et bénéfiques à l’humanité. Les voyants spirituels – ou prophètes – qui les recevaient et les partageaient étaient désignés et oints par Dieu – éclairés et instruits par Lui. Leur consécration constante à l’Entendement, Dieu, maintenait leur conscience si proche de Lui qu’ils entendaient les messages de Dieu, témoignant de la divinité embrassant l’humanité, et s’y fiaient totalement. Et ils observaient la direction divine, avec obéissance, courage et compassion. La mission de ces prophètes spirituellement élevés ne consistait pas simplement à annoncer et à interpréter les évènements à venir, mais aussi à préparer la pensée de l’humanité à les recevoir.
C’est là qu’interviennent les promesses de Dieu. Les écrits des prophètes abondent aussi en promesses divines, qui nous donnent l’inspiration de nous attendre au bien et font taire la peur. Elles répondent à notre existence humaine, à nos vies quotidiennes. Et, en dépit des différences de formulation, l’essence de chacune d’elles est : « Peu importe à quel point les choses peuvent sembler désespérées, Mon amour pour toi est beaucoup plus grand. Et Je te le prouverai. »
Par exemple, la prophétie messianique d’Esaïe : « C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Esaïe 7:14), a été prononcée plus de cinq cents ans avant la naissance de Jésus. Et durant tout ce temps, les promesses continuelles de Dieu (énoncées par les prophètes) ont élevé de plus en plus l’idée que l’humanité se faisait de Dieu, en préparation de la venue de Christ Jésus. Dans le livre d’Esaïe, nous lisons également : « Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » (41:10) Ce message a encouragé, protégé et guéri des personnes avant et après la naissance de Jésus, prouvant que le Christ, l’expression de la puissance et de l’amour de Dieu, a toujours été présent et actif.
La destruction du péché, la régénération de la vie, la guérison des maladies– ces évidences tangibles et indéniables de Son Christ, ou Vérité – sont les preuves qui nous forcent à accepter la validité de toutes les prophéties et de toutes les promesses. Elles sont vraiment des preuves de Dieu, qui est Vie, Vérité et Amour – de Sa toute-puissance, de Sa toute-présence, et de Son amour infini.
L’ultime exemple des preuves, promesses et prophéties que la Bible contient est bien entendu la résurrection de Christ Jésus. Jésus lui-même s’est référé à la prophétie annonçant sa mort et sa résurrection le troisième jour. Sa réapparition après son séjour dans le sépulcre était la preuve indéniable que l’Esprit – et non la matière – est la Vie et la substance de l’homme, que la Vie vainc la mort, que la Vérité vainc l’erreur, et que l’Amour vainc la haine. A travers toute la Bible, on trouve des preuves innombrables que Dieu est Vie, Vérité et Amour.
A travers toute la Bible, on trouve des preuves innombrables que Dieu est Vie, Vérité et Amour.
L’injonction de Mary Baker Eddy, d’avoir « une foi inébranlable dans les prophéties, les promesses et les preuves des Saintes Ecritures », a été un réveil pour moi ! N’ayant depuis cessé de songer à ces mots, et de les relire, je me suis attachée à rechercher ces « trois P » dans mon étude quotidienne des Leçons bibliques, dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, et à les noter. (En fait, je n’ai jamais vu de leçon qui ne contienne pas les trois.) J’aime méditer ces « trois P » – pour voir ce qu’ils ont à me dire – et les laisser continuer de me parler spécifiquement et directement tout au long de la journée. Je n’y ai jamais songé comme à un exercice intellectuel, mais plutôt comme à une aide utile et agréable dans ma progression spirituelle, qui rapproche ma pensée de Dieu. Je ressens alors Son amour tendre et tout-puissant. Faire cela consciencieusement m’aide à garder mon attention centrée sur Dieu, et donc, lorsqu’un problème surgit, je suis préparée à y répondre.
