Si l'on en croit le laboratoire d'idées « Pew Resesarch Center », plus de la moitié des travailleurs américains ont connu une réduction de leur temps de travail, ou travaillent déjà à temps partiel, ou ont été — voire sont actuellement — sans emploi. Cela semble suffisant pour que l'on s'écrie, comme David dans la Bible: « Du bout de la terre je crie à toi, le cœur abattu; conduis-moi sur le rocher que je ne puis atteindre ! » (Psaume 61:3)
Il existe de bonnes raisons de se tourner vers Dieu lorsque les temps sont difficiles. L'Amour divin peut résoudre le probléme du chômage et nous conduire vers des opportunités de travail bonnes et satisfaisantes. Et j'ai découvert que les pensées que nous entretenons au sujet de l'emploi ont un impact direct sur notre situation actuelle.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy explique la chose suivante: « Nous sommes tous des sculpteurs, travaillant à des formes diverses, modelant et ciselant la pensée. Quel modèle l'entendement mortel a-t-il devant lui ? » En ce moment, on parle sûrement plus de chômage que d'emploi ! Le passage continue ainsi: « N'entendez-vous pas toute l'humanité parler du modèle imparfait ? Le monde le présente continuellement à vos regards. [...] Il nous faut former, dans notre pensée, des modèles parfaits et les contempler constamment, autrement nous ne les reproduirons jamais dans des vies sublimes et nobles. » (p. 248) J'ai appris l'importance de m'attacher à voir le modèle parfait de l'emploi dans ma pensée, il y a des années de cela, alors que je devais élever seule mon enfant. À l'époque, j'étais au chômage, et je cherchais du travail depuis pas mal de temps, sans succès. Mais j'avais déjà eu des guérisons grâce à la Science Chrétienne, et je savais que je pouvais faire confiance à Dieu pour qu'Il me guide également dans cette situation.
Me tournant vers la Bible, j'ai lu ce qu'avait dit Jésus: «... il faut que je m'occupe des affaires de mon Père. » (voir Luc 2:49)
« Les affaires »: cela ressemblait un peu au travail. Cela m'indiquait que derrière tout travail humain, il y a Dieu, le véritable employeur. Cet autre passage m'est également venu à l'esprit: « Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus. » (Jacques 4:8)
Je me suis demandé, suis-je « irrésolue » au sujet de l'emploi ? La réponse m'a étonnée: j'ai compris que je devais mieux obéir au Premier Commandement: « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. » (Exode 20:3) J'essayais de me confier en Dieu, mais en même temps je pensais à l'avenir avec crainte. Il m'est apparu que c'était là avoir une pensée irrésolue, indécise — je ne plaçais pas toute ma confiance en Dieu.
Les mots, « Quand je suis dans la crainte, en toi je me confie » (Psaume 56:4), m'ont beaucoup aidée à surmonter ces craintes. Pourtant, j'avais souvent l'impression que j'étais impuissante par rapport à ma vie, et que celle-ci se déroulait hors de mon contrôle. Je demandais à Dieu de m'aider, mais j'étais pleine de doutes, et je n'étais pas sûre que Lui-même ne soit pas aussi impuissant que j'avais l'impression de l'être. En continuant de prier, toutefois, cette réponse a retenti en moi: Jamais ! Dieu est omnipotent et suprême. Il est l'autorité ultime. Dieu n'est jamais impuissant. Cette certitude m'a alors permis de me sentir plus proche de Lui.
J'avais pensé au chômage comme étant aussi réel que l'emploi, et puis j'avais essayé de résoudre le problème par la prière. C'était comme si je me trouvais dans un bateau et que je ramais dans deux directions à la fois. Ce n'était pas étonnant que mes prières soient inefficaces ! Mais les prières que nous adressons à Dieu ne sont pas vaines. Il connaît vraiment nos besoins. La prière nous permet de mettre notre pensée en harmonie avec la Sienne. La prière m'a permis de vaincre la tentation d'envisager la vie en termes de natures opposèes: crainte et amour, confiance et doute, domination et impuissance, emploi et chômage. Parce que Dieu est infini, rien de ce qui s'oppose à Lui ne peut exister, pas même le mal qui prétend pouvoir priver l'homme de la juste place que Dieu lui a réservée dans Son plan tout harmonieux. Cette conviction a apporté à ma pensée paix et force.
Il était évident que j'avais besoin d'un travail; cependant, j'ai ressenti dans mon cœur que ce dont j'avais encore plus besoin, c'était d'élargir ma compréhension de Dieu, en suivant le cours Primaire de Science Chrétienne — ce qui me donnerait des outils spirituels pour résoudre les problèmes auxquels je faisais face. Toutefois, je n'avais pas d'argent pour régler le cours, me loger, me nourrir et payer la personne qui s'occuperait de mon fils pendant mon absence. Comme j'avais été conduite à franchir cette étape, j'étais convaincue que Dieu pourvoirait à nos besoins. J'ai donc fait ma demande pour suivre le cours, qui a été acceptée, et alors que la date de mon départ approchait, nous avons trouvé une réponse à tous nos besoins. J'ai, par exemple, reçu l'appel d'un couple de notre église. Je m'étais occupée de leurs enfants quelque temps auparavant, et maintenant — apparemment sans raison — ils me proposaient de prendre soin de mon fils pendant que je suivrais le cours. Du logement aux déplacements, et jusqu'à la garde de mon fils, tous nos besoins ont trouvé une réponse, et souvent d'une manière que je n'aurais jamais imaginée.
