À une certaine période, il y a un an, j'étais prise d'éternuements après avoir balayé la maison ou après avoir été en contact avec la poussière. Quelques heures après, je semblais susceptible d'attraper des rhumes. La suggestion me venait que les poussières étaient dangereuses, et que j'y étais allergique.
Au fond de moi, je ne pouvais l'admettre: parmi les services que je rendais à ma mère, nettoyer la maison était l'un de mes préférés. Mais j'ai décidé de m' abstenir de ce travail et de le laisser à mes sœurs. Or, une semaine après, comme mes soeurs allaient présenter leurs examens, elles ont été dispensées de tous travaux domestiques.
J'ai donc dû faire ce que j'avais évité jusque-là, mais en prenant des précautions; ainsi, je portais un bandeau sur le nez quand j'époussetais les meubles. Je pensais que le mal était la poussière: or j'ai appris depuis que le mal n'est pas une personne ni une chose, mais la pensée erronée que l'on peut être victime d'un élément matériel comme la poussière.
Après quelque temps, j'ai senti une douleur au niveau de la gorge. Cette fois-ci, le malaise était fort, ma gorge était encombrée et m'empêchait de parler normalement. Les précautions prises n'avaient fait qu'accentuer ma peur.
Je décidai alors, comme je l'avais appris dans mon étude et ma pratique de la Science Chrétienne, de cesser de m'appuyer sur ma propre sagesse et de reconnaître le pouvoir qu'a Dieu de gouverner ma vie harmonieusement. Je vis nettement que le mieux à faire était de barrer l'accès de ma conscience aux pensées de crainte et de lamentation qui m'avaient envahie. En un mot, je devais obéir à cette injonction de la Bible: « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu. » (Psaume 46:11) Mon but a été alors de mieux connaître Dieu et ma relation à lui. Pour cela, je me suis tournée en prière vers les enseignements de la Science Chrétienne. J'ai reconnu que Dieu est le seul Créateur, que tout ce qu'il crée est bon, et que l'homme est spirituel, l'enfant chéri de Dieu, créé à Son image et à Sa ressemblance, comme le dit la Bible. L'état d'inconfort ne pouvait avoir été créé par Dieu.
Une observation de Mary Baker Eddy a retenu mon attention: « Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. » (Science et Santé, p. 261) Je me suis donc efforcée d'appliquer ce que recommande l'apôtre Paul dans sa lettre aux Philippiens: « Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées. » (Philippiens 4:8) Faisant entrer ces qualités dans ma pensée, je savais que je faisais entrer le bien dans ma vie.
À mesure que je percevais mieux la perfection de l'homme (homme et femme), à l'image de Dieu, toute crainte a commencé à disparaître. Cette perception spirituelle a illuminé mon être jusqu'à ce que je devienne consciente seulement de l'harmonie qui constitue la vraie santé.
Deux semaines aprés l'apparition de ces nouveaux symptômes, j'ai participé au sommet des jeunes scientistes chrétiens qui s'est tenu à Boma, à 520 km de Kinshasa. Lors de cette réunion, j'ai pu comprendre qu'il n'y a rien dans l'atmosphére de l'Esprit qui puisse me causer du tort, même si l'environnement physique dans lequel nous étions était trés poussiéreux. Mon être est en réalité le reflet parfait et har monieux de l'Esprit. Voyant tout autour de moi des gens qui vivaient dans ces conditions, et qui étaient bien portants, il m'est apparu que je devais revendiquer cette même domination. Cette façon de penser m'a complétement rassurée. Subitement, je n'avais plus mal à la gorge, je ne toussais plus, je n'avais plus de rhume. Dans le bus qui nous ramenait à Kinshasa, je chantais trés fort nos cantiques, sans probléme, et c'était la guérison totale.
Je peux désormais faire le ménage sans être gênée par la poussiére. Et les tâches ménagéres demeurent mon activité préférée !
Je sais maintenant que rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu, le bien infini qui nous protége, et rien n'a le pouvoir d'altérer l'harmonie donnée par Dieu à chacun de Ses enfants.
Kinshasa, République démocratique du Congo
