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Le bien est divinement naturel

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2019

Publié à l’origine dans le Christian Science Sentinel du 7 février 2019.


Lorsque quelque chose de véritablement bon se produit, on entend souvent dire : « C’est un miracle ! » Une telle exclamation suggère que le bien qui s’exprime est inattendu, que l’univers est gouverné par les lois de la nature qui sont conflictuelles et limitées, qu’il peut être un endroit effrayant, voire sans espoir.

La Science Chrétienne présente un point de vue très différent sur la réalité, un point de vue spirituel basé sur la Bible : Dieu, le bien, est le créateur, et Il gouverne tout ce qu’Il crée ; l’homme et l’univers sont gouvernés par des lois spirituelles immuables, qui sont toujours bonnes. Nous n’avons donc jamais besoin d’une intervention miraculeuse, car le bien est déjà un fait spirituel démontrable. Il est toujours divinement naturel.

Le premier chapitre de la Genèse, qui fait autorité, montre clairement que la réalité est spirituelle. Il y est dit que Dieu, l’Esprit, a créé tout ce qui existe, et que l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Lorsque Sa création a été totalement révélée, Dieu a déclaré que cela était très bon. Tout ce que Dieu crée est complet et possède tout ce qui est nécessaire à la perfection ; ainsi, Dieu gouverne, soutient et maintient le fonctionnement et l’action de ce qu’Il crée, avec la plus grande justesse. Et comme ce sont les lois de Dieu qui la régissent, la Création est naturellement et constamment bonne.

Voici le tout premier commandement : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Exode 20:3). Ce puissant message conteste la création bien différente présentée dans le deuxième chapitre de la Genèse. Dans ce second récit, le créateur semble ne pas contrôler Sa création, car très vite les choses se gâtent. Le mal est présent, et l’homme est désobéissant, maudit, et finalement séparé de Dieu. Il est alors livré à lui-même, et se trouve souvent privé de ce qui est bon. Cet homme est libre de faire des erreurs et il a souvent grand besoin d’une solution qui puisse le sauver.

Mais ce récit concernant l’homme est tout simplement faux. Il est incompatible avec la révélation d’un Dieu unique, l’Esprit, qui est Tout, et de Sa création, qui est entièrement spirituelle et bonne, non matérielle et limitée. Sachant cela et confiants dans cette vérité, nous restons fidèles au Premier Commandement et sommes également délivrés de la crainte.

Tout au long de ses pages, la Bible raconte l’histoire de personnes délivrées de la pénurie, du danger, de la maladie et de la mort. Ces personnes aimaient et adoraient Dieu, et Lui faisaient confiance. Elles ont été délivrées de leurs maux lorsqu’elles ont reconnu avec confiance Sa présence et Sa puissance harmonieuses, y compris face à l’autorité d’une loi humaine ou d’une prétendue loi de la nature. Elles ont été témoins de l’existence d’une loi supérieure, la loi de Dieu, et c’est pourquoi la sécurité, l’abondance, la santé et la vie leur ont été révélées comme étant la réalité.

Jésus a démontré par son enseignement et ses guérisons que la loi de Dieu est la seule loi gouvernant l’homme et l’univers. Tout ce qu’il disait et faisait était en accord avec le divin gouvernement infaillible de la création, dans laquelle tout ce qui est bon est déjà là.

Nous n’avons jamais besoin d’un miracle, car le bien est déjà un fait spirituel démontrable.

Jésus savait que Dieu est notre Père et que Son amour et Sa sollicitude sont prévisibles, fiables et constants. Cet amour paternel fut révélé dans les œuvres de Christ Jésus. Rien n’est incertain dans la loi de l’Amour. C’est pourquoi Jésus s’attendait à ce que l’aveugle voie ; il était certain de nourrir la foule avec sept pains et quelques poissons ; il avait confiance dans le fait que les morts allaient ressusciter. Dans chaque cas, la perfection de la création de Dieu devenait visible, et le besoin était comblé.

