Lorsque j'étais jeune, j'ai beaucoup souffert de malaises généralement associés au cycle menstruel. À certains moments, lors de l'apparition de mes règles, la douleur était tellement prononcée que je devais manquer une journée entière d'école. Je me sentais souvent paralysée par les symptômes et devais rester confinée au lit chaque mois.
Depuis que j'avais cinq ans, toutes les semaines, ma mère nous amenait, ma soeur et moi, à l'école du dimanche d'une église de la Science Chrétienne. L'enseignement que j'ai reçu durant ces années a développé en moi la certitude qu'« [e]n Science divine, où les prières sont mentales, tous peuvent se prévaloir de Dieu comme d'un "secours qui ne manque jamais dans la détresse» » (Science et Santé, p. 12). Cette promesse m'avait apporté beaucoup de soulagement et de réconfort durant mon enfance et durant les moments où je rencontrais des difficultés. Mais, malgré mes prières, les douleurs revenaient tous les mois avec mes règles.
Un jour, lorsque les symptômes étaient particulièrement pénibles, je me suis sentie vraiment seule et fâchée d'être accablée de cette façon. Cette fois-là, allongée sur mon lit éclairé d'un rayon de soleil resplendissant, je me souviens d'avoir regardé par la fenêtre et d'avoir remarqué à quel point il était ridicule que je me trouve au lit lorsque la vie continuait pour tout le monde à l'extérieur. Je me souviens encore du message qui s'est fait entendre dans mes pensées: « Eh bien, n'accepte pas ce verdict! Bats-toi ! »
Ma mère, me trouvant au lit, me lut des passages du livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. Bien que ces bonnes pensées m'aient apporté un grand soulagement temporaire, ma mère et moi avons conclu que cette situation n'était plus acceptable. Elle m'a suggéré d'avoir recours à une aide professionnelle. Elle m'a offert alors de choisir entre celle d'un médecin ou celle d'une praticienne de la Science Chrétienne. Dans ma famille, nous avions tous obtenu à maintes reprises des guérisons physiques par la prière en Science Chrétienne, et il était donc clair que mon choix serait de contacter une praticienne.
À ma première visite, la praticienne m'a parlé de Dieu. Elle m'a rappelé des idées que j'avais apprises à l'école du dimanche. Que Dieu est Amour et à quel point je pouvais faire confiance à cet Amour. Que c'était un Amour infini et inconditionnel. Elle m'a lu l'exposé scientifique de l'être (ibid., p. 468), et les mots « Dieu est Tout-en-tout » m'ont fait voir que, malgré les apparences, Dieu était en charge de ma vie et s'occupait de moi continuellement. Le mois suivant, comme les symptômes sont revenus, je suis retournée voir la praticienne une seconde fois. Ce que j'ai apprécié, en faisant cette démarche en Science Chrétienne, c'est le fait que mon désir initial (celui de me débarrasser des symptômes), s'est transformé en un désir de guérir tout taux concept de Dieu dans mes pensées, J'espérais, bien sur, me libérer de toute douleurs, mais la paix ressentie durant ma dernière visite m'avait comblée et la recherche de cette paix intérieure m'attirait désormais beaucoup plus que tout autre chose.
Pendant cette deuxième visite, la praticienne et moi avons discuté des croyances générales qui sont souvent associées aux malaises féminins, comme l'hérédité, par exemple, et le concept que les femmes doivent souffrir toute leur vie à cause de la malédiction d'Eve, une allégorie relatée dans le deuxième chapitre de la Genèse, dans la Bible. Comme ma mère avait souffert de ce problème étant jeune, c'est à ce moment que j'ai réalisé que j'avais accepté depuis longtemps que je devais souffrir moi aussi. J'ai perçu également que j'avais été influencée par des annonces publicitaires qui suggéraient que ces malaises étaient normaux. S'il était vrai que Dieu était Tout-en-tout, tout Amour, et que cet Amour avait tout pouvoir sur moi, il était donc impossible que l'hérédité ou des croyances liées à une allégorie maudissant les femmes (dont je parlais plus haut), puisse avoir plus de pouvoir que Dieu sur ma vie.
Avec l'aide de la praticienne, j'apprenais maintenant à connaître ce que Dieu, l'Amour, savait à mon sujet. Contrairement à ce qui est dit au deuxième chapitre de la Genèse, le premier chapitre donne le vrai récit de la création divine, où Dieu « créa l'homme à son image [...] et voici, cela était très bon » (versets 27, 31). La féminité est une qualité divine. C'est une expression complète de la grâce, de la fidélité et de la beauté, qui n'a pas sa source dans un corps féminin, mais qui est plutôt le reflet divin de qualités spirituelles. C'était comme si une lumière de paix et de confiance prenait place en moi, et je me suis sentie soulagée d'un lourd fardeau. J'ai réalisé que je n'étais ni victime, ni maudite, ni soumise à un corps mortel, ni éloignée de Dieu, mais plutôt très près de Lui, inséparable de Lui, aimée, libre et complète.
Je ne me souviens pas exactement à quel moment la guérison a pris effet dans mon corps, mais je me souviens clairement de la paix qui a remplacé tout souci et toute préoccupation concernant mon cycle menstruel. Je me sentais bénie. Cette bénédiction, comme le rayon de soleil qui s'était infiltré par ma fenêtre quelques mois plus tôt, venait éclairer ma vie tous les jours. Plus de vingt-cinq ans ont passé depuis cette guérison et je suis toujours libre de tout symptôme. Je suis extrêmement reconnaissante de la leçon tirée de cette expérience: vraiment, je ne l'oublierai jamais !
St. Louis Missouri, U.S.A
Originaire du Québec, Canada
