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SOCIETE ET PROGRES

PARVENIR À BON PORT

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2010


Dans les grandes métropoles, il arrive que les usagers des transports en commun rencontrent des difficultés pour se déplacer et vaquer à leurs occupations légitimes; ce problème est encore plus aigu dans certains pays d'Afrique. Élie Bakala, un habitant de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, trouve dans la prière un moyen de surmonter ce genre d'obstacle et de démontrer notamment que rien ne peut entraver ses progrès et sa liberté de mouvement. Voici son récit.

Un mercredi soir de juillet 2007, après la réunion de témoignages de mon église, à Kinshasa, je me suis rendu à l'arrêt de bus pour y attraper un moyen de transport. Le rond-point où se situe l'arrêt était envahi par une multitude de personnes qui, comme moi, attendaient un moyen de déplacement.

Les minibus vers des destinations proches foisonnaient. En revanche, ceux menant à des destinations éloignées comme la commune où j'habite étaient très rares. Quand l'un d'eux arrivait, il était d'emblée pris d'assaut et rempli en un rien de temps. Dans ces conditions, obtenir une place assise semblait hors de question (seules les personnes assises peuvent voyager dans un minibus).

D'une manière générale, sur la grande ville de Kinshasa, les embouteillages constituent la règle, et la circulation normale l'exception. Cette situation résulte de l'insuffisance du nombre de routes reliant les grands points de la capitale,de l'état de dégradation avancée de ces routes et d'un manque de grands bus destinés au transport public. Cette insuffisance entraîne la mise en circulation, par des propriétaires privés, d'un très grand nombre de minibus pour essayer de satisfaire le besoin de transports de la population de notre capitale (environ six millions d'habitants). À tout cela s'ajoute de temps en temps des grèves de ces propriétaires, mécontents des procédures qui leur sont imposées par les services publics.

Ce soir-là, en désespoir de cause, je pris place à bord d'un minibus se dirigeant vers un point éloigné, à mi-chemin de ma destination finale. Arrivé sur place, je constatai, hélas, que la situation n'y était pas meilleure, bien au contraire: les difficultés rencontrées au premier arrêt n'ayant pas été résolues, je les retrouvai au second !

Après un certain temps, un sentiment de tristesse m'envahit: Pourquoi Dieu m'abandonne-t-ll dans une telle situation, moi qui ai fourni un si grand effort pour venir prendre part à la réunion des témoignages de mon église ? (Mon lieu de travail quotidien, lui, se situe dans une zone périphérique de la ville de Kinshasa où les taxis surabondent et où je ne rencontre guère de difficultés pour regagner mon domicile.)

Soudain, je fus comme réveillé d'un profond sommeil: comment, pendant tout ce temps, ne pas avoir pensé à prier ni songé à mettre en pratique les enseignements de la Science Chrétienne contenus dans le livre d'étude, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy ? Ce merveilleux livre en effet indique comment appliquer dans sa vie les paroles de la Bible. Je ressemblais à un étudiant en mathématique qui, pour résoudre un problème, se lamenterait sur le principe des mathématiques au lieu d'en appliquer les règles, toujours disponibles.

Dès le début, la Bible enseigne que la création de Dieu est bonne, harmonieuse et parfaite. (voir Genèse 1:131) S'appuyant sur la Bible, Mary Baker Eddy explique comment prier pour voir cette création harmonieuse se manifester dans notre vie. La prière du chrétien a pour but non pas d'éviter un mal réel qui existerait ça et là dans l'univers, mais de démontrer le caractère illusoire du mal,de la discorde, qui est un faux témoignage des sens physiques. Souffrir ou subir des injustices signifierait se trouver dans un endroit où Dieu, l'unique Bien, ne serait pas. Le monde serait alors divisé en lieux où Dieu règne et en zones où le mal domine et peut paralyser des activités légitimes, comme si la lumière était dans l'impossibilité de chasser les ténèbres en certains endroits. Quand on reconnaît que Dieu est Tout, ainsi que l'affirme la Bible, l'absurdité de ce qui est inharmonieux est évidente.

Dans la situation où je me trouvais, je résolus de refuser de croire à cette limitation de mouvement imposée à tant de gens. Et j'affirmai dans ma prière l'omniprésence et l'omnipotence de Dieu, le bien, qui exclut tout blocage, en ce moment même.

Après avoir prié ainsi pendant environ trois minutes, je vis arriver un minibus, qui s'arrêta en plaçant sa porte devant moi. J'y montai facilement.

Le mercredi suivant, à nouveau présent dans mon église à Kinshasa, je rendis témoignage de cette manifestation du bien omniprésent. Après la réunion de témoignages, je me retrouvai au terminus dans la même situation que la semaine précédente ! Le tableau sous mes yeux ne laissait entrevoir aucune issue, au point de suggérer qu'il était ridicule de prier pour qu'une telle situation se dénoue.

Mais fort de l'expérience vécue la semaine précédente, j'entrepris de prier sans me laisser décourager par la situation. Alors, un dénouement inattendu se produisit: pour la première fois depuis environ quinze ans, l'occasion non pas d'un minibus, mais d'un taxi à destination de ma commune se présenta et j'y pris place. C'était tout à fait exceptionnel, car depuis 1975, le pouvoir d'achat ayant beaucoup baissé dans le pays et les tarifs des transports étant réglementés, les taxis de transport public n'exploitent pratiquement pas ce long trajet, faute de pouvoir appliquer des tarifs qui soient rentables pour eux. Dans le taxi, ma pensée se porta vers ceux qui étaient restés à l'arrêt, et je pris conscience qu'ils étaient inclus dans le même gouvernement harmonieux du bien, Dieu, où s'exprime l'abondance et la plénitude divines. En effet, la Science du Christ est une religion d'amour universel. On ne peut être seul dans le bien, ni avec seulement une fraction de l'humanité: car Dieu, le bien, est indivisible et il inclut chacun de nous. Le mercredi suivant, j'exprimai à nouveau ma reconnaissance lors de la période des témoignages à mon église. Après moi, un autre membre se leva et exhorta tous les assistants à prier pour ce problème généralisé de transports dans la ville de Kinshasa.

J'affirmai dans ma prière l'omniprésence et l'omnipotence de Dieu, le bien, qui exclut tout blocage, en ce moment même.

Je suis certain que beaucoup de gens ont prié, et prient encore, au sujet de cette situation, et je continue à le faire aussi. Ensemble, nous soutenons tous les efforts qui peuvent être faits pour l'amélioration des transports et de la circulation.

Je peux dire pour ma part que depuis ce mercredi de juillet 2007 jusqu'à aujourd'hui, je trouve facilement un moyen de transport à destination de ma commune après chaque service de l'église. D'ailleurs, depuis ce temps, la situation s'est améliorée: on note une augmentation remarquable du nombre de minibus, et l'agrandissement et la modernisation des routes principales de la ville de Kinshasa, dont le projet existait avant l'invitation à la prière collective dont parle cet article, a commencé.

Nos prières se poursuivent donc pour notre grande ville de Kinshasa.

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