Par exemple, un matin, assez tôt, alors que j’étais en train d’étudier la Leçon biblique, ce verset de la Bible m’a parlé comme une promesse : « Toute resplendissante est la fille du roi dans l’intérieur du palais ; elle porte un vêtement tissé d’or ». (psaume 45:14) Je ne savais pas pourquoi à ce moment-là, mais ce passage m’a beaucoup touchée. Tout d’abord, il était la promesse que chacun de nous est un enfant de Dieu, et donc « tout resplendissant à l’intérieur » – cent pour cent parfait et spirituel, à l’image de Dieu. Cela, c’est le fait spirituel. Dans la seconde moitié du verset, je voyais la divinité embrassant l’humanité. Elle me promettait que chacun de nous, dans sa vie quotidienne, est inclus dans les pensées (le vêtement) de Dieu, entouré par ses anges. Et cela constitue la plus sûre et la plus pure protection qui soit.
Cet après-midi-là, j’ai compris pourquoi ce verset m’avait sauté aux yeux. Lorsque notre fille est descendue du bus scolaire, elle était couverte de plaques rouges. Elle m’a dit : « L’infirmière, à l’école, m’a dit que c’était de l’urticaire, et que mon organisme avait un problème. Maman, c’est quoi un organisme ? » Je l’ai prise dans mes bras, et je lui ai assuré que tout allait bien. Je savais qu’elle était « la fille du roi [de Dieu] » - « toute resplendissante » en substance, en forme, en caractère et en pensée. Grâce à l’illumination spirituelle que cette promesse m’avait donnée, je me suis instantanément réjouie de la perfection présente de ma fille, et je n’ai pas été impressionnée par l’image matérielle des plaques rouges. Elle est partie jouer, oublieuse du problème. A l’heure du dîner, les plaques avaient disparu, et elles ne sont jamais revenues.
Non seulement ces « prophéties, promesse et preuves » de la Bible m’ont aidée lorsque j’y ai été réceptive, mais elles sont venues à mon secours lorsque ma pensée semblait éloignée de Dieu. Plusieurs années après cet incident, j’ai soudain été prise de douleurs intestinales très violentes. Des pensées telles que « quelque chose à l’intérieur va très mal » m’ont assaillie, ainsi que la suggestion de passer une IRM, et la peur de mourir. J’avais connu quelqu’un qui avait eu les mêmes symptômes et à qui on avait diagnostiqué un cancer du côlon. J’étais submergée par la peur. Et pourtant, c’est là que la même précieuse promesse – « Toute resplendissante est la fille du roi » – qui m’avait été si utile des années auparavant, est revenue à ma pensée. A ce moment-là, ce n’était que des mots, tellement ma pensée était éloignée de Dieu.
Et pourtant, là-même, au cœur de ce moment extrême de confusion et de douleur, les « trois P » sont venus à mon secours. J’ai commencé à voir que l’idée de « la fille du roi » venait de Dieu, et que j’avais besoin de détourner ma pensée de la peur et de la douleur qui m’avaient saisie pour la tourner vers Dieu – pour sentir Sa présence, Sa tendresse et Sa puissance. Ce n’était pas facile, comme vous pouvez l’imaginer, mais, même aux prises avec cette peur et cette douleur, je ressentais l’autorité de Dieu. Je ressentais Son aide, douce et certaine, à mesure que je me calmais et que j’écoutais.
J’étais submergée par la peur. Et pourtant, c’est là que la même précieuse promesse qui m’avait été si utile des années auparavant, est revenue à ma pensée.