Plus récemment, Mary Baker Eddy a découvert la Science de la loi de Dieu et le moyen de démontrer cette Science dans la vie quotidienne. Un article du Daily Inter-Ocean, inclus dans son livre Pulpit and Press [La Chaire et la Presse], relate sa guérison à la suite d’un accident qui risquait de lui être fatal. On y lit qu’elle « devint soudain consciente d’une illumination et d’un ministère divins » et qu’elle fut alors guérie (p. 34). Elle crut tout d’abord à un miracle, mais une étude approfondie de la Bible lui permit de saisir la signification spirituelle des enseignements et des guérisons de Jésus. L’article poursuit : « Mrs. Eddy perçut que les guérisons du Christ n’étaient pas miraculeuses, mais simplement un accomplissement naturel de la loi divine – loi aussi effective dans le monde aujourd’hui qu’il y a mille-neuf-cents ans. » (p. 35)

C’est là la révélation de la Science Chrétienne : la perfection de Dieu s’exprime dans – et en tant que – Sa création parfaite, où tout est continuellement régi par Sa loi des ressources et de la sécurité. Rien n’y manque, rien ne se gâte ou n’a besoin d’être corrigé, rien n’est en péril. Il n’y a que Dieu et la bonté de Dieu. Lorsque nous comprenons ces faits spirituels, nous pouvons les prouver dans notre expérience humaine en guérissant les malades et en purifiant le caractère humain.

J’aimerais parler d’une guérison qui m’a montré que, malgré des lois communément admises (en l’occurrence que les accidents sont possibles ou que des circonstances douloureuses font partie de la vie), ce sont les lois de Dieu qui nous régissent.

J’étais en train de cuisiner quand j’ai été éclaboussée sur le bras par de la graisse brûlante. Je n’ai rien senti et je n’ai pas eu la moindre marque de brûlure. J’étais impressionnée par la protection dont j’avais bénéficié. Un peu plus tard, je me suis à nouveau brûlée, mais cette fois, j’ai eu mal et cela m’a gênée. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais été protégée dans un cas, et pas dans l’autre.

J’en ai parlé à une amie, qui s’est demandé si, après la première brûlure, je n’avais pas considéré que cette protection était une sorte de miracle. En d’autres termes, est-ce que je ne pensais pas que j’avais été miraculeusement protégée en dépit d’une loi de la nature ? Ce qui signifiait que j’avais omis de reconnaître la constance des lois de Dieu. Au lieu de voir dans cette protection la preuve de la loi de Dieu en action, j’avais continué d’accepter la possibilité d’être brûlée. Cette conversation m’a fait beaucoup réfléchir.

Un peu plus tard, je me suis à nouveau brûlée. Cette fois, j’ai tout de suite vu clairement que j’avais le choix quant à la vérité que j’allais accepter. M’étais-je ou non brûlée ? Je me souviens m’être dit « Eh bien, je ne me suis pas brûlée ! » J’étais à présent certaine que la loi divine de la protection et du gouvernement parfaits régissait toute la création de Dieu. Les faits spirituels annulaient n’importe quelle prétendue loi de la nature. Je savais que c’était vrai pour moi, comme pour tous les enfants de Dieu, car ma nature véritable était spirituelle, et elle était gouvernée par Dieu. Ce fait spirituel pouvait se démontrer à l’instant même, et tel a été le cas. Je n’ai ressenti aucune douleur et n’ai eu aucune trace de brûlure.

La guérison est importante dans notre vie. Je suis très reconnaissante du sentiment de bien-être et de liberté que chaque guérison nous apporte, aussi modeste soit-elle, comme dans le cas que je viens de relater. Mais une guérison est bien plus qu’une protection ou une amélioration physique. C’est la possibilité de voir la puissance des lois divines du bien qui gouvernent notre vie, et de comprendre que l’harmonie, la sécurité et la santé sont naturelles et permanentes. Quand nous prions pour une guérison, il est donc important de savoir que nous affirmons et démontrons la réalité spirituelle, que nous voyons que le bien-être et la joie nous sont naturels, puisque nous sommes les idées de Dieu, et que cela peut se démontrer dans notre vécu.

Il est utile de bien réfléchir à ce que l’on « retire » d’une guérison – de réfléchir aux faits spirituels qui deviennent plus évidents grâce à la guérison. Qu’ai-je retiré de cette guérison ? Je vois plus clairement que la guérison est le résultat naturel de la compréhension des lois divines du bien actuel et permanent, et que ces lois se démontrent dans notre vie.

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