Le cours Primaire m'a révélé des choses au sujet de Dieu et de l'homme qui allaient bien audelà de la compréhension que j'en avais jusqu'alors. J'ai appris à guérir efficacement, et je suis rentrée chez moi avec la sensation enthousiasmante que j'allais trouver un emploi. En priant, un flot d'idées nouvelles m'est venu à l'esprit. J'ai commencé à percevoir que Dieu, la Vie, se caractérise par l'action. Dieu, l'Esprit, a pour caractéristique l'infinité. En combinant ces deux idées, j'ai compris dans une certaine mesure que, puisque l'Esprit infini est toute action, la Vie, Dieu, est active partout — en même temps. La réalité prend ses racines dans l'activité divine.
J'ai également pensé à Dieu en tant qu'Entendement divin, une source riche et illimitée d'idées. L'utilisation que l'Entendement fait de Ses idées constitue Son emploi, ce qui signifie que Dieu est employé. Et l'emploi n'est jamais touché par les cycles ou les caprices de l'économie humaine. Le chômage est simplement l'image invertie ou renversée de ce qu'est réellement l'emploi, lequel est toujours fiable, harmonieux et assuré.
La Bible déclare que l'homme est l'image et la ressemblance éternelles et immortelles de Dieu, Son reflet (voir Genèse 1:26). Par réflexion, Dieu nous donne toutes les qualités et les idées dont nous avons besoin — intelligence, sagesse, créativité, utilité — quise traduisent par un emploi utile et de nature à répondre à nos besoins humains.
Cette vue plus claire de ce qu'est l'emploi a pris une place prépondérante dans ma pensée, et lorsque cela s'est produit, j'ai pu sentir se dissiper le modèle imparfait qu'est le chômage. J'avais désormais une manière tout à fait différente de considérer ma recherche d'emploi. Garder mes pensées fixées sur ce modèle spirituel et parfait de l'emploi est devenu mon occupation principale.
Il m'est alors fortement venu à la pensée de faire une demande d'emploi dans une certaine société. Il n'y avait pas de poste ouvert à ce moment-là, mais j'ai toutefois envoyé ma candidature et pris des nouvelles régulièrement. Pendant les nombreuses semaines qui ont suivi, Dieu a continué à pourvoir à tous nos besoins. Une somme d'argent tout à fait inattendue est arrivée et m'a permis de payer une traite de ma maison, des factures, et d'acheter de quoi manger. Puis, à l'occasion de ma visite suivante à la société où j'avais déposé mon CV, la directrice du personnel m'a parlé d'un poste pour lequel elle souhaitait m'engager, et qui allait se libérer rapidement. J'étais pleine de reconnaissance.
Mais il y avait un problème. Sur le formulaire de candidature, à l'endroit où il était demandé quel salaire j'accepterais, j'avais noté un montant qui était bien trop bas, comme je l'ai découvert par la suite. Cela paraissait injuste de ne pas percevoir un salaire qui soit en adéquation avec le travail proposé. Certaine que la loi de justice du Principe divin ne tolère aucune erreur, je me suis tournée vers Dieu, confiante qu'Il me guiderait de la meilleure façon pour me permettre de rectifier ce problème.
Lors de la visite qui asuivi, la directrice du personnel m'a expliqué qu'elle avait perdu mon formulaire de candidature. J'en ai donc rempli un nouveau et j'ai inscrit le salaire qui me paraissait correct pour le poste. Le résultat a été satisfaisant à la fois pour mon employeur et pour moi.
Je ne pouvais m'arrêter de penser à la façon complète dont Dieu m'avait aidée — pas seulement pour m'assurer cet emploi, mais aussi en répondant à mes propres besoins financiers et à ceux de mon fils. Cette première expérience que j'ai faite au sujet de l'emploi m'a servi à me détacher de la confiance que je mettais dans des moyens matériels pour trouver ce dont j'avais besoin, et à me rapprocher de Dieu. Grâce à cela, j'ai appris à aimer Dieu davantage.
Aujourd'hui, lorsque j'entends parler de ceux qui se débattent avec des problèmes de chômage ou de sous-emploi, j'éprouve une grande compassion pour eux — mais l'espoir que je ressens est encore plus grand. Les vérités spirituelles que j'ai apprises concernant l'emploi sont réelles et pratiques, et elles peuvent aider aujourd'hui tout un chacun, comme elles m'ont aidée moi-même à l'époque.
À une époque où le manque d'emplois se fait sentir sur la scène nationale et internationale, je réalise que mon travail consiste à contempler quotidiennement le modèle parfait de l'emploi, en sachant qu'il bénit chacun de nous. Il est sùr que Dieu nous comble d'une surabondance d'idées spirituelles. Et il est tout aussi certain que Ses idées répondent à tous les besoins humains.