« La Science Chrétienne » était le sujet de la Leçon sermon de cette semaine, et la semaine d’avant, le sujet avait été « Christ Jésus ». J’ai donc commencé à étudier toutes les prophéties bibliques dont je pouvais me souvenir à propos de la venue du Christ, le Messie – d’abord sous la forme du Guide, Christ Jésus, et ensuite sous la forme du Consolateur, la Science Divine. Réaliser que toutes ces prophéties avaient été accomplies m’a calmée, m’a rassurée et m’a élevée spirituellement. « Eh bien, je bénéficie de tout cela ! » ai-je pensé. « Je bénéficie de tous les enseignements de Christ Jésus et de son exemple. Et je bénéficie du Consolateur – l’avènement final du Christ ! »
J’ai alors songé à l’Amour divin préparant l’humanité à recevoir ces deux témoins (Christ Jésus et le Consolateur), ainsi qu’à la violence avec laquelle le mal avait essayé d’empêcher leur venue sans y parvenir. Rien ne pouvait interrompre la mission du Christ, la Vérité, qui consiste à sauver l’humanité du péché, de la maladie et de la mort. Les guérisons dans la Bible ne pouvaient être entravées, pas plus que la guérison spirituelle aujourd’hui. La promesse du Christ et sa réalisation sont « le zèle de l’Eternel » (une expression utilisée trois fois dans la Bible – voir II Rois 19:31, Esaïe 9:6, Esaïe 37:32 ; le zèle est défini métaphysiquement à la page 599 de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy en partie comme « l’animation reflétée de la Vie, de la Vérité et de l’Amour »).
Ces prophéties, promesses et preuves de l’Ecriture Sainte me réveillaient, me fortifiaient et me secouraient désormais. Je me sentais telle Paul écrivant dans sa seconde lettre aux Corinthiens le commandement de Dieu : « La lumière brillera du sein des ténèbres ! » (II Corinthiens 4:6) Alors que ma pensée avait été si sombre, la lumière du Christ brillait désormais dans mon cœur. Je sentais, désormais, l’autorité de l’omnipotence de Dieu et la communication de Son amour.
C’est alors qu’un passage biblique est venu à ma pensée, prête à le recevoir. Selon moi, il incluait les trois P – une prophétie, une promesse et une preuve, trois en un. Ce passage dit : « L’Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve ; il fera de toi sa plus grande joie ; il gardera le silence dans son amour ; il aura pour toi des transports d’allégresse. » (Sophonie 3:17) Dieu étant « au milieu de toi » m’a parlé comme une prophétie accomplie maintenant même, et ce « toi », c’était moi. Le verset : « Tu n’as plus de malheur à éprouver » (ibid. 3:15) était une promesse qui m’était adressée spécifiquement (si non exclusivement). J’ai noté que la promesse ne disait pas que le mal n’insisterait pas pour être perçu comme étant réel. Mais elle disait que je ne le verrais plus. Pourquoi ? Parce que je savais que Dieu, le bien, est Tout, et donc que le mal est irréel. Et la preuve était : « L’Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve ; il fera de toi sa plus grande joie » et j’ai vu que c’était là ma guérison, la preuve irrésistible du Christ.
Je me suis attachée à ces idées, alors que dans ma pensée la balance penchait de nouveau vers Dieu. Et je suis restée avec ces idées. Ces pensées inspirées par l’Esprit ont annulé les pensées matérielles précédentes qui m’avaient tant effrayée. Le lendemain matin, j’étais parfaitement bien. Cette guérison s’est produite il y a des années, et les douleurs ne sont jamais revenues.
Depuis lors, j’ai été plus attentive au fait de garder mes pensées liées étroitement à Dieu, et je m’évertue à progresser chaque jour. Il est encourageant de s’arrêter et de réaliser qu’il ne se passe pas un instant sans que quelqu’un, quelque part, soit revivifié et éclairé par quelque prophétie, promesse ou preuve tirée de l’Ecriture Sainte, et voie que sa vie et sa santé ont été restaurées. Chaque lueur du Dieu tout puissant hâte la venue des « jours bénis qui nous furent prédits, où la gloire de Dieu remplira l’univers comme l’eau le fond de la mer. » (Arthur C. Ainger, traduction © CSBD Hymnaire de la Science Chrétienne, No. 82) Nous sommes tous participants de la venue de ces jours bénis.
